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Institut pour une triarticulation sociale
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traduction  BP au 11/10/2020

VIII. Plans économiques


Au sein de la Fédération pour la triarticulation sociale (Bund für Dreigliederung) commença une intense activité de communication avec les groupes locaux, qui insistaient pour que la littérature soit diffusée (cf. liste des groupes locaux). Au début, les amis étrangers avaient été informés par des lettres circulaires, des conférences et des débats que Rudolf Steiner avait tenus dans le sud de l’Allemagne de Pâques à début août 1919. Jusqu’alors, la fédération n’avait pu imprimer dans son bulletin d’information que quelques articles, notamment la conférence destinée au personnel des usines Daimler ( 49 ), trois conférences sur l’éducation populaire ( 50 )  et la cellule originelle de la vie de l’économie. De nombreuses autres conférences, en particulier celles qui avaient eu lieu dans l’atelier (Gewerkschaftshaus), n’avaient d’abord été transmises que sous forme de copies, mais l’important discours du 25 juillet, ainsi que l’appel à la création d’un Conseil de la culture soutenu par plus de 200 signatures de représentants de la vie culturelle, fut largement diffusé sous forme imprimée. Pour tout cela, l’automne et l’hiver 1919-1920 furent plus propices que les trois premiers mois orageux, durant lesquels il fallut se limiter aux tracts, affiches et déclarations qu’exigeait la situation du moment. Il fallait en outre distribuer le magazine, dont Rudolf Steiner et Ernst Uehli rédigeaient les éditoriaux. Paraissant régulièrement tous les quinze jours depuis juillet 1919, il commentait toutes les questions politiques et historiques d’actualité. De grandes affiches collées sur les colonnes d’affichage dans les villes du Wurtemberg donnaient des informations sur son contenu.
Rudolf Steiner s’étant absenté plusieurs semaines pour se rendre à Berlin, Dresde et Dornach, nos meilleurs orateurs – Herbert Hahn, Carl Unger, Emil Molt, Emil Leinhas, Ernst Uehli et d’autres –poursuivirent l’activité de conférence. Après le changement de situation, ces conférences ne portèrent pas seulement sur l’idée d’ensemble de la triarticulation, mais aussi sur l’anthroposophie en général. Surtout, nous fîmes pendant un certain temps des efforts pour mettre en place un Conseil culturel, en invitant tous les groupes locaux à travailler ensemble – en vain. L’appel ne prit pas. Nous ne parvînmes pas à décider les représentants de la vie culturelle à mener une action commune. Cette action spéciale tomba donc vite à l’eau.
La publication des Éléments fondamentaux permit globalement d’approfondir l’étude de la triarticulation. Une correspondance vivante se développa avec les groupes locaux et nous traitâmes certaines questions particulières, par exemple la nature des associations, la formation des prix et la question des salaires et de la propriété foncière.
Rudolf Steiner fit plusieurs commentaires sur cette dernière question. Ce sont les droits de propriété transmis par la Rome antique qui seuls permettent la spéculation foncière. Comme il n’est pas possible de multiplier les terrains à volonté, le problème des sols est insoluble dans les conditions actuelles. En réalité, le sol ne devrait appartenir à personne. En droit germanique, il n’y avait pas de propriété foncière ; le produit des terres communes était réparti entre les villageois. Aujourd’hui, on trouve encore de tels biens communs dans les régions rurales de Suisse. Le droit de disposer de la terre n’est pas affaire de l’État, mais de la vie de l’esprit et de la vie culturelle. Bien sûr, il faut créer la base juridique du droit de disposer des terres et de les exploiter ; mais la terre elle-même ne restera pas propriété privée. Ce n’est qu’en séparant les trois aspects au sens de la triarticulation – évaluation intelligente (connaissance), base juridique et exploitation contractuelle – qu’il sera possible, avec le temps, de résoudre la question foncière. Une réforme agraire inventée ne peut jamais aboutir à une solution fructueuse. « Celui qui s’efforce de résoudre la question foncière doit vouloir la triarticulation » (R. Steiner).
Les déclarations faites par Rudolf Steiner le 2 mars 1919 ( 51 ) à Dornach et lors de la soirée d’étude du 16 juin 1920 ( 52 ) à Stuttgart vont dans ce sens : « le sol ne peut pas être produit, il n’est donc pas, fondamentalement, une marchandise ».
« En ce qui concerne l’importance de la terre et du sol dans l’organisme social, il faut considérer que n’importe qui a le droit d’utiliser et de travailler cette terre exclusivement. Ce droit sur la terre est ce qui a une réelle importance pour l’organisme social. Le sol lui-même n’est pas une marchandise, mais il génère des marchandises. Ce qui intervient ici, c’est le droit que le propriétaire a sur la terre » (2 mars 1919).
« Mais elle ne doit pas non plus être héritée... de sorte qu’elle ne reste plus de façon injustifiée dans la consanguinité, mais qu’elle soit soumise à ce que l’homme ressent aujourd’hui comme seul tolérable : que la transmission de la terre d’un individu à l’autre se fasse sous le règne de la connaissance spirituelle » (16 juin 1920).
Les transcriptions de Roman Boos firent également connaître le renversement des relations de l’homme tripartite à l’organisme social triarticulé, grâce auquel on relie le pôle de la volonté non pas à la vie de l’économie, comme on serait tenté de le penser schématiquement, mais à la sphère individuelle de l’organisme social. Et inversement, les individus n’ont pas d’influence sur la vie spirituelle de la vie sociale, mais principalement sur le secteur économique. On trouvera en annexe un croquis de Rudolf Steiner avec des explications détaillées.
La fédération devait désormais s’activer davantage pour diffuser le mouvement. Mais comme ni les groupes locaux ni les signataires de l’appel du Conseil culturel ne réussirent à se faire entendre du public, elle n’eut pas d’autre choix que de s’appuyer sur les nombreux amis anthroposophes qui se mirent à sa disposition avec un enthousiasme exemplaire, tant à Stuttgart que dans de nombreux autres endroits en Allemagne et dans les pays voisins. Il est vrai que Rudolf Steiner avait dit un jour qu’on ne pouvait pas attendre que tous les maires souabes soient devenus anthroposophes pour diffuser dans le public la triarticulation et sa compréhension. Il accepta donc qu’on s’occupe de triarticulation du côté anthroposophique, mais l’engagement dans ce sens empêcha de nombreux amis, dans la vie de la Branche, de se familiariser intensivement avec les contenus de la science de l’esprit.
La compréhension approfondie de la triarticulation présuppose la connaissance de son fond ésotérique. Dans sa conférence Les énigmes de notre temps, tenue à Berlin le 14 septembre 1919, Rudolf Steiner l’exprime comme suit :
« La compréhension approfondie de ce que l’on doit donner avec notre triarticulation de l’organisme social – on peut bien sûr, on doit donner la compréhension extérieure au monde extérieur, je dirais exotérique – mais la compréhension vraiment approfondie, permettant la collaboration la plus consciente dans l’évolution sociale actuelle, doit partir d’une gravité se fondant sur la vision de la vie de la science de l’esprit à orientation anthroposophique. Sinon, nous ne comprenons pas les choses assez profondément. Au dehors, dans le monde, il faut parler des choses qui sont liées à la triarticulation. Ici, en ce lieu, nous voulons pouvoir éveiller dans les âmes le feu nécessaire, l’enthousiasme nécessaire, pour que ceux qui peuvent acquérir une telle compréhension du point de vue de la science de l’esprit fassent tout leur possible pour enseigner aux autres la compréhension nécessaire, pour l’enseigner par la chaleur de leur conviction, par leur enthousiasme. » ( 26 )
De nouvelles initiatives visant à renforcer le contexte international du mouvement venaient désormais de Dornach. Lors de la conférence de la Saint-Michel, à laquelle assistèrent un grand nombre de membres connus, on discuta, suite à un appel d’Emil Molt, de l’extension du mouvement de la triarticulation au domaine économique. Le 1er octobre 1919, Emil Molt, Carl Unger, Emil Leinhas et l’ingénieur Ruths de Stockholm se rencontrèrent pour une première consultation. Une autre réunion eut lieu le 3 octobre, en présence de Rudolf Steiner, au cours de laquelle on élabora un plan pour porter le mouvement dans d’autres pays. À cette fin, il fallait traduire les Éléments fondamentaux en plusieurs langues le plus rapidement possible. Les personnalités désignées pour cette action devaient s’informer mutuellement et transmettre leurs rapports à R. Boos, à Zurich, qui y publiait le magazine Soziale Zukunft ; celui-ci devait ensuite être distribué au niveau international. Rudolf Steiner suggéra d’abord de gagner la confiance de quelques hommes politiques connus en Suisse pour éviter toute accusation d’ingérence étrangère. Les premières bases des plans économiques furent élaborées dans la suite des discussions, à Dornach, le 15 octobre. Boos, Gimmi, Leinhas, Noll et Ruths présentèrent ensuite un compte rendu de ces discussions. Nous citons la plupart de ces propositions dans leur intégralité, car elles montrent les intentions généreuses de Rudolf Steiner pour les nouvelles entreprises.
Procès-verbal
1. Sur la base du mémorandum promis par le Dr Steiner, il faudrait élaborer immédiatement les grandes lignes de la constitution et des tâches d’une future banque. Pour la préparation de ces esquisses et des conditions de souscription, sont proposés : Rudolf Steiner, Boos, Leinhas, Molt, Ruths (avec l’aide du spécialiste bancaire, le conseiller national Hirter, Berne).
Il semble souhaitable de transformer la société fiduciaire existante à Stuttgart et la société de gestion à Zurich de façon à leur donner la forme de banque envisagée.
2) M. Ruths, avec MM. Molt et Noll, entreprendra une campagne intensive en Scandinavie pour lever des capitaux destinés à la future banque, en ciblant d’abord les riches anthroposophes, puis les financiers les plus importants en dehors de nos cercles. Dans le même temps, M. Danner, ingénieur, sera responsable de la Finlande. De même, MM. Boos et Gimmi travailleront en Suisse alémanique, et M. Etienne en Suisse romande et en France. En Allemagne, les travaux seront dirigés par MM. Kühn, Leinhas, Molt et Unger.
Cette activité a pour but de réunir les souscriptions destinées à la banque à créer, pour un capital initial de 2 à 3 millions de francs.
Parmi les donateurs, les anthroposophes pourraient également, dans certaines circonstances, mettre à disposition des prêts à intérêt fixe sur 10 ans à un taux de 4 à 5 % par an et un amortissement correspondant à partir de 10 ans. Bien entendu, cette approche devrait être exceptionnelle.
(3) Avec ce capital initial, le conseil d’administration de la banque devra accomplir les tâches suivantes :
a) assurer l’achèvement provisoire du Goetheanum pour la fin décembre 1919, ce qui nécessitera environ 250 000 francs suisses ;
b) créer une maison d’édition internationale pour diffuser les écrits sociopolitiques et plus tard, si possible, les écrits de science de l’esprit du Dr Steiner et d’autres auteurs ;
(c) fournir des fonds pour une large propagande en faveur de la science de l’esprit et de la triarticulation au niveau international ;
(d) financer des entreprises économiques ;
e) créer un institut de recherche scientifique pour la mise au point d’inventions ;
f) assurer l’achèvement définitif du Goetheanum, qui nécessitera environ 500 000 francs suisses supplémentaires ;
(g) lever des capitaux supplémentaires pour la banque elle-même.
4) MM. Leinhas et Molt se chargent d’engager d’abord un directeur de publication et de chercher un directeur de banque approprié.
Rudolf Steiner avait d’abord pensé à créer une banque qui s’appellerait « Banque Est-Ouest » (Ost-West-Bank), mais il en décida ensuite autrement afin d’éviter tout soupçon politique. Le chapitre suivant décrit comment ces plans aboutirent à la fondation concrète du Kommende Tag, et ce qui est sorti de l’idée d’une banque internationale.
À Stuttgart, nous reprîmes immédiatement les plans économiques, convaincus qu’une telle entreprise aiderait à comprendre la triarticulation. Nous espérions qu’un certain nombre d’industriels décideraient bientôt de participer. Il fallait créer un modèle à caractère associatif. Cela semblait d’autant plus important qu’une certaine inflation avait commencé, à propos de laquelle Rudolf Steiner avait prédit que, si on ne parvenait pas à l’arrêter à temps, tous les actifs seraient perdus. Ce point de vue, qui n’a été que trop confirmé après la Première Guerre mondiale, constitua également la raison pour laquelle il demanda de faire quelque chose de grande valeur avec les capitaux existants, tant qu’ils étaient encore à notre disposition. Toutefois, ce n’était pas l’avis de ceux qui possédaient des stocks ou des terres importants. Je me souviens même d’un cas où un ami économiquement actif qui avait entendu une déclaration de Rudolf Steiner dans ce sens acheta une propriété à la campagne le lendemain. Mais comme il n’était pas agriculteur, cette réaction précipitée lui valut ensuite certaines difficultés.
Ce que d’autres percevaient comme du pessimisme était – nous le savons aujourd’hui – d’une terrible gravité ; ce n’était pas seulement une évaluation sans illusion de la situation mondiale, mais aussi une vision clairvoyante de la période inhumaine du national-socialisme et des six années de la Seconde Guerre mondiale. « Il ne restera plus pierre sur pierre », avait dit un jour Rudolf Steiner à Anna Samweber lors d’une promenade sur le Kurfürstendamm à Berlin ( 53 ).
Cependant, le grand public avait encore du mal à comprendre l’idée de la triarticulation. Le 28 novembre, le Pr von Blume donna une conférence courageuse dans la Stadtgartensaal de Stuttgart (cf. annexe), qu’il conclut, confiant, par les mots suivants :
« Une fois que nous avons pris conscience de notre tâche, aucune mort, aucun démon ne peut plus nous faire de mal ; quoi qu’il arrive, nous regardons son visage en riant, y compris l’horreur. Nous savons qu’il ne peut pas nous forcer, nous nous vaincrons, et ainsi nous construirons le monde ! Et nous lancerons alors l’ancienne provocation lancée par Luther contre le destin :
‘Même si le monde était plein de diables
prêts à nous dévorer,
nous n’aurions pas tant peur,
nous réussirons !’ ».
Or, c’est précisément cet enthousiasme qui poussa de plus en plus les opposants à agir. C’est ainsi qu’Emil Molt prit la parole le 22 janvier 1920 au Bürgermuseum de Stuttgart lors d’une grande réunion, au cours de laquelle il fit un compte rendu détaillé des opposants et de la manière dont ils s’en prirent au Dr Steiner. Ce discours, ainsi que la conférence du Pr von Blume, furent transcrits dans les bulletins d’information n°6 et n°7 de la fédération. L’opposition qui s’était formée à la suite de la grande activité de celle-ci était désormais également dirigée contre l’anthroposophie, restée plus discrète jusque-là, et contre Rudolf Steiner personnellement. Les opposants ne comprenaient pas ce qu’il avait à dire dans le domaine social et l’accusaient d’avoir des visées politiques. Des préjugés similaires apparurent quand ils prirent connaissance des plans économiques, à la tête desquels son nom était aussi mentionné. Les temps devinrent donc de plus en plus difficiles pour lui et ses aides, et on ne peut guère aujourd’hui se rendre compte avec quel courage et quelle énergie nous nous consacrâmes tous à ces nouvelles tâches. Entretemps, Rudolf Steiner lui-même s’était mis à approfondir de plus en plus les bases ésotériques de la compréhension des besoins sociaux actuels et à les présenter aux membres de la Société anthroposophique, tout en appelant sans cesse à un engagement personnel courageux fondé sur une telle volonté de connaissance. C’est dans cet esprit qu’il donna à Dornach, en novembre et décembre 1919, ses conférences sur La mission de Michael, dans lesquelles il insiste à nouveau sur la question sociale. Par exemple, dans la conférence du 23 novembre :
« Deux choses nous sont donc demandées à quoi nous devons travailler : nous devons, d’une part, reconnaître l’élément suprasensible qui vit dans le monde sensible, dans notre entourage immédiat, c’est-à-dire dans le monde de l’homme, de l’animal et de la plante : c’est la voie de Michaël. Et en poursuivant dans cette voie, nous devons trouver dans ce monde que nous nous reconnaissons comme suprasensible l’impulsion du Christ. En vous décrivant tout cela, je vous dévoile également les impulsions les plus profondes de la question sociale » ( 54 ).
Dans les remarques qui conclurent ce cycle de conférences le 15 décembre, Rudolf Steiner présenta les véritables impulsions originelles de l’évolution sociale moderne : l’origine de la vie de l’esprit dans les Mystères de la lumière en Orient, l’origine de la vie du droit dans les Mystères de l’espace dans l’Égypte ancienne et celle de la vie de l’économie dans les Mystères de la terre en Europe occidentale. Il montra comment, parce que la nouvelle articulation n’avait pas été faite, ces impulsions originelles furent transformées en foyers de maladie et de destruction. Mais il conclut cette profonde conférence par ces mots :
« La connaissance de ces choses doit susciter en nous l’enthousiasme qui nous suggère d’éclairer le plus grand nombre d’hommes possible sur ce sujet. Éclairer l’humanité, tel est aujourd’hui le devoir de ceux qui savent. Nous devons faire tout notre possible pour lutter contre cette folie qui se prétend sagesse, qui se félicite de ses propres résultats, et pour lui opposer les applications pratiques de la science de l’esprit anthroposophique... Aujourd’hui, l’action sociale consiste avant tout à instruire, à ‘éclairer’ les hommes » ( 55 ).

( 49 ) - Conférence du 26 avril 1919 in : Neugestaltung des sozialen Organismus (Nouveau façonnement de l'organisme social - FG). GA 330/331, Dornach 1963.
( 50 ) - Trois conférences sur l’éducation populaire, dans : Geisteswissenschaftliche Behandlung sozialer und pädagogischer Fragen. GA 192, Dornach 1964.
( 51 ) - Conférence du 2 mars 1919 in : Die soziale Frage als Bewusstseinsfrage. Dornach 1957.
( 52 ) - Conférence du 16 juin 1920 : Die Konsequenzen der Dreigliederung für Grund und Boden (Les conséquences de la triarticulation pour fonds et sols), in: Landwirtschaft und Industrie. Neuordnung des Bodenrechts als soziale Forderung der Gegenwart (Agriculture et industrie. Nouvel ordre du droit du sol comme exigence sociale du présent). Darmstadt 1957.
( 26 ) - Conférence du 14 septembre 1919 in : L’aspect intérieur de l’énigme sociale. GA 193, Dornach 1972.
( 53 ) - Parmi les nombreux événements étranges vécus par A. Samweber, il convient de mentionner ici un épisode : elle dut un jour porter une lettre de Rudolf Steiner à la boîte aux lettres à minuit. En chemin, elle fut sérieusement menacée par deux garçons. Dans sa détresse, elle appela Rudolf Steiner à l’aide en son for intérieur. Les garçons la lâchèrent. Elle put ensuite mettre la lettre dans la boîte sans être dérangée. Le lendemain matin, quand elle salua Rudolf Steiner, il lui dit : « Cette nuit, vous avez été en grand danger ».
( 54 ) - Rudolf Steiner, La mission de Michaël, conférence du 23 novembre 1919. GA 194, Dornach 1962.
( 55 ) - Theodor Heuss, Robert Bosch, Leben und Leistung (Vie et prestation - FG). Stuttgart et Tübingen, 1946.