1914 - L'année de Rudolf Steiner

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1913 < ....... 1914 ........ > 1915

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Alors que la première guerre mondiale par la disharmonie destructrice de ses forces mena à un chaos, Rudolf Steiner a déclaré dans une conférence en 1919 « Sur les caractéristiques du présent » et en regardant en arrière sur les causes de la catastrophe de 1914 :
 « Comme désemparée se tient essentiellement la grande humanité par rapport aux déferlants événements mondiaux ! Là devrait émerger comme la plus grave question : oui, qu'est-ce qui repose en fait au fond là ?
Il repose au fond quelque chose, qui tout de suite est extrêmement difficile à comprendre pour notre temps imprégné par l’esprit matérialiste : que tout de suite depuis ce moment d’histoire mondiale dans lequel la vague de vision du monde matérialiste s'est élevée particulièrement haut, en vérité la force spirituelle la plus puissante qui jamais n’a voulu sortir du monde spirituel pour rentrer dans la vie humaine, veut maintenant rentrer dans cette vie humaine. C'est la caractéristique dans notre temps : l'esprit, le monde spirituel veut depuis le début du dernier troisième tiers du 19e Siècle se révéler avec toute puissance aux humains. Cependant, les humains sont peu à peu arrivés à un point de leur développement où ils veulent utiliser comme outil seulement leur corps physique pour enregistrer quelconque chose dans le monde. Ils se sont gagnés à partir du point de vue matérialiste, à représenter même théoriquement que le cerveau physique est l'outil pour le penser, même pour le sentir, et même pour le vouloir. Ils se sont persuadés que le corps physique est l'instrument de toute vie spirituelle. Ils ne se sont pas persuadés de cela sans fondement ; ils avaient de bonnes raisons à cela, notamment la raison qu’à l’intérieur du développement de l’humanité, les humains ont graduellement été en mesure d'utiliser seulement le corps physique, qu'il est vraiment venu progressivement de sorte que seul le corps physique a pu être utilisé comme un outil de l'activité spirituelle. Et ainsi nous nous tenons maintenant dans le noeud infiniment important du développement humain, où d'un côté comme en tempête veut se révéler le monde spirituel, et où de l’autre côté l’humain doit trouver la force de se travailler de bas en haut lui-même de sa forte intrication dans le matériel a une nouvelle réception des révélations de l'esprit.
Il est placé aujourd’hui devant l'humanité l'épreuve la plus forte de sa force, l’épreuve de travailler la force du soi libre vers le haut à l'esprit, qui entièrement de lui-même vient au-devant de l'humanité si l'humain ne se ferme pas devant cet esprit. Mais le temps est passé dans lequel dans toutes sortes de processus sous conscients et inconscients l'esprit peut se révéler à l'humain. Il est venu le temps où l’humain doit recevoir la lumière de l’esprit en activité interne libre, et tout le désarroi et la confusion viennent du fait que les humains doivent recevoir quelque chose aujourd'hui qu'en fait ils ne veulent justement pas recevoir : une toute nouvelle compréhension des choses.

Dans cette terrible catastrophe remplie de frayeur de la guerre mondiale s’est vécue la vieille pensée, la vieille manière, d’embrasser du regard les événements du monde, et les signes de la tempête infiniment importants de cette catastrophe de la guerre mondiale ne signifie rien d'autre que l’indication : essayez de penser différemment, essayer une nouvelle manière, de vous regarder le monde ! Car l'ancienne manière doit toujours conduire dans le chaos et le désarroi ! Cela doit enfin être reconnu : les personnalités dirigeantes de l’année 1914 étaient arrivées au point
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où n’était plus rien à atteindre avec l'ancienne compréhension, c’est pourquoi ils conduisirent l'humanité dans le malheur . Ce fait l’humain doit se l’inscrire profondément aujourd'hui dans l'âme, sinon il ne prendra pas la forte, la ferme résolution de venir à rencontrer véritablement l'esprit et sa vie d'une intériorité libre.
C'est donc tout de suite le pitoyable en notre présent immédiat que nous voyons : partout se révèlent des choses qui ne sont pas à comprendre avec les vues de la vie et les visions du monde que nous avions jusqu’à présent. Mais les gens s'accrochent à ces vieilles visions du monde et conceptions de vie et ne veulent pas, ne veulent pas d’entièrement nouvelles façons de voir les choses à venir. La vision du monde anthroposophique voulait préparer l'humanité à venir à ces nouvelles façons de regarder le monde. Elle n’avait en fait pratiquement pas d'autres adversaires réels, cette vision anthroposophique du monde, que juste la commodité, la paresse de l'humain intérieur qui ne peut se décider à porter les forces les plus intimes de son âme au-devant de la vague spirituelle déferlant justement si puissamment dans notre temps.
Et le malheur de l'humanité actuelle est donc venu par là que le rejet de la volonté d’accueillir le spirituel a été poussé à l'extrême. Jamais un tel événement ne s’est constitué de raisons si extérieures comme cette catastrophe de la guerre mondiale. Et elle est aussi devenue la plus effroyable à cause de cela. À partir d’elle l’homme devrait apprendre qu'il a été entraîné dans cette catastrophe par son ancien penser, sentir et vouloir, et n’en sortira plus, quand elle prendra d'autres formes, tant qu'il ne s’attaquera pas à la transformation intérieure, la métamorphose intérieure de son âme avec un audacieux esprit de décision ».

Il se passa à partir de la vision spirituelle de la situation du monde d’alors que Rudolf Steiner au début de l’année 1914, après avoir terminé la série sur « Le Christ et le monde spirituel » parla le 15 Janvier 1914 sur la contrepartie intrinsèque de ces efficacités spirituelles, par « Le mal à la lumière de la science spirituelle ». Pendant que la parole du Christ : « Je suis le je suis » appelle l'humain à reconnaître et renforcer ainsi les forces de l’être-je, qu’il peut de son être je conscient pénétrer dans les domaines spirituels, dans les sphères des hiérarchies se tenant au dessus de lui, l'humain a orienté la force je dans les derniers siècles seulement vers le bas, pour le contrôle des règnes de la nature qui sont sous lui. Ainsi, dans l’image du monde du matérialisme et ses apparitions conséquentes, la force-je dégénéra dans l’égoïsme, dans la domination égoïste dans le domaine de la matière, et cela a conduit à l'obsession de la matière. 
Une capacité et force de la conscience-je, qui en soi n'est ni bonne ni mauvaise, mais donne le libre choix à l’humain, de sorte que son renforcement lors de la pénétration dans le monde spirituel est même nécessaire, fut, orientée vers le bas, à l'égoïsme et par là se tient au point de départ de toute destruction qui est inscrite dans le livre de dette de l’humain. Rudolf Steiner aborda de nouveau ces problèmes, non en théorisant ou moralisant, il démontra des forces réelles qui  par la destination que l'humain leur donne peuvent amener soulagement ou destruction.

« Le mal pénètre dans la vie et est dans le monde, parce que l’humain laisse plonger sa nature supérieure – pas celle déterminée pour le terrestre -  et dans le physique-corporel,
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qui en tant que tel ne peut pas être sage, développe ces propriétés qui n'appartiennent pas à celui-là, mais au spirituel. - Les humains peuvent être mauvais, parce qu’ils ont la permission d’être des êtres spirituels et comme tels doivent développer des particularités/propriétés, qui deviennent mauvaises, quand elles sont utilisées dans le physique – sensoriel.
Ils ont tord ceux qui croient, parce que l'âme est empêtrée dans une existence matérielle – de cela on pourrait attribuer à la matière l’impulsion de mal. Non, le mal se constitue tout de suite par les propriétés spirituelles et possibilités d’activité de l’humain. Où resterait la sagesse dans l'ordre du monde s'ils voulaient limiter l’humain à développer purement le bien dans le monde des sens et pas aussi le mal ; si par là ils devaient par là nécessairement lui prendre la force d’avancer dans le monde spirituel ? Par là, que l'humain est un être spirituel qui à passer par son développement dans le monde physique, il est comme un pendule qui peut dévier de deux côtés. L'une des déviations est un accomplissement de sa loi spirituelle, la perfection, qui est : devenir un être libre. L'autre déviation est qu'il peut porter du spirituel qui n'y appartient pas, dans le monde physique pour ainsi réaliser moralement du mal, qui alors devient aussi mal extérieur ; ainsi comme peut-être vis-à-vis de l’humain des êtres spirituels plus hauts pourraient réaliser le mal par là qu'ils ont importé dans les formes et les façonnements du monde physique, qui ne devraient appartenir qu’au monde de l'esprit...
Car seulement par là les particularités sont mauvaises parce qu'elles seront appliquées par intérêt dans le monde physique non pour le salut de l'humanité. Appliquée aux bons endroits, elles subissent immédiatement une métamorphose et ce sont alors de bonnes forces. - Cela conduit profondément dans les mystères de l'existence humaine, si on s’élève à la prise de conscience que l'homme devient mauvais par là que ce qu’il applique à tord, ce qui lui est prêté pour devenir un être libre ; et que la méchanceté, le mal existe parce qu'il n'a pas utilisé les forces auxquelles il est associé, à un monde non indiqué pour cela ».
L'homme a reçu les forces-je pour le développement d’une liberté propre, ce qui l'élève au-dessus des règnes non libres de la nature qui ne se développent que d'après des lois extérieures. « Devoir est pour l’humain le développement qui est loi pour tous les êtres vivants restants ». Mais à la place d’orienter cette force, qui comme toutes les forces pousse à l’acte, vers le haut,  au spirituel, il l’a concentrée unilatéralement seulement vers en bas, dans le domaine de domination de la nature, et l’égoïsme cultivé, surenchéri par le matérialisme, plaça l’ingéniosité au service de la destruction, la capacité d’ouverture des ressources naturelles en lutte pour la possession. L'humanité spirituellement sans guide est tombée de la sphère d'une telle pensée et action. Des pensées qui construisaient vers le dehors et conduisaient,  il s’est fermé et la pensée trop humaine vainquit dans la fureur d'une guerre d’anéantissement de quatre ans, qui tira le bilan du siècle le moins spirituel de l’histoire.
Dans la suite des conférences au début de l’année 1914, Rudolf Steiner a parlé du 20 au 23 janvier encore une fois sur cette polarité : « La pensée humaine et la pensée cosmique ». Contrairement à la conception matérialiste de l'histoire, qui à la fois dans le marxisme, comme aussi sinon, où on ne voulait pas l'admettre, on considérait et utilisait la pensée comme un produit de l'existence physique-matérielle, pour Rudolf Steiner l'histoire était constamment le résultat de la pensée comme un spirituel dans l'humain qui d’ailleurs plonge dans sa sphère physique,
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mais le laisse libre, de se fermer ou s’ouvrir à sa source spirituelle originelle. L’histoire se façonnera aussi à l’avenir d’après qu’aussi loin l’humain se retrouve en « pensées cosmiques », en la direction spirituelle des puissances créatrices.
Fin janvier a eu lieu l'Assemblée générale de la Société anthroposophique et de l'Association pour la construction, auxquelles il revint de former et promouvoir le noyau de tout ce travail. L'assemblée générale du 18 au 20 janvier a été ouverte par Melle von Sivers et sur  proposition de Rudolf Steiner élue présidente de la réunion. Il commémora d'abord ceux qui sont passés au travers de la porte de la mort dans la dernière année et avec lesquels la société continue à se sentir intensivement liée. Il a ensuite lu les télégrammes de vœux des amis et groupes locaux de nombreux pays, qui informaient de leur implication et  participation intense aux nouvelles mesures pour la formation de la vie de la société, et a également attiré l'attention sur certains symptômes de l'opposition, avec laquelle la société a à compter. Il caractérisa à certains exemples comment toujours à nouveau tend à ce qu’en dernière fin la peur devant le spirituel, soit la cause de ce refus ou combat de l'anthroposophie qui place le spirituel au point central.
Dans la discussion sur le travail interne de la société, il a fait la distinction entre les « groupes » et « groupes de travail ». Ces derniers devraient accorder une attention particulière à l'étude active et à l’élaboration du contenu anthroposophique et des impulsions pratiques. Melle von Sivers exprima l'espoir qu’en 1915, l’édifice de Dornach sera construit et il a été souligné en outre en complément à la discussion de la contribution des membres à la société qu’aussi bien les deux représentation artistiques des drames-mystères qu’aussi la construction de ce bâtiment devait être fondés entièrement sur la base de dons par l'initiative des amis.
Devrait être encore mentionné de cette Assemblée un problème qui a été caractérisé par là que Rudolf Steiner avait été forcé par un membre a prendre position sur ces publications et conception, bien que Rudolf Steiner lui-même préférait pour de bonnes raisons, à son tour, s'abstenir de la prise de position. Parce que même plus tard parfois encore dans les assemblées générales des têtes brûlées et dogmatiques isolées, il y en a donc, dans chaque société, voulurent forcer le Conseil ou lui à une prise de position, même si la direction ne tenait pas encore la question pour mûre, ont ici été mentionnés les mots par lesquels il se réservait aussi la liberté complète pour la direction. Rudolf Steiner a déclaré à l'égard de sa prise de position :
« que c'est mon bon droit de garder aussi une fois le silence sur n'importe quoi ! Je ne sais pas si on doute que j’aie droit à cela. Si l'on devait en douter, que je suis également habilité à me taire sur n’importe quoi, aussi je devrais regarder cela comme la pire des tyrannies. -
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Il a encore eu parfois besoin de se retourner contre cette “tyrannie” de certaines personnes qui voulaient absolument voir des problèmes placés au centre ou traités, promus ou jugés par la direction de la société, pendant que cela se laissait tranquillement tout d’abord mûrir dans le cours du destin ou le tempérament des personnes concernées ou par la connaissance de la collectivité. Qui à vécu cela, sait qu'il laissa patiemment pendant des heures ou des jours se dérouler de longs débats sans intervenir lui-même, assis silencieusement là au grand désespoir des démesurément pleins de tempérament et seulement quand le processus de maturation a été entièrement travaillé dans la conscience du requérant ou des membres, il a donné à le fin de la réunion, ou peut-être seulement après des semaines, des mois et des années, à des intériorités plus calmées l'impulsion d’une solution objective. Comme il a toujours et absolument respecté la liberté des membres, il a également dépeint la liberté de la direction de la société en tant que condition préalable à toute coopération fructueuse.
Le troisième jour de l'Assemblée générale, Rudolf Steiner a donné une conférence sur « Pseudo-science du présent », dans laquelle il a pris l’occasion d’éprouver certains abus des opposants, mais aussi  de partisans trop zélés, maints de leurs arguments sur leurs contenus de vérité ou fausseté, et signaler la fausse utilisation, reniant la source ou la manière de présenter le contenu de ses œuvres, comme cela avait déjà été démontré lors de l’assemblée annuelle précédente par des exemples précis. 
Il a également souligné le lourd chargement de son travail par de telles luttes et la contrainte constante à la rectification et la défense.
Sur la réjouissante avance du travail à la construction de l'édifice de Dornach fut seulement informé à l'Assemblée du Bauverein le 19 janvier. Rudolf Steiner a donné ici en particulier des exposés plus précis sur la colonie résidentielle se constituant à Dornach en rapport avec la construction, par des membres et amis qui avait l'intention de s'y établir pour le travail permanent, construisant pour partie leurs propres maisons ou louant des logements, car il y avait déjà une forte et joyeuse vie de travail à l'automne de l’année 1913 à Dornach, où de nombreuses personnes, en particulier aussi des artistes, s’étaient donc réunir de nombreux pays, ou étaient sur le point de faire ce pas crucial pour mener à bien le travail pratique comme architectes, peintres, sculpteurs, etc.
Après ces réunions, fin de janvier il est retourné à Dornach et parla à Bâle le 27 janvier et le 13 mars, sur le thème « La science de l’esprit dans sa relation avec les courants religieux et sociaux du présent » pendant les travaux de construction là-bas.

En février et mars 1914, il a entrepris plusieurs tournées de conférences vers différentes villes allemandes, à la fois pour promouvoir le travail dans les branches, comme aussi continuer les conférences publiques de la session d'hiver dans la maison des architectes de Berlin. Il convient de mentionner en particulier une conférence du 19 mars
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qui classa la représentation de la vie « entre la mort et la renaissance de l'homme » maintenant dans le contenu des conférences publiques. Au début de cette conférence dans la maison des architectes Rudolf Steiner lui-même a dit: « Le sujet d'aujourd'hui est dans ce cycle de conférences certainement le plus audacieux ». Mais il avait maintenant introduit déjà si intensivement dans la science de l’esprit un vaste cercle des visiteurs de ces conférences publiques, qu’ils pouvaient aussi suivre cette présentation difficile des étapes de l'existence entre la mort et la renaissance avec la pleine compréhension. À Munich, il a traité à nouveau en détail dans une conférence du 29 Mars le sujet dès du début d’année : « L'origine du mal (des Bösen und des Übels)  à la lumière de la science spirituelle », à laquelle il mit en vis-à-vis le 30 mars « L’œuvre du Christ dans l'histoire humaine ».
Le 31 mars 1914 le poète Christian Morgenstern, le grand ami et élève de Rudolf Steiner était décédé à Merano. Dans la splendide biographie que Michael Bauer a consacré au poète *), résonnent les mots de conclusion de cette biographie :
« Il était tôt, une demi-heure avant cinq heures. Le soleil était justement à se lever. Goethe parle une fois de cela, quelle chance ce doit être de mourir au lever du soleil, et de bien encore se convaincre avec sens intérieurs et extérieurs que la nature éternellement productive jusque dans le plus intérieur divin, serai fidèle à ses types et n’est soumise à pas d’âge.
Rudolf Steiner a également observé cette mort de loin dans l'esprit, et dit d’elle : « Il ne peut y avoir de mort plus belle » ...
L’enveloppe terrestre de Christian Morgenstern a été transférée à Bâle. Le 4 avril 1914, la crémation a eu lieu là-bas.
Rudolf Steiner a prononcé les paroles de mémoire face à une grande assistance en deuil. Les amis étaient venus, certains déjà à Meran, aussi des parents et un grand nombre de Dornach. Rudolf Steiner a dit plus tard qu'il lui avait été seulement possible par une intervention spéciale du destin, de tenir lui-même le discours.
« Cette âme »- exposa-t-il – « elle a été témoin tout à fait de la victoire de l'esprit sur toute corporéité ».
L’urne des cendres de Christian Morgenstern se trouve dans le Goetheanum à Dornach, près de Bâle ».
L’œuvre de Christian Morgenstern, avec sa profondeur sublime, son humour plein d'esprit, sa bonté intérieure et humanité unique est maintenant si bien connue et aimée dans le monde entier que nous avons le droit d’en présupposer une connaissance du lecteur et ici dans le cadre de la biographie de Rudolf Steiner n’avons besoin d’appeler seulement à la mémoire les points de contact deux grandes personnalités. À propos de la signification de la vie et l'œuvre de Rudolf Steiner pour l'humanité et pour chaque humain particulier Morgenstern a écrit : « Avec Rudolf Steiner, une figure est venue parmi nous, qui signifie quelque chose d'entièrement nouveau pour le développement de l'âme humaine. Il contient dans un sens, l'histoire de la philosophie, qui

* Michael Bauer: «La vie et l'œuvre de Christian Morgenstern ", édité par
Margaret Morgenstern et Rudolf Meyer.

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englobe une longue culture de pensée purement ésotérique, et fonde la science spirituelle de l'humain comme entité cosmique : l’- anthroposophie. Devant lui et ses recherches, le plus indépendant à aussi le droit de réfléchir et réviser à neuf, à travers lui a en tout cas un humain qui à sa façon était parvenu à la fin, s’était à nouveau trouvé placé au commencement des choses ».

De la première rencontre avec Rudolf Steiner et son oeuvre, Christian Morgenstern lui-même écrit,
« j’en suis redevable à des conférences publiques du Dr Steiner à la maison des architectes de Berlin, en janvier 1909, après la première (sur Tolstoï et Carnegie) je savais immédiatement que je voudrais assister à l'ensemble du cycle se composant encore de sept conférences. La dernière conférence était par hasard le 6 mai ». (L'anniversaire de Morgenstern.)
Et son biographe ajoute :
« La façon dont le conférencier a caractérisé les contradictions des ascètes russes et des philanthropes américains et s’entendit à les insérer à l'ensemble de l'humanité devait faire une profonde impression sur Morgenstern,qui se sentait toujours à nouveau bouleversé et pourtant repoussé par l’unilatéral comte Tolstoï. – De celui-ci et la prochaine conférence, « Le mystère des tempéraments humains » devint visible que Rudolf Steiner se tenait pleinement dans la réalité de la vie. Ces conférences devaient donc montrer la signature de l'esprit vivant actif dans les phénomènes. Elles unissaient en elles une observation intime de la réalité proche avec la vision du monde spirituel ».
Cet amour de l’humain et cette serviabilité venant seulement de la sphère psychologique, comme chez Tolstoï, et celle de la sphère extérieure, comme chez Carnegie, ne pouvaient pas suffire à un homme comme Christian Morgenstern, chez lequel l'impulsion de l'amour de l’humanité provenait du pur spirituel. L'accomplissement de cette nostalgie par une science de l’esprit s’enracinant dans connaissance et vue d’ampleur du temps de l’esprit, Christian Morgenstern n’a pu la trouver seulement que chez Rudolf Steiner. Peu de temps après le premier contact avec l'anthroposophie Christian Morgenstern a donc écrit, dans son livre « Les marches » (« Die Stufen »), la phrase : « Tous les secrets sont en totale transparence devant nous. Seulement nous nous étageons contre eux, de la pierre jusqu’au devin. Il n'y a que des non-initiés de tous degrés ».
Christian Morgenstern s’est maintenant adonné depuis l'expérience de 1909 au chemin de gravir les marches de cette connaissance spirituelle avec toute l'intensité de sa nature. Le 25 mai 1909, où il prenait part à un cycle de conférences (voir p.137), il a écrit de Christiania dans une lettre sur son expérience de la personnalité de Rudolf Steiner et ce qu'elle signifiait pour lui: «Il est un conducteur d’humanité. Représente-toi - rencontrer une personnalité rare une fois dans la vie, encore plus : pouvoir la suivre comme un homme mature de son plein gré et avec amour » - La vie supplémentaire commune des deux, le lecteur la trouve décrite dans la biographie citée ci-dessus. À propos de sa vie et destin dédié à l’amour pour l'humanité et du guide de l'humanité de son choix, la biographie ci-dessus dit :
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 « Christian Morgenstern a vécu exactement à l'ère de la paix de l'Empire allemand. Il est né en 1871 alors qu’on écrivait la signature de la paix, et mourut quelques mois avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale...
Pour servir « l’œuvre de la paix » il confectionna en 1912 une demande au Comité de la Fondation Nobel, dans laquelle il a signalé Rudolf Steiner, comme le plus grand promoteur de la paix mondiale :« En fait, quand aujourd'hui quelqu'un agit pour le rapprochement fraternel des humains, ainsi c'est cet homme, qui seul par sa personnalité unit des membres des plus différentes nationalités dans la plus pure quête spirituelle. Et plus encore, durablement encore, comme il le pouvait grâce à sa personnalité, par la façon et le contenu de ce que maintenant il diffuse, soigne et élabore sans relâche comme bien d'enseignement depuis 10 ans. - A partir de ce bien d’enseignement se laisse déjà tellement retirer de ses livres. - La vraie, créative activité dans le sens le plus élevé de l'humanité, ne la révèlera Rudolf Steiner que l’historien qui sera appelé à écrire l'histoire de cette noble vie. Alors, sera perçu avec une profonde stupeur, ce qui se passait en silence absolument pour l’humain en tant que tel et est arrivé, et cet esprit a donné ce soutien irremplaçable et un point d’appui dans le travail de sa vie, pendant que le siècle se précipitait encore plus loin dans le terrible désert du matérialisme ».

Peu de mois avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le 4 avril 1914 Rudolf Steiner tenait maintenant l'éloge à la crémation de Christian Morgenstern à Bâle. Aujourd'hui, les urnes de deux grandes figures se tiennent côte à côte dans l'espace consacré du Goetheanum à Dornach, accessible au cœur de tous les humains, un mémorial pour l’avenir. Son testament à l'humanité, Christian Morgenstern l’a déposé dans son livre « Nous avons trouvé un chemin », qu’il a dédié à Rudolf Steiner :
«Ainsi comme un homme, au jour nuageux, oublie le soleil, - mais il brille et resplendit sans cesse, -
ainsi donc on peut oublier le tient une terne journée
pour à nouveau et toujours à nouveau
bouleversé, oui aveuglé à sentir
comme inépuisable encore et encore et encore
ton esprit-soleil
Nous darde obscur promeneur  ».
Et après la lecture du cycle de Rudolf Steiner à Helsingforst Christian Morgenstern a écrit :
«Ton travail conduit à la beauté : car beauté s’écoule finalement à travers toute révélation qu'il nous donne.
Des souffrances humaines
en haut à de toujours plus hautes harmonies, tu délies la sensation vertigineuse jusqu'à ce qu'elle s’unifie
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Avec la résonnance
de l’invisible annonciateur de Dieu et sa gloire jamais saisie vibre dans la lumière de l'amour
de la béatitude. . .
De la beauté vient,
à la beauté conduit
ton œuvre ».

Le bâtiment a été déjà tellement avancé maintenant que le 1er avril 1914 la fête d’achèvement du gros œuvre a eu lieu. Que soit d’abord ici rapporté sur l'avancement de ces travaux depuis l'été 1913. Sur la colline de Dornach se dressait autrefois seulement une villa privée, la maison Brodbeck, où dans les salles du rez-de-chaussée Rudolf Steiner avait d'abord élu domicile. Là, il a créé l'oeuvre du modèle pour l’édifice du premier Goetheanum. Ce modèle a été placé dans une chambre juste à côté de l'entrée, et maintenant pour point de départ des grands travaux de construction et l’œuvre fervente de centaines de personnes. En premier, les routes d'accès ont été construites dans l'été 1913. Les premiers travaux étaient entre les mains de l'architecte Dr. Schmid-Curtius, qui a passé les rênes au printemps de 1914, à une communauté d'architectes parmi lesquelles Ernst Aisenpreis et Hermann Ranzenberger  qui restèrent durablement liés avec le travail. L'exécution des travaux de construction était alors jusqu'à l'achèvement définitif en continu dans les mains de l'architecte Ernst Aisenpreis, qui a aussi dirigé plus tard, la construction de l’édifice du deuxième Goetheanum. Dans le déroulement l’architecte Albert de Baravalle oeuvra dans la communauté. Sur le travail des artistes, nous parlerons plus en détail dans ce qui suit. Quelles tâches complètement nouvelles à la fois architecturales ainsi que techniques ont été ici à fournir par la construction d'une si impressionnante construction de 65.000 mètres cubes d’espace contenu, des deux coupoles se coupant formant une voûte par dessus, et à l'exception de la sous structure en pierre a été construit du matériau vivant de différentes sortes du bois  (entre autres charme, frêne, merisier, chêne, orme, érable, bouleau, etc.) ; il faut laisser aux professionnels de décrire cela. Cette œuvre unique a donc encore et encore échauffé l’intérêt et l'étonnement de nombreux d'architectes du monde entier,  qui sont venus à Dornach d'Europe centrale, mais aussi de l'Est et de l'Ouest. Dans son introduction aux conférences de Rudolf Steiner intitulée « Vers un nouveau style de construction » * Marie Steiner écrit à partir de l'expérience de ces visiteurs experts :
«Cette réunion des deux coupoles inégales suscita l'admiration étonnée des architectes et ingénieurs. C'était un problème mathématique dont ils ne se seraient pas crus capables. Un architecte bien connu de la Californie, qui a
* Rudolf Steiner : « Vers une nouvelle architecture », « Les pensées architecturales du Goetheanum », « Style des formes de l’organique vivant ».

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produit une grande série de bâtiments publics, ne pouvait pas en faire assez en des reconnaissances étonnées : Qui a résolu ce problème est un génie mathématique de premier rang. Qui est à même de faire cela est un maître de mathématiques, un souverain maître de notre domaine. Ici, architectes, nous devons apprendre. Qui a érigé cela conquiert les hauteurs, parce qu’il domine les profondeurs ».
Un architecte anglais, Montague Wheeler, a écrit à ce sujet dans le « Times » du 19 XI. 25 :
« Qui a lu les livres du décédé Rudolf Steiner ou assisté à ses conférences à Oxford, Londres et d'autres villes, l'associera probablement à la philosophie, l'éducation, et sa propre science spéciale de l'anthroposophie, mais peu sauront de lui comme un architecte.
Malgré tout une personnalité qui a construit un bâtiment, assez grand pour contenir un auditoire de 1000 personnes, surmonté de dômes se coupant, dont la plus haute à un arc quelque peu plus grand que l'église de Saint-Pierre, mérite la plus sérieuse attention de tous ceux qui exercent l'art de l'architecture. Ce bâtiment n'a pas emprunté les styles traditionnels. Le Créateur ne chercha ni à une reproduction de ce que le temple de la Grèce antique a contribué à l'art de l'Europe moderne, ni les formes de l'architecture gothique médiévale ont été empruntées et refaites. Ce n'était en aucune façon un dessin de planche à dessin. Il a été pensé et conçu de cette façon dont l'architecture devrait toujours être conçue, à savoir en trois dimensions et par conséquent, aussi être vu en trois dimensions afin d'être compréhensible... Comme un pas audacieux à la représentation d’une nouvelle architecture, il n’aura probablement pas de rival dans l'histoire des arts ».
Il se laisserait encore mentionner de nombreuses voix identiques de professionnels de plusieurs pays. Ils ont aussi reconnu en Rudolf Steiner le grand architecte aux prestations extraordinaires. Les architectes collaborant qui en même temps du savoir-faire centre européen et de la formation spirituelle par Rudolf Steiner ont érigé cet édifice, ont œuvré à ce travail dans un nouveau territoire à la fois de la technique qu’aussi de la forme artistique, et il appartenait à tout le courage des humains voulant la réalisation de l’esprit dans le physique de se tenir à cette tâche.
Il a été construit après l'achèvement des rues d’accès l’ainsi nommée « menuiserie », une construction en bois pensée comme provisoire, mais qui se prolonge par les décennies et, comme nous le verrons, a également servi pendant de nombreuses années l’activité de conférences et le travail artistique. La "Menuiserie" est aujourd’hui encore à proximité du bâtiment. Jadis elle était d’abord uniquement hall de machines, un entrepôt d'immenses ressources en bois et lieu de travail pour environ 150-200 travailleurs. Dans la période de l'automne 1913 jusqu’à la fin de mars 1914, la construction extérieure était maintenant avancée si loin que le 1er avril 1914, les deux coupoles se fermèrent arquées par-dessus le bâtiment et la cérémonie du gros oeuvre fêtée. Peu de mois plus tard, en juillet 1914, elles étaient alors déjà couvertes avec la magnifique et scintillante ardoise norvégienne qui a tissé le bâtiment comme un être vivant dans les reflets changeants de la lumière de l'atmosphère.
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Dans cette première période de construction étaient déjà nombreux les artistes au travail pour commencer à tailler les piliers en bois massifs, les architraves et chapiteaux. Pour l’étude de ce monde de formes artistiques, nous devons ici nous référer à la littérature spécialisée. Nous avions déjà mentionné que peintres et sculpteurs venus de nombreux pays se sont réunis pour mettre en jeu ici leur puissance créatrice sur une oeuvre commune. À la contemplation de ce devenir la parole du « Faust » de Goethe prend à nouveau forme concrète :
« Que la plus grande œuvre s’achève,
un esprit suffit pour mille misères ».

Sur le chantier à Dornach (1913)

Rudolf Steiner a travaillé sans relâche impulsant, conseillant, corrigeant et complémentant, en particulier aussi lui-même, à sculpter et peindre mettant la main au milieu de la masse des artistes qui a réalisé son modèle de construction. Lui-même avait le 1er avril 1914 déménagé de la maison Brodbeck susmentionnée, où d’abord était le modèle de la construction, pour une maison sur le Zielweg, appelée maison « Hansi ».  Son travail artistique, il l’a alors transféré après l’achèvement de la menuiserie dans un atelier attenant. Là, il commença avec le modelage de la statue du « représentant de l'humanité », le Christ, qui a été conçue pour être installée dans le centre de l'édifice et aussi aujourd'hui encore dans l’édifice du Goetheanum peut devenir une expérience aux humains.
De tôt le matin jusqu’au soir, il était présent sur le site de construction. Là se concentrait le travail intensif de tous les humains actifs autour de l'élan inépuisable qu'il a donné à chaque individu. La grandeur spirituelle, la bonté humaine et le savoir-faire pratique de Rudolf Steiner donna aux humains cultivés de manières si diverses, comme tous les artistes très individuellement doués, souvent aussi divergentes et équipé avec tous les attributs humains, passions et compétences l'harmonie de la direction spirituelle et artistique commune, ainsi que l'individuel resta préservé, mais le résultat artistique s’avéra être fabriqué d’un moule.
Entendons le récit vivant d'une collaboratrice, Mme A. Turgenieff-Bugajeff, à partir de ces premières heures du bâtiment *:
«Joyeux nous résonnait de loin le coup des marteaux du réseau d'échafaudages, qui évoquaient l'esquisse du futur bâtiment sur la colline. Le plus vieux qu’on rencontrait sur cette colline couverte d’argile trempée était le Dr Steiner. En combinaisons et bottes hautes, il se pressait d'un atelier à l'autre, un modèle, un carnet de croquis à la main, soutenait l’un d’un mot gentil ou d’un salut de la main... Dans le sous ouvrage de béton déjà libéré de ses planches, les travailleurs collaient ensemble le beau bois en de colossaux blocs. Vert lumineux hêtre blanc, frêne doré chatoyant, cerisier rougeoyant, puis chêne et orme brun chaud, et à nouveau les couleurs plus claires de l'érable et du bouleau. Chaque bois avait sa propre odeur, chacun se sentait différent sous la main. - Début de mars, c'était comme si le travail de sculpture – d’abord aux chapiteaux dans cette salle - devaient être abordés.

* voir Rudolf Steiner: «L’édifice de Dornach comme emblème d’un développement artistique »
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  Dr Steiner a commencé ce travail lui-même. Nous nous sommes rassemblés en cercle autour de lui. Se tenant haut sur deux caisses, avec ciseau et battant, il a frappé lentement un copeau après l'autre du bois massif qui suggérait un motif de chapiteau dans ses esquisses. Il était complètement absorbé dans son travail, comme s’il étudiait intérieurement les mouvements de ses mains, comme s'il voulait écouter un peu le bois. Et ainsi se passa une heure après l'autre, calme, sans interruption. On était déjà fatigué de se tenir debout, s'en allait, revenait... Il continuait à travailler. Et lentement se pelait une forme plastique à partir de la masse de bois...
Le lendemain, tous se sont jetés sur le travail. Chacun a reçu ciseaux et battants - mais  le bois était si dur et obstiné ! Après une demi-heure, on avait déjà très mal aux mains, et sans résultats visibles - c'était comme si une souris avait rongé le bois. Et pourtant, le Dr Steiner avait travaillé hier pour la première fois autant d'heures et fourni tellement.
Dans les pièces de la menuiserie régnait jusqu'à plus loin une femme sculpteur. En casaque courte, bottes hautes, une longue lance en bois à la main, elle commandait un groupe de travailleurs italiens. – Ainsi on était donc à nouveau assigné à l’expérience propre, et il a fallu du temps jusqu’à ce que les mains apprennent à remplacer la force par le rythme, rendre le bois soumis, et avant tout, jusqu'à ce qu'on trouve le chemin dans la pièce du modèle pour étudier et mesurer son sujet...
Quelques conseils de Rudolf Steiner aux sculpteurs : « Dans la main gauche: le sentiment - sentez la forme avec le ciseau, dans la main droite : la force. L'interaction des deux est le plus importante... Étudier les surfaces des fleurs, ce sont les meilleures plasticiennes... C’est pourquoi on ne peut reproduire plastiquement des fleurs... Vous devez aller consciemment de tout votre sentiment dans le mouvement de la surface. Elle doit devenir dotée d'âme, - l’âme doit être dans la surface. Comment l'arête entre deux surfaces doit-elle tomber ? Vous n’avez pas le droit de le déterminer à l'avance – curieux, vous devez attendre là-dessus... Pourquoi voulez-vous des formes symétriques ? Votre nez aussi n'est pas symétrique. Regardez donc votre épi capillaire... Par là votre vie intérieure vient donc à l’expression.

Dans l’atelier, au modèle du premier bâtiment (1914)

Ainsi, il allait d'un groupe à l’autre, encourageant, plaisantant, mais toujours l’expression des yeux semblait pleine de soucis. Beaucoup de travail était encore à venir - la plastique de la paroi extérieure. Des motifs par dessus les fenêtres, portais... »
Et à partir du rapport de la même collaboratrice quelques mois plus tard :
« Encore à l'état brut, inachevé, mais finalement enfin, les architraves ont été placées sur les colonnes, arquées par-dessus la coupole intérieure, et l'espace libéré d'échafaudages. Et ainsi nous étions ensemble avec Dr Steiner pour la première fois dans le Goetheanum. De ce que nous avions travaillé jusqu'à là à des fragments individuels pendant des mois, nous avons regardé tout à coup autour de nous, à un tout réunis, comme un espace qui n’a encore jamais été là. Une impression qui restera indélébile, grandiose malgré tous les inachevés et défauts. Et les défauts étaient suffisamment disponibles.
Ainsi, nous avons entendu éloge et blâme du Dr Steiner  - éloge qui éveillait un profond sentiment de pudeur dans l'âme, blâme qui sonnait tellement chaleureux et plein d'humour, si encourageant. Nous l'écoutions... mais tout aussi important était le regarder. L’expression de son visage, ses gestes, son mouvement corporel entier complétait le non exprimé. Le parapluie l’aidait à suivre le mouvement des formes, et quand cela devenait plus compliqué, le chapeau de feutre mou, recourbé et retourné devait illustrer une courbure plastique ».
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Rien n'a été abordé ici en théorisant, mais tout illustré, déjà vécu et fait d’avance par des exemples vivants et matériels concrets.
Au cours de ces travaux pratiques, les collaborant ont été constamment menés plus loin spirituellement. En soirée, on était assis dans la menuiserie sur les bancs de rabotage et tas de bois (NDT Holzstösen) tandis que Rudolf Steiner parlait, debout au milieu de ce monde de travail sur les contenus spirituels de l'anthroposophie. Dans les mois d'automne de l’année, la salle sud du bâtiment était déjà suffisamment terminée, que les premiers cours d’eurythmie purent y avoir lieu. Sur les premières conférences qui ont eu lieu à cette époque entre les machines et les tas de bois, nous allons rapporter le déroulement des événements en détail.
Après que la fête d’achèvement du gros œuvre soit passée au début avril à Dornach, Rudolf Steiner alla à nouveau en voyage de conférences et à son tour, d'abord à Vienne, où du 9 au 14 avril il a donné une série de conférences sur le thème « La nature intérieure de l'homme et la vie entre la mort et une nouvelle naissance ».  Une conférence de ce cycle a été dédiée à la mémoire de Christian Morgenstern, tandis que les autres conférences introduisaient aux profondeurs d’âme de la nature humaine et aux immensités de l'existence après la mort. Les événements juste expérimentés et ceux à venir prochainement étaient la raison pour Rudolf Steiner pour rappeler les auditeurs à leurs tâches terrestres avec toujours plus d'intensité. Il a aussi décrit la façon dont se présente aux humains avant la naissance la tentation d'éviter la vie terrestre :
« Chaque fois avant que nous alliions à une incarnation terrestre, s'approche de nous la tentation de rester dans le monde spirituel d’entrer dans l'esprit, se développer là en avant avec ce qu'on est déjà, ce qui est maintenant divinisé (NDT durchgöttlicht), et de renoncer à ce qu’on pourrait être plus encore sur la terre comme humain sur la voie du lointain idéal religieux de la vie divine-spirituelle hors du monde. Il se présente avec cela la tentation de devenir irréligieux pour le pays des esprits (NDT Geisterland) ».
Mais tout de suite la religiosité saisie dans le sens correct exige, non de rester dans le monde spirituel, mais de revenir sur Terre et s’adonner en pleine intensité de la naissance à la mort à ses tâches terrestres, car seul de cette manière l’humain peut se lié au monde de la Terre et de l’esprit dans la conscience-je renforcée.
Les dernières conférences ont ouvert un aperçu dans les forces créatrices de Dieu le Père, l’oeuvre du Fils de Dieu, le Christ, aussi au 20e Siècle, et le plus haut devoir de s'ouvrir éveillé à l'œuvre de l'Esprit Saint. Il a donné à emporter au public pour les prochains temps difficiles, l'ancien aphorisme : « Ex Deo nascimur, in Christ Morimur, per Spiritum Sanctum reviviscimus.». Et il referma le cycle de conférence construit sur cette connaissance avec les mots qui avertissent et redressent :
« Les humains dormiront toujours vis-à-vis de l'esprit par la pure perception par les sens et par la raison attachée au cerveau. Mais l’esprit dans l’humain jettera la lumière dans ce sommeil humain, qui sinon s’emparerait de l'humanité par rapport à l'avenir de plus en plus assombrissant, le jettera
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aussi pendant l'existence physique. Au milieu de la vie spirituelle en décomposition, au milieu de la simple perception sensorielle, par la vie de l’esprit dépérissant par le monde de la raison sur le plan psychique, les âmes humaines seront réveillées aussi dans l'existence physique, par l'Esprit Saint. Per Spiritum Sanctum reviviscimus ».
Cet appel de réveil, il l’a renouvelé à Prague après les conférences de Vienne, où, les 16 et 17 avril, il parla sur la question : « Comment l’âme humaine trouve t’elle sa vraie nature » et « De la nécessité de la science de l’esprit ». Aussi les conférences suivantes à Berlin ont présenté et répondu à ces questions pressantes aux auditeurs : « Comment s’acquiert’-on de la compréhension pour le monde spirituel », « Science spirituelle comme bien de vie ». Combien profondément ému était Rudolf Steiner de la mort du poète et ami Christian Morgenstern, se reflète également dans le fait que dans toutes les villes autrichiennes et allemandes, où il tient des conférences en sciences de l’esprit, constamment au cours des prochains mois il pensa à une célébration spéciale du poète. L'interaction du mort continuant à travailler ensemble à la même oeuvre dans le monde spirituel était pour Rudolf Steiner une expérience réelle, perçue par clairvoyance. Les conférences à Kassel du 8 au 10 mai confirmèrent cette imbrication de haut et de bas : « Le dépassement du monde spirituel dans le physique ».
Fidèle à sa mission englobant et impulsant tous les peuples il a voyagé au cours de ces mois aussi de nouveau en France et en Scandinavie. Il a parlé les 25 - 27 mai à Paris sur « Clairvoyance et mondes suprasensibles », « Clairvoyance, raison et science » et « Le progrès dans la connaissance de Christ ». De là, il a également visité le centre le plus important du christianisme ésotérique de l'histoire de France, Chartres avec sa noble cathédrale. Dans les mémoires d’E. Schuré publiées par C. Schneider, nous trouvons les descriptions suivantes par le poète :
«Ici, je me souviens d'une situation similaire, qui m'a montré le chercheur spirituel, Rudolf Steiner de la même façon. C'était alors que nous étions un court temps avant la guerre, ensemble dans la cathédrale de Chartres. Nous nous étions tenus longtemps dans la nef droite de l'église. Il s'était comporté assez silencieusement. Alors que nous sommes sortis, il m'a raconté des choses merveilleuses au sujet de Jean, sur l'Évangile de Jean, puis retourna à Platon et Aristote. Je ne pouvais pas me défendre de l’impression comme s'il avait rencontré à nouveau ces figures-là dedans. – De telles et similaires impressions me sont restées inoubliables, et elles m’ont plus tard toujours à nouveau et de nouveau impérieusement repoussé sur mon propre chemin, qui depuis ce moment était devenu pour moi très clairement celui de l'inspiration chrétienne.
Toutes sortes d’humains ont connu à de tels séjours avec Rudolf Steiner dans des sites historiques un tournant de leur chemin de destin.
Lui-même a sans doute aussi préservées et renforcées impressions et expériences dans ces instants passer dans la cathédrale de Chartres qu'il a d'abord enfermée dans son intériorité et laissa se condenser pour les révéler une décennie plus tard, dans ses conférences sur le travail florissant au Moyen Âge de l'école ésotérique de Chartres et de sa mission historique.
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Au milieu de ces voyages et conférences, Rudolf Steiner se rendait alternativement toujours à Dornach, pour diriger la poursuite des travaux. Le 7 juin, il a également tenu là la première des conférences mentionnées ci-dessus dans la menuiserie sur la forme-motif artistique de la « Feuille d’acanthe -en architecture »*. Les premiers mots de cette première conférence dans la menuiserie ont résonnés:
« Mes chers amis !
Une pensée qui dans cette construction peut bien souvent venir à nous, c'est la pensée de la responsabilité que nous avons a porter vis-à-vis des valeurs offertes en sacrifices que nos chers amis ont mises à disposition pour ce bâtiment. Ceux qui se sont une fois rendus familier avec combien grandes sont effectivement devenus progressivement ces valeurs, ceux-là comprendront que vis-à-vis d’une telle abnégation doit vraiment être le correct équivalent : un fort sentiment de responsabilité correspondant, qu’aussi soit accompli, ce qu’on à le droit d’espérer de cette construction. Maintenant chacun qui seulement une fois – pas du tout de l'ensemble, qu’on ne peut pas encore embrasser du regard - mais a seulement jeté un coup d'œil à chaque détail, sera clair pour lui que cette construction représente en fait une divergence par rapport au précédent développement de l'humanité que tel ou tel style d’architecture représente, qui se trouve être justifiée maintenant une fois devant le jugement de l'humanité. Justifier une telle entreprise ne le peut donc bien sûr que le fait que réussit approximativement le voulu. Vis-à-vis de ce qu’on pouvait vouloir, ce que nous serons en mesure d'accomplir est un petit début, peut-être trop minuscule pour être mentionné.
Mais on verra peut-être quand même au début la ligne, d’après laquelle une transformation spirituelle artistique de l’ordre du style doit avoir lieu dans un avenir supplémentaire de l'humanité ».
Rudolf Steiner a ensuite donné un aperçu des principales sources de l'œuvre architecturale de l'humanité au cours des dernières époques culturelles et éclaira le fait que le premier de ces motifs originels ne prenait pas sa source d’une pensée statique ou seulement de constructions techniques, mais de l'expérience intérieure des processus organiques vivants agissants dans le macrocosme et le microcosme. Il a décrit comment des expériences dynamiques internes amenèrent les humains en rapport avec les grandes métamorphoses du monde,  du rapport de la terre aux effets du soleil, la dynamique pleine de sagesse des sphères terrestres et planétaires ; comment cela se condensa aux motifs originels de l'architecture, en un reflet des forces créatrices dans le monde-œuvre, mais qui est parti, mais qui s’est perdu dans la pensée seulement matérielle du siècle passé.
Au début de l'Évangile de Jean le Verbe est dévoilé comme un principe concepteur, comme la force créatrice dans le devenir de l'univers. Un art de l’architecture oeuvrant à partir des sources ésotériques du christianisme doit révéler à nouveau dans notre temps les forces spirituelles réelles, et le verbe prononcé dans un tel espace doit être dans un accord avec la conception de forme organique vivante du même esprit que l’œuvre architecturale crée.
* Rudolf Steiner, «Chemins vers un nouveau style architectural », voir là-dessus aussi Friedrich Kempter : « Acanthe, l'émergence d'un motif d'ornement ».
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Dans cette première conférence dans la menuiserie de Dornach, au milieu des auditeurs réunis autour de lui sur machines et tas de bois, Rudolf Steiner dit du bâtiment à construire :
« Et si on veut saisir à notre bâtiment ce qui vit dans l'Esprit, et ce qui a la force, qu'il s’exprime ce qui nous entoure comme enveloppe dans notre bâtiment, quand on le verra dans ce qui est autour de nous dans les enveloppes extérieures, alors on comprendra ce que nous voulons. Parce qu’on verra dans les formes qui comme artistique – j’aimerais dire formes d'impression que nous entourent là, l'expression de ce qui en mots vivants est fait, dit, oeuvré dans notre construction. C'est une parole vivante – c’est notre bâtiment ! »
Le 17 juin, il a inauguré l'atelier de verre, un bâtiment à double coupole particulier, plus petit dans lequel les fenêtres de verre artistiques devaient être polies. Cela survint d’après un nouveau procédé artistique et technique que Rudolf Steiner avait fourni à cet effet comme premier. Artistiquement il s’agissait de son service fidèle à l'œuvre de Goethe, à partir des conceptions fondamentales de la théorie goethéenne des couleurs, laquelle reconnaît la couleur comme le résultat de la lutte des forces polaires de lumière et de ténèbres.

Le travail du monde des couleurs dans l'espace se produit maintenant si intensif et vivant dans l'apparition de ces fenêtres en verre de couleur teinté dans différentes nuances, à travers lesquelles la lumière du soleil envahit éclairante l'obscurité de l'espace intérieur et suscite une interaction infiniment variée de couleurs. Les puissantes vitres d’environ 5 m de haut envisagées pour la construction ne sont pas seulement, comme d'habitude teintées sur la surface, mais de part en part ce qui a été réalisé seulement après de nombreuses négociations avec diverses fonderies de verre en Europe. Afin de décorer ces verres colorés avec des motifs, n’a été de nouveau pas travaillé par l'une des méthodes habituelles, à savoir la peinture sur verre en surface, mais mis en œuvre un nouveau procédé technique, en conformité aux indications de Rudolf Steiner, avec un disque de ponçage pour verre entraîné par un moteur tournant la meule, les images ont été en quelque sorte gravées dans le verre. Par la plus ou moins profonde pénétration de cette gravure dans le verre coloré, la transparence pour la lumière a été dégradée et par là visé des tons plus clairs ou plus sombres de couleurs, ainsi que l'image résultante, représente réellement le résultat de l'interaction de clair, sombre et couleur.
Cette nouvelle méthode a ensuite plus tard été appliquée dans les ateliers artistiques aussi à d’autres endroits, en partie sans citation de Rudolf Steiner comme auteur mais en temps et origine clairement  démontrée provenant de cette source.
Les premières tentatives dans l’atelier verrier de Dornach  requéraient du praticien un grand savoir-faire artistique et auquel notamment T. Rychter, W. Siedlecka et A. Turgenieff-Bugajeff ont fait leurs preuves de manière remarquable. Ils ont finalement aussi poncé les vitraux colorés de 7-8 m de haut
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de la seconde construction du Goetheanum, qui impressionnent encore aujourd’hui des milliers de visiteurs. Parmi les motifs des représentations picturales sur verre des vitraux, Rudolf Steiner a dessiné lui-même les esquisses, qui représentent les expériences de l’humain à la pénétration dans les mondes spirituels*.
Dans son exposé à l'ouverture de l’atelier verrier de Dornach le 17 juin 1914 Rudolf Steiner a été encore une fois sur les problèmes généraux de l'architecture dans l'histoire et dans notre époque actuelle. Il a expliqué comment dans le temple grec, dans l’édifice gothique s’exprime encore le spirituel dans le monde de la forme, mais comment les formes architecturales actuelles, relevant la plupart du temps entièrement des lois du minéral mort et formes de constructions adaptées ne parlent plus cette langue spirituelle, mais servent seulement le but de nature terrestre. Chefs-d'œuvre de l'art, peut-être, mais qui ne se tiennent plus en un rapport organique-vivant à la véritable essence des humains oeuvrant dans ces bâtiments. Il a dit :
« Je pense, par exemple, à maints bâtiments qui ont été exécutés maintenant à notre époque avec des forces d'architectes de génie. Il y a aussi ceux qui, même s’ils n'apportent pas de nouveau style et ne sont pas pulsés de nouveau flux d’esprit, sont des créations architecturales géniales. Mais ils portent tous une caractéristique commune : on peut les admirer de l’extérieur, si on les regarde, on peut aller dedans, on peut les admirer jolis de l'intérieur, mais entouré, comme on se sent entouré par ses organes des sens, ainsi on ne se sent pas dans ces bâtiments. Pourquoi ne se sent-on pas ainsi ? On ne se sent en eux pas ainsi parce qu'ils sont muets parce qu'ils ne parlent pas ».
De tels bâtiments n'ont plus de relation vivante aux humains travaillant dedans et leurs tâches. Là est utilisé le style architectural grec pour une gare ou gothique pour un bâtiment de bourse, etc., ou alors chaque formation qui ne suit pas l'utilité purement technique sur la planche à dessin, est absolument laissé de côté. Dans de tels bâtiments, les gens peuvent soigner une  civilisation matérielle extérieure et créer dans cet environnement des lois de coexistence qui peuvent être intellectuellement très intelligentes. Mais vis-à-vis des forces du spirituel, de la vie, et les impulsions sociales à créer à partir de ces sources, ces formes architecturales sont étrangères, froides, endroits pour des événements et mesures externes, mais pas stimulateurs de décisions spirituelles par la langue du monde des formes. Mais sur les idées,  avec leur réalisation dans la construction de Dornach, le premier commencement pour l'avenir devrait être fait,  a déclaré Rudolf Steiner :
« Si les idées pour ces œuvres d'art trouveront une fois successeur, alors les humains qui pénètrent à travers la porte de telles œuvres d’art, qui se laissent impressionner de ce qui parle dans ces œuvres d’art, s’ils ont vraiment appris à comprendre le langage de ces oeuvres d’art, jamais avec leurs cœurs – pas seulement avec la raison - font le mal à leurs semblables, car ils vont apprendre l'amour à partir des formes artistiques, ils vont apprendre à vivre en harmonie et en paix avec leurs semblables.
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* voir A. Turgenieff-Bugajeff: « Les motifs de fenêtres du Goetheanum ».

Le premier Goetheanum
Paix et harmonie se déverseront dans les cœurs par ces formes. De tels édifices seront des législateurs. Et ce que des organisations extérieures ne peuvent pas, cela l’atteindront les formes de notre édifice ! ... La vraie guérison du mal au bien, sera à l'avenir pour les âmes des humains que le véritable art enverra ce fluide spirituel dans les âmes humaines et les cœurs humains, de sorte que ces âmes et cœurs humains, quand ils sont encadrés plein de compréhension de ce qui est devenu en sculpture architecturale et d'autres formes, alors s'ils sont prédisposés au mensonge, cessent de mentir que s'ils sont prédisposés à troubler la paix, ils arrêtent de troubler la paix de leurs semblables. Bâtiments vont commencer à parler. Ils parleront une langue, que jamais les humains soupçonnent aujourd'hui. -
Et il clôtura cette fête avec les mots :
« Le Dieu a habité dans le temple grec, là en communauté avec son esprit peut vivre dans la construction romane, gothique, mais le monde de l'esprit doit parler par la construction de l'avenir... La Maison de la langue, la maison parlant, mes chers amis laisse nous édifier dans l'amour de l'art véritable, et donc aussi dans l'amour de la vraie spiritualité, et avec cela aussi dans l'amour pour tous les hommes ! »

Vue depuis la salle de la grande coupole
Dans ce créatif se tenir au milieu dans une bande de travaillants spirituels, artistes et les professionnels se révélait toujours à nouveau la force formatrice de communauté, qui était incarnée en la personne de Rudolf Steiner.
Ici s’accomplit une des premières grandes prestations de la société agrégée par formation par lui pendant toutes ces années en un accord commun de toutes professions, talents, capacités existantes et émergentes.
Là certains scientifiques ont découvert leur talent pour la sculpture, des musiciens qu'ils pouvaient aussi modeler, des humains, dont maints n’ont jamais exercés une activité de cette sorte ou pas encore découverte, prirent marteau et ciseau dans la main pour exécuter des colonnes de chapiteau, et un peintre qui pu être auparavant à l’abri du monde dans l’atelier ne reculait pas devant coltiner du bois sur le chantier et cofabriquer un échafaudage.
Les artisans qui avaient auparavant seulement accompli schématiquement le travail chaque fois exigé, révélaient leur talent à concevoir indépendamment les difficiles structures en bois pour la production des formes plastiques, et le soir, tous ces types humains tellement différents étaient assis dans la menuiserie pour écouter des conférences de sciences de l’esprit. Certes, il y avait ici et là aussi les petits antagonismes humains habituels et les frictions, les rudiments d'une ambition pas encore suffisamment intégrée ou d’autres rechutes dans des habitudes de vie ici plus adéquates, qui et pourtant à l'intérieur, qui débordaient encore de la sphère de vie antérieure. Mais peu à peu, plein d'amour et, quand cela devait être, conséquent comme du fer, toujours avec une compréhension de la bonté se tenant d’origine de l'être humain individuel Rudolf Steiner dirigeait ce groupe d’humains dans la réalité d'une communauté qui s’incarnait dans le travail lui-même et arrivait à ses lois de vie aux buts clairs à partir du travail spirituel et pratique.
Ce que ne peut donc introduire encore de si intelligente loi ou statut théorique fut ici simplement un résultat à partir du travail.

Dans la salle de la petite coupole
Murs, architraves et chapiteaux sculptés à la main

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Seulement ainsi est à comprendre la réalisation rapide et fructueuse des difficiles  et lourdes tâches de cette première année de construction que ce travail malgré les énormes difficultés extérieures des années à venir préserva en permanence sa continuité spirituelle et pratique.
De l’activité de conférences de juin 1914 est à mettre particulièrement en avant la conférence de Pentecôte le 2 juin à Bâle, dans laquelle Rudolf Steiner a décrit « Les quatre sacrifices du  Christ. Les trois stades préliminaires du mystère du Golgotha » à partir de la vision spirituelle. Il a complété avec cela cette image des actes cosmiques du Christ avant sa naissance terrestre, dont nous avions déjà parlé à l’occasion des conférences de décembre 1913 (voir p 228).
Dans la conférence du 2 juin 1914, Rudolf Steiner a encore révélé aux membres un secret, qui dévoilait l’aide qui lui a été donné dans sa recherche par des amis décédés à partir du monde spirituel avec un exemple :
« Et pour ma personne je sentais depuis 1909, de plus en plus quand il s’agissait, en tout silence et tranquillité de développer ce qui était nécessaire pour les jeux de mystère, je sentais la force spirituelle qui venait de l'extérieur. Je savais que l'œil spirituel d’une entité spirituelle reposait sur ce qui a été fait. Et je le dis comme une expérience immédiate.
Dans les premiers temps alors que nous travaillions en Allemagne sur les champs de notre science spirituelle, est venu à nous une personnalité amie, qui a commencé avec un bel enthousiasme à accueillir ce que nous pouvions donner à ce moment. Mais pas seulement avec un merveilleux enthousiasme d’abandon, elle a pris sur ce qui était possible cette fois-là sur l'évolution humaine, les secrets cosmiques sur la réincarnation et le karma, mais en même temps elle liait avec cela un merveilleux sens de l'esthétique. Tout ce qui se passait enseignant et s’entretenant avec cette personnalité était plongé dans la beauté. Nous étions alors encore peu. Nous n'avions pas encore besoin de nous comprimer dans l'espace, comme c'est le cas aujourd'hui. Et les choses dont nous parlons aujourd'hui devant un grand cercle d'auditeurs lors de ces réunions n’en avaient que trois : moi avec deux autres personnes. Une de ces personnes nous a quittés sur le plan physique déjà en 1904, alla dans le monde spirituel. Comme c’est donc : de telles personnes passent par un développement après la mort. En 1907, lorsque nous interprétions la reconstruction de Schuré du mystère d'Eleusis à notre Congrès, rien n’était encore perceptible d'une telle influence. Cela a commencé en 1909, et cela vint toujours plus au cours des dernières années. En fait, je savais exactement que c'est l'individualité de la personnalité si amicale qu’on pouvait objectivement, uniquement en raison de ce caractère, aimer vraiment. Repoussée dans le monde spirituel, elle oeuvrait comme un ange gardien pour ce que nous avions à fournir pour le mariage de l'esthétique avec l’ésotérique dans nos mystères. Et c’est bien protégés par cette personnalité qui 1904 avait été détachée dans le monde spirituel qu’on se ressentait tellement, ce qui est alors passé dans notre efficacité terrestre, ce qui s’est écoulé dans l'efficacité terrestre et qui nous a parcouru, ce vers quoi nous levons les yeux avec gratitude,  en ce que par le repos de l’œil de l’âme une personnalité spirituelle vint à l’expression sur nos actions. Mais alors, quand il s'agissait de cultiver avec cette personnalité, ce qu’on peu appeler : entretien en tête-à-tête – on peut l’appeler tête-à-tête, parce que c’est une sorte d'interaction - si cela devait se produire, il était toujours à nouveau ainsi, que cette personnalité a révélé : elle pourrait trouver d’autant mieux son chemin vers la meilleure efficacité terrestre, que nous nous pénétrons avec l'idée du Christ dans le développement de la Terre.
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Fenêtre en verre dans
l’édifice du Goetheanum

Si j'habillais cela en mots de la terre, ce dont cette individualité a toujours parlé de nouveau, ainsi je dirais - mais je dois bien sûr évidemment n’exprimer que symboliquement exprimer ce qui est autrement dans le monde spirituel : Je trouve si bien vers vous parce que vous trouvez de plus en plus le chemin pour faire de votre science spirituelle une expression de ce qui est la Parole vivante du Christ lui-même ».
Ce n’est juste qu’un des nombreux exemples de la façon des morts de participer à l’oeuvre des vivants. Mais ici, Rudolf Steiner l’a exprimé en une forme si claire. Cela peut être un réconfort pour ceux qui passent par la porte de la mort, de savoir comment intense et étroitement lié avec l’œuvre terrestre leur être peut continuer à œuvrer aux tâches du mouvement.
Au milieu de cette abondance d’activité des conférences et du travail à l’édifice de Dornach Rudolf Steiner a voyagé en Scandinavie au début de juillet - la dernière tournée de conférences avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale - et a donné du 12 au 16 juillet 1914 à Norrköping près de Stockholm une série de conférences : « Le Christ et l'âme humaine ». Il a placé ici aussi dans le centre de l'attention le fait que le sens le plus profond de l'âme dans l'évolution d’ensemble et dans le détail, de former la « personnalité » individuelle, pourvue de je, qui s'enracine dans la volonté libre et peut à cause de cela choisir entre ce qui est nommé dans l'Ancien Testament la tentation et le péché, et cela dépeint dans le Nouveau Testament comme le mystère du Golgotha, qui lui ouvre à nouveau la libre orientation vers le divin. « À travers le mystère du Golgotha, une entité cosmique a flué dans la vie terrestre, une entité supraterrestre se lia avec la Terre ». Par là, est née depuis pour ainsi dire une puissance latente dans chaque âme autochtone, elle peut être amenée à la conscience, à l'efficacité de l'humain lui-même. La loi du karma, de la compensation du destin amène l’humain à compenser lui-même les conséquences de ce qui est péché dans le présent ou dans de futures vies terrestres. Mais nous devons distinguer :

  « Les conséquences d’un péché pour nous-mêmes et les conséquences du péché pour le cours du monde objectif ». Ces dernières ont été prises sur lui par le Christ. « Tes péchés te sont pardonnés » ne signifie pas un fait karmique, mais cosmique.
« Le Christ n'est pas simplement venu dans le monde et passé à travers le mystère du Golgotha afin de pouvoir être quelque chose pour chaque individu dans notre égoïsme. Ce serait terrible de penser qu’au Christ serait venu à peu près, que le mot paulinien « Pas moi, mais le Christ en moi » ne promouvrait qu’un égoïsme plus élevé. Le Christ est mort pour toute l'humanité, pour l'humanité terrestre. Le Christ est devenu l'esprit central de la terre, qui a à sauver pour la Terre tout l’esprit terrestre qui s’écoule de l’humain... Et tout ce qui est humain, qui est plus en nous que ce qui est décidé simplement dans notre ego, sera anobli, sera fait fructueux pour l'ensemble de l'humanité, quand c’est christifié ».
Nous ne pouvons que suggérer cela ici, Rudolf Steiner l’explique dans ces conférences dans sa pleine signification pour la sphère des vivants et des morts, comme un élément décisif de l'histoire humaine. En une période de temps
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où l'humanité s’inscrit de si énormes charges dans son livre de dette, il était justement besoin de la clarification de ces questions pour ceux qui étaient prêts à étudier la signification de l'événement.
De la Scandinavie, il est retourné à Dornach, pour se consacrer à nouveau entièrement aux travaux de construction. Là, il a tenu le 26 juillet, la dernière conférence avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Il a parlé d’abord dans les locaux de la menuiserie des premières tâches artistiques concrètes, en particulier sur « L'univers créatif de la couleur », puis ensuite « Sur la gravité de la situation en Europe ». Ses derniers mots prononcés lors d'une conférence avant la guerre résonnèrent en ce soir à Dornach :
« En vérité, nous devons aussi, en des jours, en des heures, qui montrent un visage si sérieux comme ceux-ci, oui nous ne pouvons pas juste, nous devons parler des affaires sacrées de notre science spirituelle, car nous avons le droit de croire que, si petit que se montre aujourd’hui encore le soleil de cette science de l’esprit, elle croîtra et croîtra de plus en plus et deviendra toujours plus éclairante et éclairante, un soleil de paix, un soleil d'amour et d'harmonie sur les humains. - Ce sont aussi des mots graves, mais de tels qui nous justifient de penser alors si justement de l’âme,  si justement du cœur, aux strictes affaires de la science de l’Esprit quand des heures de gravité regardent vers nos fenêtres ».
Rudolf Steiner avait déjà il y a quelque temps décidé encore une fois d’assister au Festival de Bayreuth. Si tant des représentations locales ne correspondaient pas à la nature à sa conception des arrière-plans spirituels des mondes résonnants à nouveau des drames musicaux wagnériens, ainsi reposaient ici donc au grand jour des germes d'un vouloir qui tendaient à une conservation et un renouvellement de l'esprit dans l'histoire. Rudolf Steiner alla ainsi, selon ce plan, fin de juillet à Bayreuth. Marie Steiner a rapporté :
« Même avant que Bayreuth a été atteint, le train se rempli de militaires dans la gare de Nuremberg. Un mugissement monta des halls de la gare, parcourant les couloirs du train. La guerre avait éclaté. À Bayreuth, le célèbre chanteur nouvellement convoqué Kirchhoff apparu encore une fois comme un Parsifal, pour alors rejoindre en hâte son lieu d’affectation le soir même. Pendant ce temps notre hôtesse, Mme Helene Röchling dont le chauffeur devait aussi prendre ses fonctions, et qui voulait aussi prendre congé de ses fils à Mannheim, a pu se procurer une grosse voiture ouverte qui filait maintenant à une vitesse inquiétante dans la nuit pâle. À chaque pont résonnait un, « arrêtez » du poste de veille se tenant là– « Arrêtez » du poste se tenant là – un « Arrêtez » a été appelé fréquemment au milieu du chemin, et des hommes énervés ont sauté dans la voiture qui ont posé des questions et vérifiés les mines, et parfois aussi roulèrent un trajet avec sur le marchepied - heureusement, ils se montraient le plus souvent satisfaits des réponses et  papiers d'identité donnés par le Dr Steiner. Dans les heures de la matinée, nous sommes arrivés à la gare de Stuttgart. Une foule incroyable déferlait, train après train partaient. Pendant des heures, on se tenait debout devant la grille fermée, coincé dans la foule, et s’effondrait presque de fatigue. Je me souviens de manière très vivante des yeux et de l'expression du visage d'un très jeune membre, presque un enfant, que nous avons rencontrés là-bas et qui devait aussi immédiatement s'enrôler. Il m'a aidé à endurer la station debout. On n'a jamais plus rien appris de lui, il est l'un des disparus.
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Qu’êtes vous comme gens ? Commanda le fonctionnaire demandant les cartes d'identité à Mademoiselle Waller et moi et en fait, nous avions l'air ensauvagé et bleui gelé par le voyage de nuit dans une voiture ouverte, malgré l'achat rapide à Bayreuth de vestes et casquettes tricotées. Mais avant que je puisse répondre, le Dr Steiner présenta avec une prévenance gagnante son passeport autrichien en ajoutant : « Nous venons de Bayreuth », et le fonctionnaire se tourna vers les prochains. Puis tout à coup, comme un bon samaritain est apparu derrière la grille dirigeant avec bras tendu vers l'avant, la haute silhouette en uniforme de notre membre de Stuttgart M. Kieser, un haut fonctionnaire ferroviaire, qui était là pour maintenir l'ordre et nous protégeait maintenant d'être foulée aux pieds, il a encore pu nous pousser dans un compartiment de wagon. - Au bureau de douane finalement atteint de la frontière suisse le Dr Gross Heintz ayant voyagé avec nous nous a présenté avec son fort Schwyzer Dütsch (NDT : suisse allemand dans ce qu'il a de rustique) , et aux mots « nous venons de Bayreuth » le fonctionnaire a répondu, fixant les bagages : « Ah, et ce sont vos costumes »... sans attendre une réponse. Bientôt, nous avons été poussés plus loin par la masse pressante.
Le monde avait changé au cours de cette nuit lugubre et blême, et le cauchemar qui en ces jours reposait sur le visage du Dr Steiner, sa douleur à l'humanité, était presque trop lourd à supporter. Mais sa première, inébranlable décision était que le travail continuait. "
Dans son premier discours après que la guerre a éclaté Rudolf Steiner a donné sa position de manière non ambiguë dans les questions et exigences de destin dans lesquels les événements plaçaient chaque individu en fonction de son appartenance à la mesure du destin à l'un des pays belligérants ou non-belligérants : « A ce à quoi chaque individu est appelé, ne peut qu'être dit que chaque individu fasse son devoir !» À cause de cela en ces jours, l'ensemble du travail de construction de grande envergure commencé a dû être redisposé en raison d'un grand nombre des participants appelés qui devaient partir pour le service militaire, aussi bien les membres des pays en guerre, que les nombreux ressortissants d'états neutres, car l'armée suisse était aussi en mobilisation pour la protection des frontières du pays, et étaient donc seulement encore disponibles pour la poursuite des travaux, ceux qui n'étaient plus en âge, n'entraient pas encore ou plus en question pour le service militaire ou appartenaient à l'un des pays neutres et naturellement aussi les femmes qui en tant qu'artistes pouvaient continuer leur travail. Pour celles-ci Rudolf Steiner donna aussitôt dans les premiers jours un cours de Samaritain pour formation au soin des blessés et malades, afin de leur permettre l'assistance la plus large possible dans les grands événements aussitôt que cette tâche devrait s'approcher d'elles. Ainsi en peu de jours a été créée une organisation capable de travailler à partir des humains toujours disponibles, qui était préparée à toutes les exigences du sort des événements et en même temps en mesure de poursuivre l'activité de la construction spirituelle et pratique. Bien que très diminué en nombre, c'était quand même un organisme qui comprenait des membres de 17 pays différents qui maintenant allèrent au travail avec une intensité accrue remplacement au mieux les amis absents, continuant à sculpter avec ciseau et marteau aux colonnes, chapiteaux et architraves de l'immense bâtiment, préservant la continuité spirituelle et terminant l’œuvre artistique.
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A
u cours de ces quatre années, les coups de canons étouffés menaçaient continuellement en la proche Alsace.  Parfois, les murs en tremblaient dans le silence de la nuit.
Dans la première conférence, après le déclenchement de la guerre, Rudolf Steiner dit aux humains qui dans la soirée du 13 août 1914, étaient à nouveau rassemblés sur les empilements de bois de la menuiserie :
« Nous qui sommes réunis ici autour de notre bâtiment qui devrait devenir comme un symbole de l'esprit, nous sommes incontestablement tous sous l'impression de ces événements qui ont frappé l'Europe, pendant que nous sommes encore entièrement occupés à notre bâtiment. Ceux qui ont écouté exactement maint de ce qui a été dit au cours des dernières années au sein de nos cercles, savent donc que nous avons toujours déjà été en quelque sorte sous l'influence de ce qui est maintenant arrivé de si terrible, et que beaucoup a été dit avec la perspective de ce qui devait arrivé sur les peuples d'Europe.
Mais, comme ici d'un côté, dans notre voisinage immédiat, nous avons les événements douloureux, et de l'autre côté sommes comme protégé d'eux par ce qui se passe dans le pays où notre bon karma nous a portés avec notre construction - comme nous nous tenons là en vue directe et quand même protégés des événements, nous avons le droit et devons réellement placer en ce moment très sérieusement devant nos âmes deux sortes de pensées : les pensées qui peuvent nous remplir d'âme dans le plus profond du cœur, celles de la confiance inébranlable en la puissance et l'efficacité de l'esprit, dans la victoire de l'esprit et sa vie. Et nous serions de mauvais membres de notre mouvement spirituel, si nous n'avions pas ces pensées dans notre esprit, si nous n'avions pas atteint ces pensées dans nos âmes au cours des années où nous avons été au sein de notre mouvement, si nous ne portons en nous la forte sécurité, tout ce qui aime aussi venir en épreuves sérieuses, ce qui toujours aime nous rencontrer, nous détenons en nous la confiance inébranlable dans la force et le pouvoir de vaincre de la vie spirituelle - si nous ne sentons pas : finalement, l'esprit gagnera !
Mes chers amis, en pensées pacifiques et travail paisible s'élève notre édifice. En ces temps où tout semble être bouleversé, nous voulons nous efforcer d'être un groupe qui cultive et soigne la paix et l'harmonie dans l'unité de chaque cœur, de sorte que chacun sur chacun a les meilleures pensées, sans envie, sans discorde. Ce sera la seule chose qui rend possible de poursuivre lors de la survenue des événements douloureux, ce qui doit être poursuivi. Car notre travail il doit et va continuer, en dépit de tout l'auto-empilement d'obstacles. Il va se passer, ce qui doit se passer au sens de notre mouvement. Il va se passer, ce qui aimerait aussi nous apparaître obstacles. Mais cela peut seulement se passer si nous essayons de garder dans nos cœurs, l'amour et la paix, qui devraient être générés de se maintenir à l'esprit dans nos cœurs. Sans cela, même en dehors le monde ne peut pas avancer, mais il est pour le groupe que nous sommes réuni ici encore toujours une tâche très spéciale de maintenir amour, paix et harmonie dans les cœurs. Alors ce qui doit se passer à notre construction, ce sera perturbé si cela ne se passe pas dans ces sentiments d'amour et de paix.
Seulement si harmonie et paix et amour sont intégrés dans les formes auxquelles nous travaillons, elles seront ce qu'elles devraient être pour l'humanité, si la paix devait de nouveau être tirée sur le monde entier. Autant que nous rassemblons en mentalité d'harmonie dans nos cœurs, autant répondra pour ainsi dire, ce que notre édifice a en lui de ces formes et moyens d'expression.
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Si nous reconnaissons vraiment cela, alors il sera peut-être possible que nous nous pénétrions au plus intérieur avec la mentalité, qui est en fait l'idéal de notre aspiration spirituelle. - Ces mots, je voulais aujourd'hui les envoyer en avant comme des mots qui devraient justifier que nous continuons à travailler ici en toute tranquillité en ces temps. »
Cette première conférence s'adjoint immédiatement le premier cours Samaritain que Rudolf Steiner dirigeât lui-même. Le soir suivant, il parla « Sur l'expérience de la douleur », et donna rattaché la deuxième heure de cours Samaritain, qui se continua à présent journellement. Ce n'était pas seulement une tâche pratique difficile et organisationnelle, qui était à résoudre ici, mais aussi spirituelle à un plus haut degré. Car de manière toute naturelle les vagues montantes des hostilités guerrières jetèrent leurs rayons d'action tranchants, souvent surchargés, appelant tous les contraires terrestres aussi dans cette communauté de membres des différents pays et seule une personne d'un niveau aussi élevé que Rudolf Steiner était à même de maintenir les âmes de ces humains toujours à nouveau dans une sphère spirituelle, qui donnait la force intérieure et la dignité préserver les lignes directrices communes de toutes les oppositions externes et pas seulement côte à côte, mais les unes avec les autres dans la formation spirituelle continuelle, l'auto-discipline interne et l'activité pratique pour accomplir le travail commun.Pendant qu'ainsi le jour chantier et un atelier étaient emplis par le bruit des machines et des marteaux, les formes sublimes de la construction prenaient forme dehors et dedans, peintres et plasticiens, graveurs sur verre, eurythmistes et artistes formateurs exerçaient et formaient, les gens de métier restants fabriquaient, des wagons avec des matériaux de construction roulaient vers le haut et vers le bas de la colline et un tissu de bruit de création déposait le certificat de la vigilance et de l'intensité de la volonté, Rudolf Steiner a parlé aux soirs de ce mois d'août 1914 sur « La porte de l'Initiation », des barrières érigées par cécité destructrice d'humanité entre sensible et suprasensible, monde terrestre et spirituel, barrières, dont la suppression pourrait apporter le seul salut du chaos et du déclin de la culture européenne.
Après ces conférences en août 1914 à Dornach, la mise en œuvre de ce changement de disposition du travail Rudolf Steiner voyageât à la fin août poursuivre ses conférences précédentes à Berlin, Munich et Stuttgart pour tout d'abord là, dans un cycle de conférences qui portaient le titre de « Considérations d'époque », assurer la continuité des niveaux spirituels, qui permettent une meilleure compréhension des événements du temps et donneront aux humains la force intérieure du vivre conscient avec les événements. La première conférence de ce cycle du 1er au 13 septembre a été consacrée au thème «Destins humains et destin des peuples ». Il éclaira les arrières-plans historiques du devenir européen, expliqua les causes spirituelles, et donna au début et à la fin des présentations au public quelques mots à emporter sur le chemin qui pour tant de gens ont été renforcement de l'âme et fondements spirituels pour endurer les événements à venir. Pour le lien intérieur
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avec les membres et amis se tenant au champ de bataille, et les êtres spirituels les protégeant Rudolf Steiner a donné dans sa première allocution les paroles en forme de prière suivantes :

« Esprits
de vos âmes, veilleurs agissants,
Vos ailles puissent apporter
À n
os âmes suppliantes l'amour
À v
otre garde confiante d'humains terrestres
Qu'unis avec votre puissance
Notre
demande rayonne aidant
Les âmes qui la recherchent aimant ».

Et pour ceux qui sont déjà passés à travers la porte de la mort à la suite de ces événements :

« Esprits de vos âmes , veilleurs agissant,
Vos ailes puissent apporter
À n
os âmes suppliant l'amour
Votre garde confiante d'humains des sphères,
Qu'unifiés avec votre puissance
Notre demande rayonne aidant
Aux
âmes qui, aimantes, la cherchent ».
De manière plus insistante
que jamais, il grava dans les humains le fait que la pensée comme action spirituelle a un caractère de réalité formatrice historique tout aussi importante et efficace que les événements les plus extérieurs:
« Il doit venir, si cela doit venir, ce qui doit venir dans l'atmosphère spirituelle, dans les mêmes pensées qui ne peuvent provenir que des âmes qui ont compris le monde spirituel. Si intense et si ardemment qu'on peut seulement demander, vos âmes seront priées de saisir des idées que nous essayons d'encourager par des considérations telles qu'aujourd'hui, et que seules des âmes qui ont passée par la science de l'esprit peuvent envoyer en haut dans le monde spirituel.Déjà pendant la guerre et bien après, les âmes auront besoin de telles pensées. Parce que les pensées sont des réalités! »
À la fin de la deuxième conférence Rudolf Steiner a déclaré :
« Si c'est vraiment possible que dans notre, temps au lourd destin et dur se prouve que les âmes qui sont passées par la science de l'esprit sont en mesure d'envoyer des pensées spirituellement fécondantes dans le monde spirituel, alors des fruits corrects ressortiront de cela qui se passe en de si violents combats avec de si durs sacrifices. Par conséquent, je peux laisser résonner ce que je voulais parler à vos âmes aujourd'hui, en cela que je verrais si volontiers comme conscience, comme la plus intérieure conscience des âmes de ceux qui sont passés par la science de l'esprit :
Du courage des combattants, du sang des batailles, de la souffrance des abandonnés, des actes de sacrifice du peuple,

en croîtront des fruits de
l'esprit – les âmes conscientes d'esprit dirigent
Leur
sens dans l'empire de l'esprit ! »
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Dans les premières semaines de la guerre, tout naturellement beaucoup de gens qui sont entrés dans un combat de vie ou de mort, qui avaient perdu de proches parents au champ de bataille, ou qui ont été appelé à porter de lourdes responsabilités, sont aussi venus à Rudolf Steiner avec une demande d'avis personnel, une aide spirituelle pour le renforcement intérieur, ou tout simplement de la nécessité de s'exprimer humainement. À ces nombreuses personnes dont c'était jadis besoin personnel intérieur, appartenait aussi le colonel-général Helmuth von Moltke lié d'amitié avec Rudolf Steiner déjà depuis plus d'une décennie, comme nous l'avons signalé précédemment (voir p 128), qui, comme chef d'état-major général à l'époque avait probablement à porter l'un des fardeaux externes et interne des plus puissants. Ainsi, lorsque cette épouse transmis à Rudolf Steiner la demande de lui rendre une brève visite personnelle à Koblenz lors de son passage, il était naturel pour Rudolf Steiner de la satisfaire. Ainsi a t'il rencontré Helmuth von Moltke le 27 août pour un court entretien qui porta un caractère purement humain et personnel. Cela doit être mentionné ici, parce que de nombreuses années plus tard, certains des ennemis rancuniers de Rudolf Steiner ont inventé l'affirmation fantastique qu'il aurait influencé dans cet entretien le chef d'état-major dans ses décisions militaires, et ont même porté cela en lien à la tenue en septembre de bataille de la Marne. Comme malveillantes, entièrement ignorantes des réalités et naïves étaient ces inventions, est clairement le simple fait que cette courte entrevue humaine le 27 août a eu lieu à un moment où les événements et les situations qui ont eu lieu en septembre lors de la bataille de la Marne n'étaient pas du tout actuelles et donc inconnues. Rudolf Steiner ne pouvait donc avoir aucune connaissance de ces choses et ne s’occupait pas le moins du monde avec ces questions, comme il ressort des faits ci-dessus. Le général von Moltke, de son côté, était humain beaucoup trop consciencieux et probe pour parler avec un ami personnel au sujet de questions qui ne tombaient en aucune façon dans le domaine de sa responsabilité et qui donc évidemment n'ont même pas été abordées.
Il n'était ni temporellement ni objectivement, ni
humainement du tout possible de discuter de questions autres que purement personnelles. Il appartient à l'imagination malveillante d'opposants irresponsables et méchants de faire de tels sauts arbitraires avec le temps, l'espace et le contenu afin de pouvoir inventer de telles fantaisies absurdes. Ce n'est donc pas seulement une insulte à la fois au général von Moltke, qu'aussi à Rudolf Steiner, mais aussi un signe d'ignorance grossière des faits et temps ce qui là fut soudainement développer là de nombreuses années plus tard. Lorsque cette légende insensée a éclaté plus tard, Rudolf Steiner a simplement établi objectivement les faits précis : « Dans le mois d'août j'ai vu le général von Moltke une seule fois, à savoir le 27 août à Coblence. Notre conversation s'est tournée vers des affaires purement humaines. L'armée allemande était encore en pleine campagne victorieuse. Il n'y avait également pas
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de raison
de parler de ce qui n'était pas encore là. La bataille de la Marne s'est déroulée plus tard. Je n'avais plus vu von Moltke qu'après cette bataille ». Cela était à mentionner, pour montrer à quel niveau et avec quels moyens injustes et factuellement intenables d'opposants isolés le combat a parfois été conduit. 
Avec la nature, la direction et la sphère de travail de Rudolf Steiner le tout n'a absolument rien à faire. Il a vu et rempli sa tâche d'édification et de renforcement purement spirituelle-animique de ces humains qui le lui demandait, et peu d'humains ont à l'époque donné à cet égard tant de positif, de promotion et de reçu avec reconnaissance comme lui.
À cet épisode de cette courte visite en transit se sont adjointes ces conférences à Berlin, Munich et Stuttgart, que nous avons déjà mentionné ci-dessus, et dans lesquelles il donna a de nombreux humains de fortes orientations spirituelles, renforcement interne et la sûreté de vie pour grandir mieux aux graves responsabilités de chacun.Aux grandes figures de la vie de l'esprit allemande, des œuvres et des actes d'un Goethe, Schiller, Fichte et de nombreux autres héros spirituels, à leurs histoires si richement remplies par leurs travaux Rudolf Steiner caractérisa les objectifs spirituels élevés, auxquels il vaut d'aspirer. Nous reviendrons sur cette œuvre bénéfique de Rudolf Steiner accordant force de supporter et courage d'accomplir encore à la main de ses conférences en ce temps dans les mois et les années suivantes, dans le cadre de grands et graves événements.
Dans la deuxième moitié de septembre et au mois d'octobre, il est resté sur son lieu de travail à Dornach. Dans ses conférences des 19 et 20 septembre, il parle : « Sur les âmes des peuples et l'idée de nationalité », il releva ces concepts du niveau d'abstraction et d'antagonisme dans les domaines de la véritable substantialité spirituelle, montra leur développement et transformation dans le cours de l'histoire, et commémorât, le 20 Septembre la pose de la première pierre de l'édifice de Dornach qui avait eu lieu il y a un an avec ses tâches futures claires, orientées sur les buts de l'humanité. Il a rappelé, comment nous pouvions à la cérémonie d'inauguration
« 
regarder de cette colline, vers Nord, Sud, Est et Ouest, et nous voulons être serviteurs de cette vie spirituelle, dont nous avons la conviction que l'humanité a besoin dans le nord, le sud, l'est et l'ouest, quand le développement de la Terre devait aller de l'avant de la manière voulue par les hiérarchies spirituelles...
Cela justifie que nous nous trouvons imposées par le karma la nécessité de faire tout ce qui peut se détacher de sainte volonté humaine des profondeurs de la nature humaine, où elle est contenue - souvent contenue de manière si cachée – afin que détachée, elle puisse s'unir à la volonté confluant des hiérarchies, qui alors éliront la terre lieu d'un cosmos où dans le futur brille la lumière solaire, sainte, spirituelle du Christ si l'humanité le veut, si l'humanité veut se rendre mûre pour cela.
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Comme je l'ai déjà indiqué, comme j'ai parlé la dernière fois à partir de cette place pour vous, ce serait une preuve de faiblesse pour ceux qui se tiennent dans la vie spirituelle, si nous ne nous trouvions tout simplement pas grandi justement par cela face à la situation actuelle, au moins dans notre plus intérieur, que nous avons développé en nous la croyance en une grande victoire qui doit venir là – puisse-t-il toujours venir de quelque manière – à la victoire et la capacité de triompher de la vie spirituelle. Nous avons le droit de célébrer la fête annuelle d'un bâtiment qui servira dans le sens le plus élevé à rassembler harmonieusement les âmes humaines sur la terre.
Je dirai encore et encore ce qui vit en moi-même comme ma foi, ma conviction, ma connaissance, comme cela que j'ai vécu moi-même et doit vivre tous les jours et à toute heure à nouveau. Puisse notre rayonnement spirituel passer l'examen, qui est à passer maintenant par appropriation du juste sentiment et de l'objectivité envers les événements que nous vivons maintenant, grâce à l'appropriation des sensations qui excluent l'injustice contre chacun des peuples qui se font face maintenant combattants. »
Dans une conférence de 19 octobre 1914, Rudolf Steiner a décrit la construction voûtée de deux énormes dômes qui s'interpénètrent presque comme un emblème et le symbole de la compréhension mutuelle des peuples.
 Mais il éleva un tel point de vue pas seulement en postulat pour l'avenir, mais dirigea en même temps, par un abord intime des métamorphoses historiques, la nécessité d'airain de telles aspirations à partir des phénomènes d'évolution eux-mêmes. Il n'est dans ce cadre bien sûr pas possible d'aller sur l'abondance d'informations détaillées révélatrices de ces conférences dans le détail, mais il peut seulement être indiqué l'objectif initial et la cohérence inébranlable avec laquelle Rudolf Steiner a travaillé pour leur réalisation.
Du 3 au 6 octobre, il a donné une série de conférences à Dornach sur « Lecture occulte et audition occulte ». Ce thème a été choisi pour la série de 14 jours de conférences, qui auraient dû être tenues à Munich après le festival. Le nouveau drame-mystère qui a été victime de la guerre (car Rudolf Steiner a voulu l'écrire au moment des répétitions, et un tel temps ne se présenta plus) nous aurait conduits aux mystères orphiques, et alors à La fontaine Castalie .A la demande urgente, surtout de la part de M. Heywood-Smith, Rudolf Steiner donna maintenant en raccourci partie de ce qu'il aurait voulu dire en rattachement au festival.
On doit si l'on veut comprendre l'aspect plus profond d'une telle série des conférences, les considérer par rapport aux conférences précédentes ou suivantes.Car Rudolf Steiner n'a jamais voulu seulement que l'enrichissement de la connaissance quantitative, mais construisait celle-ci conformément au sens pédagogique du savoir pour conduire les humains à d'autres vues étendues, à d'autres faits étendus. Donc, il a d'abord donné dans un tel cycle une image de ce qui peut se traduire par l'exploration du jusqu'alors «occulte», du suprasensible peut montrer quand elle étudie les dynamiques internes, conduites par l'esprit dans l'harmonie des mondes macrocosmiques.

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Mais puisque l'homme est né comme un microcosme à partir de ce monde et est donc adapté dans sa dynamique interne de nature, ainsi il doit aussi tenir compte de leurs lois spirituelles quand par ex. il veut créer un art du mouvement véritable de l'humain. Cet art écouté en cachette à la dynamique suprasensorielle Rudolf Steiner le tenait maintenant donné dans l'eurythmie, qui ne devrait pas seulement amener les humains à mécaniquement correct - comme en gymnastique, - ou seulement esthétiquement beau, comme l'artistique "danse" alors émergente - mais plutôt à des formes de mouvements parcourues de lois spirituelles. Goethe a fait l'adage, l'art, la beauté serait « une manifestation des lois naturelles secrètes, qui sans cette apparition seraient restées à jamais cachées. » Comment maintenant déplacer le corps du monde physique selon les lois de la dynamique du monde, des forces éthériques suprasensibles dans l'organisme de l'univers, ainsi l'eurythmie devrait amener le corps humain à cela de rendre visible les lois qui sont établies dans le suprasensible, l'organisme-forces éthérique suprasensible de l'humain. Dans la conférence suivant le cycle ci-dessus Rudolf Steiner a maintenant fait remarquer que l'eurythmie a une tâche artistique, éducative et d'hygiène. Sur les deux premières a déjà été expliqué précédemment (voir p. 195 et 222 ss) Mais aussi l’entraînement du corps, un problème tant débattu en ce temps, peut expérimenter par l'eurythmie une promotion correcte. Elle n'est pas donnée seulement pour les malades comme eurythmie curative, mais sous une forme différente avant tout aussi pour les humains en bonne santé. Rudolf Steiner a rappelé, à cet égard, que c'est toujours faux et absurde de reprendre l'adapté à une époque antérieure à notre époque.
Les Grecs ont fait sortir de leur connaissance du monde par exemple les Jeux olympiques, cela était jadis absolument conforme au temps. Mais notre temps doit ajouter un nouveau niveau plus élevé. Il a dit :
« Reprendre simplement le grec est la chose la plus ridicule qu'on puisse faire, c'est pécher contre la foi dans le développement de l'humanité. Si pour le temps actuel doit être trouvé, ce que les Grecs devaient chercher dans les Jeux olympiques, alors l'eurythmie doit s'installer dans l'humanité, alors les humains doivent essayer de trouver la santé de leur corps à partir de l'âme par cela qu'ils ne laissent pas dépérir le corps physique, mais le laisser faire des mouvements sains. C'est le côté hygiénique. »
Si l'esprit de l'humain a évolué depuis l'époque grecque, ainsi il faut aussi considérer et façonner les aspects hygiéniques à partir d'un nouvel examen.
Notre époque exige toujours de nouveau la totalité de l'image du monde. L'anthroposophie peut donner une telle plénitude. D'elle s'écoule aussi l'impulsion de l'eurythmie. Rudolf Steiner a dit pour cela dans cette conférence:
« qu'il me semble arriver quelque chose là-dessus,de prendre comme un tout, comme une unité tous nos efforts et aussi cela qui s'articule à nos efforts,
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et que cela me semble particulièrement arriver que ce tout, que l'évolution humaine devrait être incorporée comme une impulsion à une culture spirituelle moderne qui se rattache vraiment avec les aspirations, les espoirs, les attentes de la culture spirituelle du temps immédiatement écoulé. »
Il a ensuite décrit comment dans le goethéanisme, notamment avec des personnalités telles que Hermann Grimm, l'aspiration a surgi au cours du siècle dernier, de façonner l'ensemble de la vie jusque dans toutes ses sphères d'expression comme « d' un moule. »
« Et un accomplissement de cette attente, ce devrait aussi être, quand, si je puis dire, les rejets de notre mouvement spirituel doivent être justement absolument créé par l'ensemble de notre vie spirituelle. C'est donc ainsi avec notre eurythmie qui n'a pas le droit d'être confondue avec une quelque aspiration physique ou de gymnastique ou une autre, issue de la vie de l'esprit matérialiste, mais qui a grandi de notre aspiration spirituelle, afin que les humains puissent aussi expérimenter dans cette sphère à partir de l'expérience immédiate, comment œuvre l'esprit. »
L'eurythmie peut en effet être pratiquée par tout le monde, mais pour comprendre la signification et l'origine, une connaissance du spirituel de l'homme, l'anthroposophie est nécessaire. Rudolf Steiner a à cause de cela mis en garde aussi toujours de nouveau, quand certaines personnes ont essayé de détacher ce qui jailli de l'anthroposophie, comme artistique, éducatif, scientifique, et indications sociales de leur sol maternel, l'anthroposophie elle-même, et les placer comme existantes en elle-mêmes à partir.de certains points de vue égoïstes ou locaux et de compromis.  C'est pourquoi, même déjà alors cet avertissement : « ce qui s'articule à nos efforts est à prendre comme un tout, comme quelque chose d'homogène. » On ne peut pas vouloir détacher l'art anthroposophique, l'éducation, l'agriculture, la médecine, etc. de l'anthroposophie, quand on veut rester conforme au sens, consciencieux et vrai. Nous y reviendrons plus tard.
Les exposés du 7 au 25 octobre à Dornach ont apporté pour cela aussi au premier plan un élément très spécifique de la réflexion, qui en même temps, pour le travail spirituel et pratique qui était à fournir ici chaque jour, œuvrait mettant le feu et donnait aux artistes la certitude d'avoir le droit de participer à un ouvrage humain historique exceptionnel. L'exposé du 18 Octobre Rudolf Steiner le commença avec les mots :
« L'édifice de Dornach devrait être ressenti dans l'universalité de son style. Toutefois, pour cela est nécessaire que nos amis essaient de transformer en sensation tout ce que nous avons apporté à nos âmes au fil des années de recherche de science de l'esprit, afin que nous arrivions à ce que nous saisissions à partir de sentiment intérieur les formes de notre bâtiment comme d'universelles et avec cela aussi caractères d'écriture aux signifiants multiples. »
Dans les conférences suivantes, il a mis maintenant à jour comment les formes du bâtiment sont à amener à l'expérience en particulier les piliers, architraves, chapiteaux, sont aussi bien l'expression d'une métamorphose de la vie des formes artistiques dans le sens de Goethe, mais aussi en même temps dans l'histoire comme une métamorphose œuvrant comme loi originelle.
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La transition organique d'un chapiteau de pilier à l'autre s'effectue selon les mêmes lois de formation, comme à peu près le passage d'une époque de culture à l'autre.Car l'art comme un révélateur des lois naturelles secrètes révélé dans le rythme des formes, les mêmes lois qui sont en vigueur façonnant dans les changements historiques.Nous ne pouvons pas entrer là dans les détails dans le cadre de cette biographie, nous donnons ici seulement à titre d'exemple un bref extrait de la richesse des thèmes de ces conférences du 18 au 25 octobre :
par ex. le 18 octobre : Les formes des chapiteaux dans le contexte de la période de culture post-atlantéenne. L' "état solaire" de Campanella. Sophocle - Corneille. Voltaire, Molière. La culture-Je et sa prise en compte de la culture d'âme d'entendement et de raison. Dürer, Leibniz. Le « point de vue du spectateur » de la culture de l'âme de conscience. Shakespeare.
19 octobre : Les Allemands et les Grecs. Bergson - Preuss. Ouest et Est (Soloviev). Le bâtiment : un dôme de la compréhension mutuelle des peuples d'Europe.
24 octobre : Sur les formes de dôme. Les sphères de pensée, sentiments et volonté dans l'architectonique de l'édifice. La peinture dans le grand dôme. L'édifice de Dornach comme catacombe spirituelle dans le présent.
25 octobre : A propos de la peinture. La culture grecque. Le voyage d'exploration vers l'Amérique de l'esprit.
Fin octobre Rudolf Steiner se rend à nouveau en voyage pour se tenir utile près des amis à Berlin et Hambourg dans leur lourd travail. Il a d'abord repris les conférences à la maison des architectes de Berlin avec un exposé le 29 octobre 1914 « Manière d'esprit de Goethe en nos jours lourds de destin et la culture allemande. » C'était la première conférence publique après le déclenchement de la guerre et Rudolf Steiner l'ouvrit avec les mots :
« Année après année, j'ai eu le droit dans les derniers temps ici, à partir de cet endroit, de parler sur des questions de la science de l'esprit. Pouvoir poursuivre cet hiver les exposés, qui ont toujours commencé à cette époque me semble être correct.Car comment ne devrait pas tout de suite en notre époque d'un lourd destin être présent le besoin de se plonger dans les questions de la vie spirituelle !  Mais avant tout, il me semble nécessaire dans les deux conférences d'introduction, qui devraient être tenues aujourd'hui et dans huit jours, de prendre le point de départ immédiat de cela qui tient maintenant aux cœurs de chacun d'entre nous. Car il me semble impossible de parler en notre temps d'une quelque chose, sans avoir en vue que la parole qui sera prononcée aujourd'hui, doit pouvoir se composer de ceux qui dehors à l'ouest et à l'est prennent fait et cause pour que ce qu'exige le temps avec le sang de leur cœur.
Mais j'aimerais en particulier partir du génie qui s'est si intimement soudé avec tout ce qu'il a donné à son peuple et à l'humanité, qui s'est soudé de manière si intime avec tout le développement de l'Europe centrale, si je veux partir de Goethe, ainsi arrive avant toutes choses du fondement que je crois qu'au fil des années - si étrange que cela puisse sonner – je n'ai pas prononcé un mot de cet endroit qui ne pouvait pas se tenir devant le jugement de Goethe – quand aussi ce que la science de l'esprit a à dire ne peut pas toujours littéralement être justifié avec ce que nous savons de Goethe. Son esprit règne sur nous. Et ce qui peut se justifier devant l'esprit de Goethe, c'est ce que je pense comme science de l'esprit dans notre présent.
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1914 - L'année de Rudolf Steiner

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1913 < ....... 1914 ........ > 1915

Replacer dans son contexte


Alors que la première guerre mondiale par la disharmonie destructrice de ses forces mena à un chaos, Rudolf Steiner a déclaré dans une conférence en 1919 « Sur les caractéristiques du présent » et en regardant en arrière sur les causes de la catastrophe de 1914 :
 « Comme désemparée se tient essentiellement la grande humanité par rapport aux déferlants événements mondiaux ! Là devrait émerger comme la plus grave question : oui, qu'est-ce qui repose en fait au fond là ?
Il repose au fond quelque chose, qui tout de suite est extrêmement difficile à comprendre pour notre temps imprégné par l’esprit matérialiste : que tout de suite depuis ce moment d’histoire mondiale dans lequel la vague de vision du monde matérialiste s'est élevée particulièrement haut, en vérité la force spirituelle la plus puissante qui jamais n’a voulu sortir du monde spirituel pour rentrer dans la vie humaine, veut maintenant rentrer dans cette vie humaine. C'est la caractéristique dans notre temps : l'esprit, le monde spirituel veut depuis le début du dernier troisième tiers du 19e Siècle se révéler avec toute puissance aux humains. Cependant, les humains sont peu à peu arrivés à un point de leur développement où ils veulent utiliser comme outil seulement leur corps physique pour enregistrer quelconque chose dans le monde. Ils se sont gagnés à partir du point de vue matérialiste, à représenter même théoriquement que le cerveau physique est l'outil pour le penser, même pour le sentir, et même pour le vouloir. Ils se sont persuadés que le corps physique est l'instrument de toute vie spirituelle. Ils ne se sont pas persuadés de cela sans fondement ; ils avaient de bonnes raisons à cela, notamment la raison qu’à l’intérieur du développement de l’humanité, les humains ont graduellement été en mesure d'utiliser seulement le corps physique, qu'il est vraiment venu progressivement de sorte que seul le corps physique a pu être utilisé comme un outil de l'activité spirituelle. Et ainsi nous nous tenons maintenant dans le noeud infiniment important du développement humain, où d'un côté comme en tempête veut se révéler le monde spirituel, et où de l’autre côté l’humain doit trouver la force de se travailler de bas en haut lui-même de sa forte intrication dans le matériel a une nouvelle réception des révélations de l'esprit.
Il est placé aujourd’hui devant l'humanité l'épreuve la plus forte de sa force, l’épreuve de travailler la force du soi libre vers le haut à l'esprit, qui entièrement de lui-même vient au-devant de l'humanité si l'humain ne se ferme pas devant cet esprit. Mais le temps est passé dans lequel dans toutes sortes de processus sous conscients et inconscients l'esprit peut se révéler à l'humain. Il est venu le temps où l’humain doit recevoir la lumière de l’esprit en activité interne libre, et tout le désarroi et la confusion viennent du fait que les humains doivent recevoir quelque chose aujourd'hui qu'en fait ils ne veulent justement pas recevoir : une toute nouvelle compréhension des choses.

Dans cette terrible catastrophe remplie de frayeur de la guerre mondiale s’est vécue la vieille pensée, la vieille manière, d’embrasser du regard les événements du monde, et les signes de la tempête infiniment importants de cette catastrophe de la guerre mondiale ne signifie rien d'autre que l’indication : essayez de penser différemment, essayer une nouvelle manière, de vous regarder le monde ! Car l'ancienne manière doit toujours conduire dans le chaos et le désarroi ! Cela doit enfin être reconnu : les personnalités dirigeantes de l’année 1914 étaient arrivées au point
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où n’était plus rien à atteindre avec l'ancienne compréhension, c’est pourquoi ils conduisirent l'humanité dans le malheur . Ce fait l’humain doit se l’inscrire profondément aujourd'hui dans l'âme, sinon il ne prendra pas la forte, la ferme résolution de venir à rencontrer véritablement l'esprit et sa vie d'une intériorité libre.
C'est donc tout de suite le pitoyable en notre présent immédiat que nous voyons : partout se révèlent des choses qui ne sont pas à comprendre avec les vues de la vie et les visions du monde que nous avions jusqu’à présent. Mais les gens s'accrochent à ces vieilles visions du monde et conceptions de vie et ne veulent pas, ne veulent pas d’entièrement nouvelles façons de voir les choses à venir. La vision du monde anthroposophique voulait préparer l'humanité à venir à ces nouvelles façons de regarder le monde. Elle n’avait en fait pratiquement pas d'autres adversaires réels, cette vision anthroposophique du monde, que juste la commodité, la paresse de l'humain intérieur qui ne peut se décider à porter les forces les plus intimes de son âme au-devant de la vague spirituelle déferlant justement si puissamment dans notre temps.
Et le malheur de l'humanité actuelle est donc venu par là que le rejet de la volonté d’accueillir le spirituel a été poussé à l'extrême. Jamais un tel événement ne s’est constitué de raisons si extérieures comme cette catastrophe de la guerre mondiale. Et elle est aussi devenue la plus effroyable à cause de cela. À partir d’elle l’homme devrait apprendre qu'il a été entraîné dans cette catastrophe par son ancien penser, sentir et vouloir, et n’en sortira plus, quand elle prendra d'autres formes, tant qu'il ne s’attaquera pas à la transformation intérieure, la métamorphose intérieure de son âme avec un audacieux esprit de décision ».

Il se passa à partir de la vision spirituelle de la situation du monde d’alors que Rudolf Steiner au début de l’année 1914, après avoir terminé la série sur « Le Christ et le monde spirituel » parla le 15 Janvier 1914 sur la contrepartie intrinsèque de ces efficacités spirituelles, par « Le mal à la lumière de la science spirituelle ». Pendant que la parole du Christ : « Je suis le je suis » appelle l'humain à reconnaître et renforcer ainsi les forces de l’être-je, qu’il peut de son être je conscient pénétrer dans les domaines spirituels, dans les sphères des hiérarchies se tenant au dessus de lui, l'humain a orienté la force je dans les derniers siècles seulement vers le bas, pour le contrôle des règnes de la nature qui sont sous lui. Ainsi, dans l’image du monde du matérialisme et ses apparitions conséquentes, la force-je dégénéra dans l’égoïsme, dans la domination égoïste dans le domaine de la matière, et cela a conduit à l'obsession de la matière. 
Une capacité et force de la conscience-je, qui en soi n'est ni bonne ni mauvaise, mais donne le libre choix à l’humain, de sorte que son renforcement lors de la pénétration dans le monde spirituel est même nécessaire, fut, orientée vers le bas, à l'égoïsme et par là se tient au point de départ de toute destruction qui est inscrite dans le livre de dette de l’humain. Rudolf Steiner aborda de nouveau ces problèmes, non en théorisant ou moralisant, il démontra des forces réelles qui  par la destination que l'humain leur donne peuvent amener soulagement ou destruction.

« Le mal pénètre dans la vie et est dans le monde, parce que l’humain laisse plonger sa nature supérieure – pas celle déterminée pour le terrestre -  et dans le physique-corporel,
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qui en tant que tel ne peut pas être sage, développe ces propriétés qui n'appartiennent pas à celui-là, mais au spirituel. - Les humains peuvent être mauvais, parce qu’ils ont la permission d’être des êtres spirituels et comme tels doivent développer des particularités/propriétés, qui deviennent mauvaises, quand elles sont utilisées dans le physique – sensoriel.
Ils ont tord ceux qui croient, parce que l'âme est empêtrée dans une existence matérielle – de cela on pourrait attribuer à la matière l’impulsion de mal. Non, le mal se constitue tout de suite par les propriétés spirituelles et possibilités d’activité de l’humain. Où resterait la sagesse dans l'ordre du monde s'ils voulaient limiter l’humain à développer purement le bien dans le monde des sens et pas aussi le mal ; si par là ils devaient par là nécessairement lui prendre la force d’avancer dans le monde spirituel ? Par là, que l'humain est un être spirituel qui à passer par son développement dans le monde physique, il est comme un pendule qui peut dévier de deux côtés. L'une des déviations est un accomplissement de sa loi spirituelle, la perfection, qui est : devenir un être libre. L'autre déviation est qu'il peut porter du spirituel qui n'y appartient pas, dans le monde physique pour ainsi réaliser moralement du mal, qui alors devient aussi mal extérieur ; ainsi comme peut-être vis-à-vis de l’humain des êtres spirituels plus hauts pourraient réaliser le mal par là qu'ils ont importé dans les formes et les façonnements du monde physique, qui ne devraient appartenir qu’au monde de l'esprit...
Car seulement par là les particularités sont mauvaises parce qu'elles seront appliquées par intérêt dans le monde physique non pour le salut de l'humanité. Appliquée aux bons endroits, elles subissent immédiatement une métamorphose et ce sont alors de bonnes forces. - Cela conduit profondément dans les mystères de l'existence humaine, si on s’élève à la prise de conscience que l'homme devient mauvais par là que ce qu’il applique à tord, ce qui lui est prêté pour devenir un être libre ; et que la méchanceté, le mal existe parce qu'il n'a pas utilisé les forces auxquelles il est associé, à un monde non indiqué pour cela ».
L'homme a reçu les forces-je pour le développement d’une liberté propre, ce qui l'élève au-dessus des règnes non libres de la nature qui ne se développent que d'après des lois extérieures. « Devoir est pour l’humain le développement qui est loi pour tous les êtres vivants restants ». Mais à la place d’orienter cette force, qui comme toutes les forces pousse à l’acte, vers le haut,  au spirituel, il l’a concentrée unilatéralement seulement vers en bas, dans le domaine de domination de la nature, et l’égoïsme cultivé, surenchéri par le matérialisme, plaça l’ingéniosité au service de la destruction, la capacité d’ouverture des ressources naturelles en lutte pour la possession. L'humanité spirituellement sans guide est tombée de la sphère d'une telle pensée et action. Des pensées qui construisaient vers le dehors et conduisaient,  il s’est fermé et la pensée trop humaine vainquit dans la fureur d'une guerre d’anéantissement de quatre ans, qui tira le bilan du siècle le moins spirituel de l’histoire.
Dans la suite des conférences au début de l’année 1914, Rudolf Steiner a parlé du 20 au 23 janvier encore une fois sur cette polarité : « La pensée humaine et la pensée cosmique ». Contrairement à la conception matérialiste de l'histoire, qui à la fois dans le marxisme, comme aussi sinon, où on ne voulait pas l'admettre, on considérait et utilisait la pensée comme un produit de l'existence physique-matérielle, pour Rudolf Steiner l'histoire était constamment le résultat de la pensée comme un spirituel dans l'humain qui d’ailleurs plonge dans sa sphère physique,
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mais le laisse libre, de se fermer ou s’ouvrir à sa source spirituelle originelle. L’histoire se façonnera aussi à l’avenir d’après qu’aussi loin l’humain se retrouve en « pensées cosmiques », en la direction spirituelle des puissances créatrices.
Fin janvier a eu lieu l'Assemblée générale de la Société anthroposophique et de l'Association pour la construction, auxquelles il revint de former et promouvoir le noyau de tout ce travail. L'assemblée générale du 18 au 20 janvier a été ouverte par Melle von Sivers et sur  proposition de Rudolf Steiner élue présidente de la réunion. Il commémora d'abord ceux qui sont passés au travers de la porte de la mort dans la dernière année et avec lesquels la société continue à se sentir intensivement liée. Il a ensuite lu les télégrammes de vœux des amis et groupes locaux de nombreux pays, qui informaient de leur implication et  participation intense aux nouvelles mesures pour la formation de la vie de la société, et a également attiré l'attention sur certains symptômes de l'opposition, avec laquelle la société a à compter. Il caractérisa à certains exemples comment toujours à nouveau tend à ce qu’en dernière fin la peur devant le spirituel, soit la cause de ce refus ou combat de l'anthroposophie qui place le spirituel au point central.
Dans la discussion sur le travail interne de la société, il a fait la distinction entre les « groupes » et « groupes de travail ». Ces derniers devraient accorder une attention particulière à l'étude active et à l’élaboration du contenu anthroposophique et des impulsions pratiques. Melle von Sivers exprima l'espoir qu’en 1915, l’édifice de Dornach sera construit et il a été souligné en outre en complément à la discussion de la contribution des membres à la société qu’aussi bien les deux représentation artistiques des drames-mystères qu’aussi la construction de ce bâtiment devait être fondés entièrement sur la base de dons par l'initiative des amis.
Devrait être encore mentionné de cette Assemblée un problème qui a été caractérisé par là que Rudolf Steiner avait été forcé par un membre a prendre position sur ces publications et conception, bien que Rudolf Steiner lui-même préférait pour de bonnes raisons, à son tour, s'abstenir de la prise de position. Parce que même plus tard parfois encore dans les assemblées générales des têtes brûlées et dogmatiques isolées, il y en a donc, dans chaque société, voulurent forcer le Conseil ou lui à une prise de position, même si la direction ne tenait pas encore la question pour mûre, ont ici été mentionnés les mots par lesquels il se réservait aussi la liberté complète pour la direction. Rudolf Steiner a déclaré à l'égard de sa prise de position :
« que c'est mon bon droit de garder aussi une fois le silence sur n'importe quoi ! Je ne sais pas si on doute que j’aie droit à cela. Si l'on devait en douter, que je suis également habilité à me taire sur n’importe quoi, aussi je devrais regarder cela comme la pire des tyrannies. -
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Il a encore eu parfois besoin de se retourner contre cette “tyrannie” de certaines personnes qui voulaient absolument voir des problèmes placés au centre ou traités, promus ou jugés par la direction de la société, pendant que cela se laissait tranquillement tout d’abord mûrir dans le cours du destin ou le tempérament des personnes concernées ou par la connaissance de la collectivité. Qui à vécu cela, sait qu'il laissa patiemment pendant des heures ou des jours se dérouler de longs débats sans intervenir lui-même, assis silencieusement là au grand désespoir des démesurément pleins de tempérament et seulement quand le processus de maturation a été entièrement travaillé dans la conscience du requérant ou des membres, il a donné à le fin de la réunion, ou peut-être seulement après des semaines, des mois et des années, à des intériorités plus calmées l'impulsion d’une solution objective. Comme il a toujours et absolument respecté la liberté des membres, il a également dépeint la liberté de la direction de la société en tant que condition préalable à toute coopération fructueuse.
Le troisième jour de l'Assemblée générale, Rudolf Steiner a donné une conférence sur « Pseudo-science du présent », dans laquelle il a pris l’occasion d’éprouver certains abus des opposants, mais aussi  de partisans trop zélés, maints de leurs arguments sur leurs contenus de vérité ou fausseté, et signaler la fausse utilisation, reniant la source ou la manière de présenter le contenu de ses œuvres, comme cela avait déjà été démontré lors de l’assemblée annuelle précédente par des exemples précis. 
Il a également souligné le lourd chargement de son travail par de telles luttes et la contrainte constante à la rectification et la défense.
Sur la réjouissante avance du travail à la construction de l'édifice de Dornach fut seulement informé à l'Assemblée du Bauverein le 19 janvier. Rudolf Steiner a donné ici en particulier des exposés plus précis sur la colonie résidentielle se constituant à Dornach en rapport avec la construction, par des membres et amis qui avait l'intention de s'y établir pour le travail permanent, construisant pour partie leurs propres maisons ou louant des logements, car il y avait déjà une forte et joyeuse vie de travail à l'automne de l’année 1913 à Dornach, où de nombreuses personnes, en particulier aussi des artistes, s’étaient donc réunir de nombreux pays, ou étaient sur le point de faire ce pas crucial pour mener à bien le travail pratique comme architectes, peintres, sculpteurs, etc.
Après ces réunions, fin de janvier il est retourné à Dornach et parla à Bâle le 27 janvier et le 13 mars, sur le thème « La science de l’esprit dans sa relation avec les courants religieux et sociaux du présent » pendant les travaux de construction là-bas.

En février et mars 1914, il a entrepris plusieurs tournées de conférences vers différentes villes allemandes, à la fois pour promouvoir le travail dans les branches, comme aussi continuer les conférences publiques de la session d'hiver dans la maison des architectes de Berlin. Il convient de mentionner en particulier une conférence du 19 mars
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qui classa la représentation de la vie « entre la mort et la renaissance de l'homme » maintenant dans le contenu des conférences publiques. Au début de cette conférence dans la maison des architectes Rudolf Steiner lui-même a dit: « Le sujet d'aujourd'hui est dans ce cycle de conférences certainement le plus audacieux ». Mais il avait maintenant introduit déjà si intensivement dans la science de l’esprit un vaste cercle des visiteurs de ces conférences publiques, qu’ils pouvaient aussi suivre cette présentation difficile des étapes de l'existence entre la mort et la renaissance avec la pleine compréhension. À Munich, il a traité à nouveau en détail dans une conférence du 29 Mars le sujet dès du début d’année : « L'origine du mal (des Bösen und des Übels)  à la lumière de la science spirituelle », à laquelle il mit en vis-à-vis le 30 mars « L’œuvre du Christ dans l'histoire humaine ».
Le 31 mars 1914 le poète Christian Morgenstern, le grand ami et élève de Rudolf Steiner était décédé à Merano. Dans la splendide biographie que Michael Bauer a consacré au poète *), résonnent les mots de conclusion de cette biographie :
« Il était tôt, une demi-heure avant cinq heures. Le soleil était justement à se lever. Goethe parle une fois de cela, quelle chance ce doit être de mourir au lever du soleil, et de bien encore se convaincre avec sens intérieurs et extérieurs que la nature éternellement productive jusque dans le plus intérieur divin, serai fidèle à ses types et n’est soumise à pas d’âge.
Rudolf Steiner a également observé cette mort de loin dans l'esprit, et dit d’elle : « Il ne peut y avoir de mort plus belle » ...
L’enveloppe terrestre de Christian Morgenstern a été transférée à Bâle. Le 4 avril 1914, la crémation a eu lieu là-bas.
Rudolf Steiner a prononcé les paroles de mémoire face à une grande assistance en deuil. Les amis étaient venus, certains déjà à Meran, aussi des parents et un grand nombre de Dornach. Rudolf Steiner a dit plus tard qu'il lui avait été seulement possible par une intervention spéciale du destin, de tenir lui-même le discours.
« Cette âme »- exposa-t-il – « elle a été témoin tout à fait de la victoire de l'esprit sur toute corporéité ».
L’urne des cendres de Christian Morgenstern se trouve dans le Goetheanum à Dornach, près de Bâle ».
L’œuvre de Christian Morgenstern, avec sa profondeur sublime, son humour plein d'esprit, sa bonté intérieure et humanité unique est maintenant si bien connue et aimée dans le monde entier que nous avons le droit d’en présupposer une connaissance du lecteur et ici dans le cadre de la biographie de Rudolf Steiner n’avons besoin d’appeler seulement à la mémoire les points de contact deux grandes personnalités. À propos de la signification de la vie et l'œuvre de Rudolf Steiner pour l'humanité et pour chaque humain particulier Morgenstern a écrit : « Avec Rudolf Steiner, une figure est venue parmi nous, qui signifie quelque chose d'entièrement nouveau pour le développement de l'âme humaine. Il contient dans un sens, l'histoire de la philosophie, qui

* Michael Bauer: «La vie et l'œuvre de Christian Morgenstern ", édité par
Margaret Morgenstern et Rudolf Meyer.

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englobe une longue culture de pensée purement ésotérique, et fonde la science spirituelle de l'humain comme entité cosmique : l’- anthroposophie. Devant lui et ses recherches, le plus indépendant à aussi le droit de réfléchir et réviser à neuf, à travers lui a en tout cas un humain qui à sa façon était parvenu à la fin, s’était à nouveau trouvé placé au commencement des choses ».

De la première rencontre avec Rudolf Steiner et son oeuvre, Christian Morgenstern lui-même écrit,
« j’en suis redevable à des conférences publiques du Dr Steiner à la maison des architectes de Berlin, en janvier 1909, après la première (sur Tolstoï et Carnegie) je savais immédiatement que je voudrais assister à l'ensemble du cycle se composant encore de sept conférences. La dernière conférence était par hasard le 6 mai ». (L'anniversaire de Morgenstern.)
Et son biographe ajoute :
« La façon dont le conférencier a caractérisé les contradictions des ascètes russes et des philanthropes américains et s’entendit à les insérer à l'ensemble de l'humanité devait faire une profonde impression sur Morgenstern,qui se sentait toujours à nouveau bouleversé et pourtant repoussé par l’unilatéral comte Tolstoï. – De celui-ci et la prochaine conférence, « Le mystère des tempéraments humains » devint visible que Rudolf Steiner se tenait pleinement dans la réalité de la vie. Ces conférences devaient donc montrer la signature de l'esprit vivant actif dans les phénomènes. Elles unissaient en elles une observation intime de la réalité proche avec la vision du monde spirituel ».
Cet amour de l’humain et cette serviabilité venant seulement de la sphère psychologique, comme chez Tolstoï, et celle de la sphère extérieure, comme chez Carnegie, ne pouvaient pas suffire à un homme comme Christian Morgenstern, chez lequel l'impulsion de l'amour de l’humanité provenait du pur spirituel. L'accomplissement de cette nostalgie par une science de l’esprit s’enracinant dans connaissance et vue d’ampleur du temps de l’esprit, Christian Morgenstern n’a pu la trouver seulement que chez Rudolf Steiner. Peu de temps après le premier contact avec l'anthroposophie Christian Morgenstern a donc écrit, dans son livre « Les marches » (« Die Stufen »), la phrase : « Tous les secrets sont en totale transparence devant nous. Seulement nous nous étageons contre eux, de la pierre jusqu’au devin. Il n'y a que des non-initiés de tous degrés ».
Christian Morgenstern s’est maintenant adonné depuis l'expérience de 1909 au chemin de gravir les marches de cette connaissance spirituelle avec toute l'intensité de sa nature. Le 25 mai 1909, où il prenait part à un cycle de conférences (voir p.137), il a écrit de Christiania dans une lettre sur son expérience de la personnalité de Rudolf Steiner et ce qu'elle signifiait pour lui: «Il est un conducteur d’humanité. Représente-toi - rencontrer une personnalité rare une fois dans la vie, encore plus : pouvoir la suivre comme un homme mature de son plein gré et avec amour » - La vie supplémentaire commune des deux, le lecteur la trouve décrite dans la biographie citée ci-dessus. À propos de sa vie et destin dédié à l’amour pour l'humanité et du guide de l'humanité de son choix, la biographie ci-dessus dit :
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 « Christian Morgenstern a vécu exactement à l'ère de la paix de l'Empire allemand. Il est né en 1871 alors qu’on écrivait la signature de la paix, et mourut quelques mois avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale...
Pour servir « l’œuvre de la paix » il confectionna en 1912 une demande au Comité de la Fondation Nobel, dans laquelle il a signalé Rudolf Steiner, comme le plus grand promoteur de la paix mondiale :« En fait, quand aujourd'hui quelqu'un agit pour le rapprochement fraternel des humains, ainsi c'est cet homme, qui seul par sa personnalité unit des membres des plus différentes nationalités dans la plus pure quête spirituelle. Et plus encore, durablement encore, comme il le pouvait grâce à sa personnalité, par la façon et le contenu de ce que maintenant il diffuse, soigne et élabore sans relâche comme bien d'enseignement depuis 10 ans. - A partir de ce bien d’enseignement se laisse déjà tellement retirer de ses livres. - La vraie, créative activité dans le sens le plus élevé de l'humanité, ne la révèlera Rudolf Steiner que l’historien qui sera appelé à écrire l'histoire de cette noble vie. Alors, sera perçu avec une profonde stupeur, ce qui se passait en silence absolument pour l’humain en tant que tel et est arrivé, et cet esprit a donné ce soutien irremplaçable et un point d’appui dans le travail de sa vie, pendant que le siècle se précipitait encore plus loin dans le terrible désert du matérialisme ».

Peu de mois avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le 4 avril 1914 Rudolf Steiner tenait maintenant l'éloge à la crémation de Christian Morgenstern à Bâle. Aujourd'hui, les urnes de deux grandes figures se tiennent côte à côte dans l'espace consacré du Goetheanum à Dornach, accessible au cœur de tous les humains, un mémorial pour l’avenir. Son testament à l'humanité, Christian Morgenstern l’a déposé dans son livre « Nous avons trouvé un chemin », qu’il a dédié à Rudolf Steiner :
«Ainsi comme un homme, au jour nuageux, oublie le soleil, - mais il brille et resplendit sans cesse, -
ainsi donc on peut oublier le tient une terne journée
pour à nouveau et toujours à nouveau
bouleversé, oui aveuglé à sentir
comme inépuisable encore et encore et encore
ton esprit-soleil
Nous darde obscur promeneur  ».
Et après la lecture du cycle de Rudolf Steiner à Helsingforst Christian Morgenstern a écrit :
«Ton travail conduit à la beauté : car beauté s’écoule finalement à travers toute révélation qu'il nous donne.
Des souffrances humaines
en haut à de toujours plus hautes harmonies, tu délies la sensation vertigineuse jusqu'à ce qu'elle s’unifie
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Avec la résonnance
de l’invisible annonciateur de Dieu et sa gloire jamais saisie vibre dans la lumière de l'amour
de la béatitude. . .
De la beauté vient,
à la beauté conduit
ton œuvre ».

Le bâtiment a été déjà tellement avancé maintenant que le 1er avril 1914 la fête d’achèvement du gros œuvre a eu lieu. Que soit d’abord ici rapporté sur l'avancement de ces travaux depuis l'été 1913. Sur la colline de Dornach se dressait autrefois seulement une villa privée, la maison Brodbeck, où dans les salles du rez-de-chaussée Rudolf Steiner avait d'abord élu domicile. Là, il a créé l'oeuvre du modèle pour l’édifice du premier Goetheanum. Ce modèle a été placé dans une chambre juste à côté de l'entrée, et maintenant pour point de départ des grands travaux de construction et l’œuvre fervente de centaines de personnes. En premier, les routes d'accès ont été construites dans l'été 1913. Les premiers travaux étaient entre les mains de l'architecte Dr. Schmid-Curtius, qui a passé les rênes au printemps de 1914, à une communauté d'architectes parmi lesquelles Ernst Aisenpreis et Hermann Ranzenberger  qui restèrent durablement liés avec le travail. L'exécution des travaux de construction était alors jusqu'à l'achèvement définitif en continu dans les mains de l'architecte Ernst Aisenpreis, qui a aussi dirigé plus tard, la construction de l’édifice du deuxième Goetheanum. Dans le déroulement l’architecte Albert de Baravalle oeuvra dans la communauté. Sur le travail des artistes, nous parlerons plus en détail dans ce qui suit. Quelles tâches complètement nouvelles à la fois architecturales ainsi que techniques ont été ici à fournir par la construction d'une si impressionnante construction de 65.000 mètres cubes d’espace contenu, des deux coupoles se coupant formant une voûte par dessus, et à l'exception de la sous structure en pierre a été construit du matériau vivant de différentes sortes du bois  (entre autres charme, frêne, merisier, chêne, orme, érable, bouleau, etc.) ; il faut laisser aux professionnels de décrire cela. Cette œuvre unique a donc encore et encore échauffé l’intérêt et l'étonnement de nombreux d'architectes du monde entier,  qui sont venus à Dornach d'Europe centrale, mais aussi de l'Est et de l'Ouest. Dans son introduction aux conférences de Rudolf Steiner intitulée « Vers un nouveau style de construction » * Marie Steiner écrit à partir de l'expérience de ces visiteurs experts :
«Cette réunion des deux coupoles inégales suscita l'admiration étonnée des architectes et ingénieurs. C'était un problème mathématique dont ils ne se seraient pas crus capables. Un architecte bien connu de la Californie, qui a
* Rudolf Steiner : « Vers une nouvelle architecture », « Les pensées architecturales du Goetheanum », « Style des formes de l’organique vivant ».

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produit une grande série de bâtiments publics, ne pouvait pas en faire assez en des reconnaissances étonnées : Qui a résolu ce problème est un génie mathématique de premier rang. Qui est à même de faire cela est un maître de mathématiques, un souverain maître de notre domaine. Ici, architectes, nous devons apprendre. Qui a érigé cela conquiert les hauteurs, parce qu’il domine les profondeurs ».
Un architecte anglais, Montague Wheeler, a écrit à ce sujet dans le « Times » du 19 XI. 25 :
« Qui a lu les livres du décédé Rudolf Steiner ou assisté à ses conférences à Oxford, Londres et d'autres villes, l'associera probablement à la philosophie, l'éducation, et sa propre science spéciale de l'anthroposophie, mais peu sauront de lui comme un architecte.
Malgré tout une personnalité qui a construit un bâtiment, assez grand pour contenir un auditoire de 1000 personnes, surmonté de dômes se coupant, dont la plus haute à un arc quelque peu plus grand que l'église de Saint-Pierre, mérite la plus sérieuse attention de tous ceux qui exercent l'art de l'architecture. Ce bâtiment n'a pas emprunté les styles traditionnels. Le Créateur ne chercha ni à une reproduction de ce que le temple de la Grèce antique a contribué à l'art de l'Europe moderne, ni les formes de l'architecture gothique médiévale ont été empruntées et refaites. Ce n'était en aucune façon un dessin de planche à dessin. Il a été pensé et conçu de cette façon dont l'architecture devrait toujours être conçue, à savoir en trois dimensions et par conséquent, aussi être vu en trois dimensions afin d'être compréhensible... Comme un pas audacieux à la représentation d’une nouvelle architecture, il n’aura probablement pas de rival dans l'histoire des arts ».
Il se laisserait encore mentionner de nombreuses voix identiques de professionnels de plusieurs pays. Ils ont aussi reconnu en Rudolf Steiner le grand architecte aux prestations extraordinaires. Les architectes collaborant qui en même temps du savoir-faire centre européen et de la formation spirituelle par Rudolf Steiner ont érigé cet édifice, ont œuvré à ce travail dans un nouveau territoire à la fois de la technique qu’aussi de la forme artistique, et il appartenait à tout le courage des humains voulant la réalisation de l’esprit dans le physique de se tenir à cette tâche.
Il a été construit après l'achèvement des rues d’accès l’ainsi nommée « menuiserie », une construction en bois pensée comme provisoire, mais qui se prolonge par les décennies et, comme nous le verrons, a également servi pendant de nombreuses années l’activité de conférences et le travail artistique. La "Menuiserie" est aujourd’hui encore à proximité du bâtiment. Jadis elle était d’abord uniquement hall de machines, un entrepôt d'immenses ressources en bois et lieu de travail pour environ 150-200 travailleurs. Dans la période de l'automne 1913 jusqu’à la fin de mars 1914, la construction extérieure était maintenant avancée si loin que le 1er avril 1914, les deux coupoles se fermèrent arquées par-dessus le bâtiment et la cérémonie du gros oeuvre fêtée. Peu de mois plus tard, en juillet 1914, elles étaient alors déjà couvertes avec la magnifique et scintillante ardoise norvégienne qui a tissé le bâtiment comme un être vivant dans les reflets changeants de la lumière de l'atmosphère.
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Dans cette première période de construction étaient déjà nombreux les artistes au travail pour commencer à tailler les piliers en bois massifs, les architraves et chapiteaux. Pour l’étude de ce monde de formes artistiques, nous devons ici nous référer à la littérature spécialisée. Nous avions déjà mentionné que peintres et sculpteurs venus de nombreux pays se sont réunis pour mettre en jeu ici leur puissance créatrice sur une oeuvre commune. À la contemplation de ce devenir la parole du « Faust » de Goethe prend à nouveau forme concrète :
« Que la plus grande œuvre s’achève,
un esprit suffit pour mille misères ».

Sur le chantier à Dornach (1913)

Rudolf Steiner a travaillé sans relâche impulsant, conseillant, corrigeant et complémentant, en particulier aussi lui-même, à sculpter et peindre mettant la main au milieu de la masse des artistes qui a réalisé son modèle de construction. Lui-même avait le 1er avril 1914 déménagé de la maison Brodbeck susmentionnée, où d’abord était le modèle de la construction, pour une maison sur le Zielweg, appelée maison « Hansi ».  Son travail artistique, il l’a alors transféré après l’achèvement de la menuiserie dans un atelier attenant. Là, il commença avec le modelage de la statue du « représentant de l'humanité », le Christ, qui a été conçue pour être installée dans le centre de l'édifice et aussi aujourd'hui encore dans l’édifice du Goetheanum peut devenir une expérience aux humains.
De tôt le matin jusqu’au soir, il était présent sur le site de construction. Là se concentrait le travail intensif de tous les humains actifs autour de l'élan inépuisable qu'il a donné à chaque individu. La grandeur spirituelle, la bonté humaine et le savoir-faire pratique de Rudolf Steiner donna aux humains cultivés de manières si diverses, comme tous les artistes très individuellement doués, souvent aussi divergentes et équipé avec tous les attributs humains, passions et compétences l'harmonie de la direction spirituelle et artistique commune, ainsi que l'individuel resta préservé, mais le résultat artistique s’avéra être fabriqué d’un moule.
Entendons le récit vivant d'une collaboratrice, Mme A. Turgenieff-Bugajeff, à partir de ces premières heures du bâtiment *:
«Joyeux nous résonnait de loin le coup des marteaux du réseau d'échafaudages, qui évoquaient l'esquisse du futur bâtiment sur la colline. Le plus vieux qu’on rencontrait sur cette colline couverte d’argile trempée était le Dr Steiner. En combinaisons et bottes hautes, il se pressait d'un atelier à l'autre, un modèle, un carnet de croquis à la main, soutenait l’un d’un mot gentil ou d’un salut de la main... Dans le sous ouvrage de béton déjà libéré de ses planches, les travailleurs collaient ensemble le beau bois en de colossaux blocs. Vert lumineux hêtre blanc, frêne doré chatoyant, cerisier rougeoyant, puis chêne et orme brun chaud, et à nouveau les couleurs plus claires de l'érable et du bouleau. Chaque bois avait sa propre odeur, chacun se sentait différent sous la main. - Début de mars, c'était comme si le travail de sculpture – d’abord aux chapiteaux dans cette salle - devaient être abordés.

* voir Rudolf Steiner: «L’édifice de Dornach comme emblème d’un développement artistique »
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  Dr Steiner a commencé ce travail lui-même. Nous nous sommes rassemblés en cercle autour de lui. Se tenant haut sur deux caisses, avec ciseau et battant, il a frappé lentement un copeau après l'autre du bois massif qui suggérait un motif de chapiteau dans ses esquisses. Il était complètement absorbé dans son travail, comme s’il étudiait intérieurement les mouvements de ses mains, comme s'il voulait écouter un peu le bois. Et ainsi se passa une heure après l'autre, calme, sans interruption. On était déjà fatigué de se tenir debout, s'en allait, revenait... Il continuait à travailler. Et lentement se pelait une forme plastique à partir de la masse de bois...
Le lendemain, tous se sont jetés sur le travail. Chacun a reçu ciseaux et battants - mais  le bois était si dur et obstiné ! Après une demi-heure, on avait déjà très mal aux mains, et sans résultats visibles - c'était comme si une souris avait rongé le bois. Et pourtant, le Dr Steiner avait travaillé hier pour la première fois autant d'heures et fourni tellement.
Dans les pièces de la menuiserie régnait jusqu'à plus loin une femme sculpteur. En casaque courte, bottes hautes, une longue lance en bois à la main, elle commandait un groupe de travailleurs italiens. – Ainsi on était donc à nouveau assigné à l’expérience propre, et il a fallu du temps jusqu’à ce que les mains apprennent à remplacer la force par le rythme, rendre le bois soumis, et avant tout, jusqu'à ce qu'on trouve le chemin dans la pièce du modèle pour étudier et mesurer son sujet...
Quelques conseils de Rudolf Steiner aux sculpteurs : « Dans la main gauche: le sentiment - sentez la forme avec le ciseau, dans la main droite : la force. L'interaction des deux est le plus importante... Étudier les surfaces des fleurs, ce sont les meilleures plasticiennes... C’est pourquoi on ne peut reproduire plastiquement des fleurs... Vous devez aller consciemment de tout votre sentiment dans le mouvement de la surface. Elle doit devenir dotée d'âme, - l’âme doit être dans la surface. Comment l'arête entre deux surfaces doit-elle tomber ? Vous n’avez pas le droit de le déterminer à l'avance – curieux, vous devez attendre là-dessus... Pourquoi voulez-vous des formes symétriques ? Votre nez aussi n'est pas symétrique. Regardez donc votre épi capillaire... Par là votre vie intérieure vient donc à l’expression.

Dans l’atelier, au modèle du premier bâtiment (1914)

Ainsi, il allait d'un groupe à l’autre, encourageant, plaisantant, mais toujours l’expression des yeux semblait pleine de soucis. Beaucoup de travail était encore à venir - la plastique de la paroi extérieure. Des motifs par dessus les fenêtres, portais... »
Et à partir du rapport de la même collaboratrice quelques mois plus tard :
« Encore à l'état brut, inachevé, mais finalement enfin, les architraves ont été placées sur les colonnes, arquées par-dessus la coupole intérieure, et l'espace libéré d'échafaudages. Et ainsi nous étions ensemble avec Dr Steiner pour la première fois dans le Goetheanum. De ce que nous avions travaillé jusqu'à là à des fragments individuels pendant des mois, nous avons regardé tout à coup autour de nous, à un tout réunis, comme un espace qui n’a encore jamais été là. Une impression qui restera indélébile, grandiose malgré tous les inachevés et défauts. Et les défauts étaient suffisamment disponibles.
Ainsi, nous avons entendu éloge et blâme du Dr Steiner  - éloge qui éveillait un profond sentiment de pudeur dans l'âme, blâme qui sonnait tellement chaleureux et plein d'humour, si encourageant. Nous l'écoutions... mais tout aussi important était le regarder. L’expression de son visage, ses gestes, son mouvement corporel entier complétait le non exprimé. Le parapluie l’aidait à suivre le mouvement des formes, et quand cela devenait plus compliqué, le chapeau de feutre mou, recourbé et retourné devait illustrer une courbure plastique ».
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Rien n'a été abordé ici en théorisant, mais tout illustré, déjà vécu et fait d’avance par des exemples vivants et matériels concrets.
Au cours de ces travaux pratiques, les collaborant ont été constamment menés plus loin spirituellement. En soirée, on était assis dans la menuiserie sur les bancs de rabotage et tas de bois (NDT Holzstösen) tandis que Rudolf Steiner parlait, debout au milieu de ce monde de travail sur les contenus spirituels de l'anthroposophie. Dans les mois d'automne de l’année, la salle sud du bâtiment était déjà suffisamment terminée, que les premiers cours d’eurythmie purent y avoir lieu. Sur les premières conférences qui ont eu lieu à cette époque entre les machines et les tas de bois, nous allons rapporter le déroulement des événements en détail.
Après que la fête d’achèvement du gros œuvre soit passée au début avril à Dornach, Rudolf Steiner alla à nouveau en voyage de conférences et à son tour, d'abord à Vienne, où du 9 au 14 avril il a donné une série de conférences sur le thème « La nature intérieure de l'homme et la vie entre la mort et une nouvelle naissance ».  Une conférence de ce cycle a été dédiée à la mémoire de Christian Morgenstern, tandis que les autres conférences introduisaient aux profondeurs d’âme de la nature humaine et aux immensités de l'existence après la mort. Les événements juste expérimentés et ceux à venir prochainement étaient la raison pour Rudolf Steiner pour rappeler les auditeurs à leurs tâches terrestres avec toujours plus d'intensité. Il a aussi décrit la façon dont se présente aux humains avant la naissance la tentation d'éviter la vie terrestre :
« Chaque fois avant que nous alliions à une incarnation terrestre, s'approche de nous la tentation de rester dans le monde spirituel d’entrer dans l'esprit, se développer là en avant avec ce qu'on est déjà, ce qui est maintenant divinisé (NDT durchgöttlicht), et de renoncer à ce qu’on pourrait être plus encore sur la terre comme humain sur la voie du lointain idéal religieux de la vie divine-spirituelle hors du monde. Il se présente avec cela la tentation de devenir irréligieux pour le pays des esprits (NDT Geisterland) ».
Mais tout de suite la religiosité saisie dans le sens correct exige, non de rester dans le monde spirituel, mais de revenir sur Terre et s’adonner en pleine intensité de la naissance à la mort à ses tâches terrestres, car seul de cette manière l’humain peut se lié au monde de la Terre et de l’esprit dans la conscience-je renforcée.
Les dernières conférences ont ouvert un aperçu dans les forces créatrices de Dieu le Père, l’oeuvre du Fils de Dieu, le Christ, aussi au 20e Siècle, et le plus haut devoir de s'ouvrir éveillé à l'œuvre de l'Esprit Saint. Il a donné à emporter au public pour les prochains temps difficiles, l'ancien aphorisme : « Ex Deo nascimur, in Christ Morimur, per Spiritum Sanctum reviviscimus.». Et il referma le cycle de conférence construit sur cette connaissance avec les mots qui avertissent et redressent :
« Les humains dormiront toujours vis-à-vis de l'esprit par la pure perception par les sens et par la raison attachée au cerveau. Mais l’esprit dans l’humain jettera la lumière dans ce sommeil humain, qui sinon s’emparerait de l'humanité par rapport à l'avenir de plus en plus assombrissant, le jettera
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aussi pendant l'existence physique. Au milieu de la vie spirituelle en décomposition, au milieu de la simple perception sensorielle, par la vie de l’esprit dépérissant par le monde de la raison sur le plan psychique, les âmes humaines seront réveillées aussi dans l'existence physique, par l'Esprit Saint. Per Spiritum Sanctum reviviscimus ».
Cet appel de réveil, il l’a renouvelé à Prague après les conférences de Vienne, où, les 16 et 17 avril, il parla sur la question : « Comment l’âme humaine trouve t’elle sa vraie nature » et « De la nécessité de la science de l’esprit ». Aussi les conférences suivantes à Berlin ont présenté et répondu à ces questions pressantes aux auditeurs : « Comment s’acquiert’-on de la compréhension pour le monde spirituel », « Science spirituelle comme bien de vie ». Combien profondément ému était Rudolf Steiner de la mort du poète et ami Christian Morgenstern, se reflète également dans le fait que dans toutes les villes autrichiennes et allemandes, où il tient des conférences en sciences de l’esprit, constamment au cours des prochains mois il pensa à une célébration spéciale du poète. L'interaction du mort continuant à travailler ensemble à la même oeuvre dans le monde spirituel était pour Rudolf Steiner une expérience réelle, perçue par clairvoyance. Les conférences à Kassel du 8 au 10 mai confirmèrent cette imbrication de haut et de bas : « Le dépassement du monde spirituel dans le physique ».
Fidèle à sa mission englobant et impulsant tous les peuples il a voyagé au cours de ces mois aussi de nouveau en France et en Scandinavie. Il a parlé les 25 - 27 mai à Paris sur « Clairvoyance et mondes suprasensibles », « Clairvoyance, raison et science » et « Le progrès dans la connaissance de Christ ». De là, il a également visité le centre le plus important du christianisme ésotérique de l'histoire de France, Chartres avec sa noble cathédrale. Dans les mémoires d’E. Schuré publiées par C. Schneider, nous trouvons les descriptions suivantes par le poète :
«Ici, je me souviens d'une situation similaire, qui m'a montré le chercheur spirituel, Rudolf Steiner de la même façon. C'était alors que nous étions un court temps avant la guerre, ensemble dans la cathédrale de Chartres. Nous nous étions tenus longtemps dans la nef droite de l'église. Il s'était comporté assez silencieusement. Alors que nous sommes sortis, il m'a raconté des choses merveilleuses au sujet de Jean, sur l'Évangile de Jean, puis retourna à Platon et Aristote. Je ne pouvais pas me défendre de l’impression comme s'il avait rencontré à nouveau ces figures-là dedans. – De telles et similaires impressions me sont restées inoubliables, et elles m’ont plus tard toujours à nouveau et de nouveau impérieusement repoussé sur mon propre chemin, qui depuis ce moment était devenu pour moi très clairement celui de l'inspiration chrétienne.
Toutes sortes d’humains ont connu à de tels séjours avec Rudolf Steiner dans des sites historiques un tournant de leur chemin de destin.
Lui-même a sans doute aussi préservées et renforcées impressions et expériences dans ces instants passer dans la cathédrale de Chartres qu'il a d'abord enfermée dans son intériorité et laissa se condenser pour les révéler une décennie plus tard, dans ses conférences sur le travail florissant au Moyen Âge de l'école ésotérique de Chartres et de sa mission historique.
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Au milieu de ces voyages et conférences, Rudolf Steiner se rendait alternativement toujours à Dornach, pour diriger la poursuite des travaux. Le 7 juin, il a également tenu là la première des conférences mentionnées ci-dessus dans la menuiserie sur la forme-motif artistique de la « Feuille d’acanthe -en architecture »*. Les premiers mots de cette première conférence dans la menuiserie ont résonnés:
« Mes chers amis !
Une pensée qui dans cette construction peut bien souvent venir à nous, c'est la pensée de la responsabilité que nous avons a porter vis-à-vis des valeurs offertes en sacrifices que nos chers amis ont mises à disposition pour ce bâtiment. Ceux qui se sont une fois rendus familier avec combien grandes sont effectivement devenus progressivement ces valeurs, ceux-là comprendront que vis-à-vis d’une telle abnégation doit vraiment être le correct équivalent : un fort sentiment de responsabilité correspondant, qu’aussi soit accompli, ce qu’on à le droit d’espérer de cette construction. Maintenant chacun qui seulement une fois – pas du tout de l'ensemble, qu’on ne peut pas encore embrasser du regard - mais a seulement jeté un coup d'œil à chaque détail, sera clair pour lui que cette construction représente en fait une divergence par rapport au précédent développement de l'humanité que tel ou tel style d’architecture représente, qui se trouve être justifiée maintenant une fois devant le jugement de l'humanité. Justifier une telle entreprise ne le peut donc bien sûr que le fait que réussit approximativement le voulu. Vis-à-vis de ce qu’on pouvait vouloir, ce que nous serons en mesure d'accomplir est un petit début, peut-être trop minuscule pour être mentionné.
Mais on verra peut-être quand même au début la ligne, d’après laquelle une transformation spirituelle artistique de l’ordre du style doit avoir lieu dans un avenir supplémentaire de l'humanité ».
Rudolf Steiner a ensuite donné un aperçu des principales sources de l'œuvre architecturale de l'humanité au cours des dernières époques culturelles et éclaira le fait que le premier de ces motifs originels ne prenait pas sa source d’une pensée statique ou seulement de constructions techniques, mais de l'expérience intérieure des processus organiques vivants agissants dans le macrocosme et le microcosme. Il a décrit comment des expériences dynamiques internes amenèrent les humains en rapport avec les grandes métamorphoses du monde,  du rapport de la terre aux effets du soleil, la dynamique pleine de sagesse des sphères terrestres et planétaires ; comment cela se condensa aux motifs originels de l'architecture, en un reflet des forces créatrices dans le monde-œuvre, mais qui est parti, mais qui s’est perdu dans la pensée seulement matérielle du siècle passé.
Au début de l'Évangile de Jean le Verbe est dévoilé comme un principe concepteur, comme la force créatrice dans le devenir de l'univers. Un art de l’architecture oeuvrant à partir des sources ésotériques du christianisme doit révéler à nouveau dans notre temps les forces spirituelles réelles, et le verbe prononcé dans un tel espace doit être dans un accord avec la conception de forme organique vivante du même esprit que l’œuvre architecturale crée.
* Rudolf Steiner, «Chemins vers un nouveau style architectural », voir là-dessus aussi Friedrich Kempter : « Acanthe, l'émergence d'un motif d'ornement ».
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Dans cette première conférence dans la menuiserie de Dornach, au milieu des auditeurs réunis autour de lui sur machines et tas de bois, Rudolf Steiner dit du bâtiment à construire :
« Et si on veut saisir à notre bâtiment ce qui vit dans l'Esprit, et ce qui a la force, qu'il s’exprime ce qui nous entoure comme enveloppe dans notre bâtiment, quand on le verra dans ce qui est autour de nous dans les enveloppes extérieures, alors on comprendra ce que nous voulons. Parce qu’on verra dans les formes qui comme artistique – j’aimerais dire formes d'impression que nous entourent là, l'expression de ce qui en mots vivants est fait, dit, oeuvré dans notre construction. C'est une parole vivante – c’est notre bâtiment ! »
Le 17 juin, il a inauguré l'atelier de verre, un bâtiment à double coupole particulier, plus petit dans lequel les fenêtres de verre artistiques devaient être polies. Cela survint d’après un nouveau procédé artistique et technique que Rudolf Steiner avait fourni à cet effet comme premier. Artistiquement il s’agissait de son service fidèle à l'œuvre de Goethe, à partir des conceptions fondamentales de la théorie goethéenne des couleurs, laquelle reconnaît la couleur comme le résultat de la lutte des forces polaires de lumière et de ténèbres.

Le travail du monde des couleurs dans l'espace se produit maintenant si intensif et vivant dans l'apparition de ces fenêtres en verre de couleur teinté dans différentes nuances, à travers lesquelles la lumière du soleil envahit éclairante l'obscurité de l'espace intérieur et suscite une interaction infiniment variée de couleurs. Les puissantes vitres d’environ 5 m de haut envisagées pour la construction ne sont pas seulement, comme d'habitude teintées sur la surface, mais de part en part ce qui a été réalisé seulement après de nombreuses négociations avec diverses fonderies de verre en Europe. Afin de décorer ces verres colorés avec des motifs, n’a été de nouveau pas travaillé par l'une des méthodes habituelles, à savoir la peinture sur verre en surface, mais mis en œuvre un nouveau procédé technique, en conformité aux indications de Rudolf Steiner, avec un disque de ponçage pour verre entraîné par un moteur tournant la meule, les images ont été en quelque sorte gravées dans le verre. Par la plus ou moins profonde pénétration de cette gravure dans le verre coloré, la transparence pour la lumière a été dégradée et par là visé des tons plus clairs ou plus sombres de couleurs, ainsi que l'image résultante, représente réellement le résultat de l'interaction de clair, sombre et couleur.
Cette nouvelle méthode a ensuite plus tard été appliquée dans les ateliers artistiques aussi à d’autres endroits, en partie sans citation de Rudolf Steiner comme auteur mais en temps et origine clairement  démontrée provenant de cette source.
Les premières tentatives dans l’atelier verrier de Dornach  requéraient du praticien un grand savoir-faire artistique et auquel notamment T. Rychter, W. Siedlecka et A. Turgenieff-Bugajeff ont fait leurs preuves de manière remarquable. Ils ont finalement aussi poncé les vitraux colorés de 7-8 m de haut
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de la seconde construction du Goetheanum, qui impressionnent encore aujourd’hui des milliers de visiteurs. Parmi les motifs des représentations picturales sur verre des vitraux, Rudolf Steiner a dessiné lui-même les esquisses, qui représentent les expériences de l’humain à la pénétration dans les mondes spirituels*.
Dans son exposé à l'ouverture de l’atelier verrier de Dornach le 17 juin 1914 Rudolf Steiner a été encore une fois sur les problèmes généraux de l'architecture dans l'histoire et dans notre époque actuelle. Il a expliqué comment dans le temple grec, dans l’édifice gothique s’exprime encore le spirituel dans le monde de la forme, mais comment les formes architecturales actuelles, relevant la plupart du temps entièrement des lois du minéral mort et formes de constructions adaptées ne parlent plus cette langue spirituelle, mais servent seulement le but de nature terrestre. Chefs-d'œuvre de l'art, peut-être, mais qui ne se tiennent plus en un rapport organique-vivant à la véritable essence des humains oeuvrant dans ces bâtiments. Il a dit :
« Je pense, par exemple, à maints bâtiments qui ont été exécutés maintenant à notre époque avec des forces d'architectes de génie. Il y a aussi ceux qui, même s’ils n'apportent pas de nouveau style et ne sont pas pulsés de nouveau flux d’esprit, sont des créations architecturales géniales. Mais ils portent tous une caractéristique commune : on peut les admirer de l’extérieur, si on les regarde, on peut aller dedans, on peut les admirer jolis de l'intérieur, mais entouré, comme on se sent entouré par ses organes des sens, ainsi on ne se sent pas dans ces bâtiments. Pourquoi ne se sent-on pas ainsi ? On ne se sent en eux pas ainsi parce qu'ils sont muets parce qu'ils ne parlent pas ».
De tels bâtiments n'ont plus de relation vivante aux humains travaillant dedans et leurs tâches. Là est utilisé le style architectural grec pour une gare ou gothique pour un bâtiment de bourse, etc., ou alors chaque formation qui ne suit pas l'utilité purement technique sur la planche à dessin, est absolument laissé de côté. Dans de tels bâtiments, les gens peuvent soigner une  civilisation matérielle extérieure et créer dans cet environnement des lois de coexistence qui peuvent être intellectuellement très intelligentes. Mais vis-à-vis des forces du spirituel, de la vie, et les impulsions sociales à créer à partir de ces sources, ces formes architecturales sont étrangères, froides, endroits pour des événements et mesures externes, mais pas stimulateurs de décisions spirituelles par la langue du monde des formes. Mais sur les idées,  avec leur réalisation dans la construction de Dornach, le premier commencement pour l'avenir devrait être fait,  a déclaré Rudolf Steiner :
« Si les idées pour ces œuvres d'art trouveront une fois successeur, alors les humains qui pénètrent à travers la porte de telles œuvres d’art, qui se laissent impressionner de ce qui parle dans ces œuvres d’art, s’ils ont vraiment appris à comprendre le langage de ces oeuvres d’art, jamais avec leurs cœurs – pas seulement avec la raison - font le mal à leurs semblables, car ils vont apprendre l'amour à partir des formes artistiques, ils vont apprendre à vivre en harmonie et en paix avec leurs semblables.
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* voir A. Turgenieff-Bugajeff: « Les motifs de fenêtres du Goetheanum ».

Le premier Goetheanum
Paix et harmonie se déverseront dans les cœurs par ces formes. De tels édifices seront des législateurs. Et ce que des organisations extérieures ne peuvent pas, cela l’atteindront les formes de notre édifice ! ... La vraie guérison du mal au bien, sera à l'avenir pour les âmes des humains que le véritable art enverra ce fluide spirituel dans les âmes humaines et les cœurs humains, de sorte que ces âmes et cœurs humains, quand ils sont encadrés plein de compréhension de ce qui est devenu en sculpture architecturale et d'autres formes, alors s'ils sont prédisposés au mensonge, cessent de mentir que s'ils sont prédisposés à troubler la paix, ils arrêtent de troubler la paix de leurs semblables. Bâtiments vont commencer à parler. Ils parleront une langue, que jamais les humains soupçonnent aujourd'hui. -
Et il clôtura cette fête avec les mots :
« Le Dieu a habité dans le temple grec, là en communauté avec son esprit peut vivre dans la construction romane, gothique, mais le monde de l'esprit doit parler par la construction de l'avenir... La Maison de la langue, la maison parlant, mes chers amis laisse nous édifier dans l'amour de l'art véritable, et donc aussi dans l'amour de la vraie spiritualité, et avec cela aussi dans l'amour pour tous les hommes ! »

Vue depuis la salle de la grande coupole
Dans ce créatif se tenir au milieu dans une bande de travaillants spirituels, artistes et les professionnels se révélait toujours à nouveau la force formatrice de communauté, qui était incarnée en la personne de Rudolf Steiner.
Ici s’accomplit une des premières grandes prestations de la société agrégée par formation par lui pendant toutes ces années en un accord commun de toutes professions, talents, capacités existantes et émergentes.
Là certains scientifiques ont découvert leur talent pour la sculpture, des musiciens qu'ils pouvaient aussi modeler, des humains, dont maints n’ont jamais exercés une activité de cette sorte ou pas encore découverte, prirent marteau et ciseau dans la main pour exécuter des colonnes de chapiteau, et un peintre qui pu être auparavant à l’abri du monde dans l’atelier ne reculait pas devant coltiner du bois sur le chantier et cofabriquer un échafaudage.
Les artisans qui avaient auparavant seulement accompli schématiquement le travail chaque fois exigé, révélaient leur talent à concevoir indépendamment les difficiles structures en bois pour la production des formes plastiques, et le soir, tous ces types humains tellement différents étaient assis dans la menuiserie pour écouter des conférences de sciences de l’esprit. Certes, il y avait ici et là aussi les petits antagonismes humains habituels et les frictions, les rudiments d'une ambition pas encore suffisamment intégrée ou d’autres rechutes dans des habitudes de vie ici plus adéquates, qui et pourtant à l'intérieur, qui débordaient encore de la sphère de vie antérieure. Mais peu à peu, plein d'amour et, quand cela devait être, conséquent comme du fer, toujours avec une compréhension de la bonté se tenant d’origine de l'être humain individuel Rudolf Steiner dirigeait ce groupe d’humains dans la réalité d'une communauté qui s’incarnait dans le travail lui-même et arrivait à ses lois de vie aux buts clairs à partir du travail spirituel et pratique.
Ce que ne peut donc introduire encore de si intelligente loi ou statut théorique fut ici simplement un résultat à partir du travail.

Dans la salle de la petite coupole
Murs, architraves et chapiteaux sculptés à la main

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Seulement ainsi est à comprendre la réalisation rapide et fructueuse des difficiles  et lourdes tâches de cette première année de construction que ce travail malgré les énormes difficultés extérieures des années à venir préserva en permanence sa continuité spirituelle et pratique.
De l’activité de conférences de juin 1914 est à mettre particulièrement en avant la conférence de Pentecôte le 2 juin à Bâle, dans laquelle Rudolf Steiner a décrit « Les quatre sacrifices du  Christ. Les trois stades préliminaires du mystère du Golgotha » à partir de la vision spirituelle. Il a complété avec cela cette image des actes cosmiques du Christ avant sa naissance terrestre, dont nous avions déjà parlé à l’occasion des conférences de décembre 1913 (voir p 228).
Dans la conférence du 2 juin 1914, Rudolf Steiner a encore révélé aux membres un secret, qui dévoilait l’aide qui lui a été donné dans sa recherche par des amis décédés à partir du monde spirituel avec un exemple :
« Et pour ma personne je sentais depuis 1909, de plus en plus quand il s’agissait, en tout silence et tranquillité de développer ce qui était nécessaire pour les jeux de mystère, je sentais la force spirituelle qui venait de l'extérieur. Je savais que l'œil spirituel d’une entité spirituelle reposait sur ce qui a été fait. Et je le dis comme une expérience immédiate.
Dans les premiers temps alors que nous travaillions en Allemagne sur les champs de notre science spirituelle, est venu à nous une personnalité amie, qui a commencé avec un bel enthousiasme à accueillir ce que nous pouvions donner à ce moment. Mais pas seulement avec un merveilleux enthousiasme d’abandon, elle a pris sur ce qui était possible cette fois-là sur l'évolution humaine, les secrets cosmiques sur la réincarnation et le karma, mais en même temps elle liait avec cela un merveilleux sens de l'esthétique. Tout ce qui se passait enseignant et s’entretenant avec cette personnalité était plongé dans la beauté. Nous étions alors encore peu. Nous n'avions pas encore besoin de nous comprimer dans l'espace, comme c'est le cas aujourd'hui. Et les choses dont nous parlons aujourd'hui devant un grand cercle d'auditeurs lors de ces réunions n’en avaient que trois : moi avec deux autres personnes. Une de ces personnes nous a quittés sur le plan physique déjà en 1904, alla dans le monde spirituel. Comme c’est donc : de telles personnes passent par un développement après la mort. En 1907, lorsque nous interprétions la reconstruction de Schuré du mystère d'Eleusis à notre Congrès, rien n’était encore perceptible d'une telle influence. Cela a commencé en 1909, et cela vint toujours plus au cours des dernières années. En fait, je savais exactement que c'est l'individualité de la personnalité si amicale qu’on pouvait objectivement, uniquement en raison de ce caractère, aimer vraiment. Repoussée dans le monde spirituel, elle oeuvrait comme un ange gardien pour ce que nous avions à fournir pour le mariage de l'esthétique avec l’ésotérique dans nos mystères. Et c’est bien protégés par cette personnalité qui 1904 avait été détachée dans le monde spirituel qu’on se ressentait tellement, ce qui est alors passé dans notre efficacité terrestre, ce qui s’est écoulé dans l'efficacité terrestre et qui nous a parcouru, ce vers quoi nous levons les yeux avec gratitude,  en ce que par le repos de l’œil de l’âme une personnalité spirituelle vint à l’expression sur nos actions. Mais alors, quand il s'agissait de cultiver avec cette personnalité, ce qu’on peu appeler : entretien en tête-à-tête – on peut l’appeler tête-à-tête, parce que c’est une sorte d'interaction - si cela devait se produire, il était toujours à nouveau ainsi, que cette personnalité a révélé : elle pourrait trouver d’autant mieux son chemin vers la meilleure efficacité terrestre, que nous nous pénétrons avec l'idée du Christ dans le développement de la Terre.
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Fenêtre en verre dans
l’édifice du Goetheanum

Si j'habillais cela en mots de la terre, ce dont cette individualité a toujours parlé de nouveau, ainsi je dirais - mais je dois bien sûr évidemment n’exprimer que symboliquement exprimer ce qui est autrement dans le monde spirituel : Je trouve si bien vers vous parce que vous trouvez de plus en plus le chemin pour faire de votre science spirituelle une expression de ce qui est la Parole vivante du Christ lui-même ».
Ce n’est juste qu’un des nombreux exemples de la façon des morts de participer à l’oeuvre des vivants. Mais ici, Rudolf Steiner l’a exprimé en une forme si claire. Cela peut être un réconfort pour ceux qui passent par la porte de la mort, de savoir comment intense et étroitement lié avec l’œuvre terrestre leur être peut continuer à œuvrer aux tâches du mouvement.
Au milieu de cette abondance d’activité des conférences et du travail à l’édifice de Dornach Rudolf Steiner a voyagé en Scandinavie au début de juillet - la dernière tournée de conférences avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale - et a donné du 12 au 16 juillet 1914 à Norrköping près de Stockholm une série de conférences : « Le Christ et l'âme humaine ». Il a placé ici aussi dans le centre de l'attention le fait que le sens le plus profond de l'âme dans l'évolution d’ensemble et dans le détail, de former la « personnalité » individuelle, pourvue de je, qui s'enracine dans la volonté libre et peut à cause de cela choisir entre ce qui est nommé dans l'Ancien Testament la tentation et le péché, et cela dépeint dans le Nouveau Testament comme le mystère du Golgotha, qui lui ouvre à nouveau la libre orientation vers le divin. « À travers le mystère du Golgotha, une entité cosmique a flué dans la vie terrestre, une entité supraterrestre se lia avec la Terre ». Par là, est née depuis pour ainsi dire une puissance latente dans chaque âme autochtone, elle peut être amenée à la conscience, à l'efficacité de l'humain lui-même. La loi du karma, de la compensation du destin amène l’humain à compenser lui-même les conséquences de ce qui est péché dans le présent ou dans de futures vies terrestres. Mais nous devons distinguer :

  « Les conséquences d’un péché pour nous-mêmes et les conséquences du péché pour le cours du monde objectif ». Ces dernières ont été prises sur lui par le Christ. « Tes péchés te sont pardonnés » ne signifie pas un fait karmique, mais cosmique.
« Le Christ n'est pas simplement venu dans le monde et passé à travers le mystère du Golgotha afin de pouvoir être quelque chose pour chaque individu dans notre égoïsme. Ce serait terrible de penser qu’au Christ serait venu à peu près, que le mot paulinien « Pas moi, mais le Christ en moi » ne promouvrait qu’un égoïsme plus élevé. Le Christ est mort pour toute l'humanité, pour l'humanité terrestre. Le Christ est devenu l'esprit central de la terre, qui a à sauver pour la Terre tout l’esprit terrestre qui s’écoule de l’humain... Et tout ce qui est humain, qui est plus en nous que ce qui est décidé simplement dans notre ego, sera anobli, sera fait fructueux pour l'ensemble de l'humanité, quand c’est christifié ».
Nous ne pouvons que suggérer cela ici, Rudolf Steiner l’explique dans ces conférences dans sa pleine signification pour la sphère des vivants et des morts, comme un élément décisif de l'histoire humaine. En une période de temps
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où l'humanité s’inscrit de si énormes charges dans son livre de dette, il était justement besoin de la clarification de ces questions pour ceux qui étaient prêts à étudier la signification de l'événement.
De la Scandinavie, il est retourné à Dornach, pour se consacrer à nouveau entièrement aux travaux de construction. Là, il a tenu le 26 juillet, la dernière conférence avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Il a parlé d’abord dans les locaux de la menuiserie des premières tâches artistiques concrètes, en particulier sur « L'univers créatif de la couleur », puis ensuite « Sur la gravité de la situation en Europe ». Ses derniers mots prononcés lors d'une conférence avant la guerre résonnèrent en ce soir à Dornach :
« En vérité, nous devons aussi, en des jours, en des heures, qui montrent un visage si sérieux comme ceux-ci, oui nous ne pouvons pas juste, nous devons parler des affaires sacrées de notre science spirituelle, car nous avons le droit de croire que, si petit que se montre aujourd’hui encore le soleil de cette science de l’esprit, elle croîtra et croîtra de plus en plus et deviendra toujours plus éclairante et éclairante, un soleil de paix, un soleil d'amour et d'harmonie sur les humains. - Ce sont aussi des mots graves, mais de tels qui nous justifient de penser alors si justement de l’âme,  si justement du cœur, aux strictes affaires de la science de l’Esprit quand des heures de gravité regardent vers nos fenêtres ».
Rudolf Steiner avait déjà il y a quelque temps décidé encore une fois d’assister au Festival de Bayreuth. Si tant des représentations locales ne correspondaient pas à la nature à sa conception des arrière-plans spirituels des mondes résonnants à nouveau des drames musicaux wagnériens, ainsi reposaient ici donc au grand jour des germes d'un vouloir qui tendaient à une conservation et un renouvellement de l'esprit dans l'histoire. Rudolf Steiner alla ainsi, selon ce plan, fin de juillet à Bayreuth. Marie Steiner a rapporté :
« Même avant que Bayreuth a été atteint, le train se rempli de militaires dans la gare de Nuremberg. Un mugissement monta des halls de la gare, parcourant les couloirs du train. La guerre avait éclaté. À Bayreuth, le célèbre chanteur nouvellement convoqué Kirchhoff apparu encore une fois comme un Parsifal, pour alors rejoindre en hâte son lieu d’affectation le soir même. Pendant ce temps notre hôtesse, Mme Helene Röchling dont le chauffeur devait aussi prendre ses fonctions, et qui voulait aussi prendre congé de ses fils à Mannheim, a pu se procurer une grosse voiture ouverte qui filait maintenant à une vitesse inquiétante dans la nuit pâle. À chaque pont résonnait un, « arrêtez » du poste de veille se tenant là– « Arrêtez » du poste se tenant là – un « Arrêtez » a été appelé fréquemment au milieu du chemin, et des hommes énervés ont sauté dans la voiture qui ont posé des questions et vérifiés les mines, et parfois aussi roulèrent un trajet avec sur le marchepied - heureusement, ils se montraient le plus souvent satisfaits des réponses et  papiers d'identité donnés par le Dr Steiner. Dans les heures de la matinée, nous sommes arrivés à la gare de Stuttgart. Une foule incroyable déferlait, train après train partaient. Pendant des heures, on se tenait debout devant la grille fermée, coincé dans la foule, et s’effondrait presque de fatigue. Je me souviens de manière très vivante des yeux et de l'expression du visage d'un très jeune membre, presque un enfant, que nous avons rencontrés là-bas et qui devait aussi immédiatement s'enrôler. Il m'a aidé à endurer la station debout. On n'a jamais plus rien appris de lui, il est l'un des disparus.
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Qu’êtes vous comme gens ? Commanda le fonctionnaire demandant les cartes d'identité à Mademoiselle Waller et moi et en fait, nous avions l'air ensauvagé et bleui gelé par le voyage de nuit dans une voiture ouverte, malgré l'achat rapide à Bayreuth de vestes et casquettes tricotées. Mais avant que je puisse répondre, le Dr Steiner présenta avec une prévenance gagnante son passeport autrichien en ajoutant : « Nous venons de Bayreuth », et le fonctionnaire se tourna vers les prochains. Puis tout à coup, comme un bon samaritain est apparu derrière la grille dirigeant avec bras tendu vers l'avant, la haute silhouette en uniforme de notre membre de Stuttgart M. Kieser, un haut fonctionnaire ferroviaire, qui était là pour maintenir l'ordre et nous protégeait maintenant d'être foulée aux pieds, il a encore pu nous pousser dans un compartiment de wagon. - Au bureau de douane finalement atteint de la frontière suisse le Dr Gross Heintz ayant voyagé avec nous nous a présenté avec son fort Schwyzer Dütsch (NDT : suisse allemand dans ce qu'il a de rustique) , et aux mots « nous venons de Bayreuth » le fonctionnaire a répondu, fixant les bagages : « Ah, et ce sont vos costumes »... sans attendre une réponse. Bientôt, nous avons été poussés plus loin par la masse pressante.
Le monde avait changé au cours de cette nuit lugubre et blême, et le cauchemar qui en ces jours reposait sur le visage du Dr Steiner, sa douleur à l'humanité, était presque trop lourd à supporter. Mais sa première, inébranlable décision était que le travail continuait. "
Dans son premier discours après que la guerre a éclaté Rudolf Steiner a donné sa position de manière non ambiguë dans les questions et exigences de destin dans lesquels les événements plaçaient chaque individu en fonction de son appartenance à la mesure du destin à l'un des pays belligérants ou non-belligérants : « A ce à quoi chaque individu est appelé, ne peut qu'être dit que chaque individu fasse son devoir !» À cause de cela en ces jours, l'ensemble du travail de construction de grande envergure commencé a dû être redisposé en raison d'un grand nombre des participants appelés qui devaient partir pour le service militaire, aussi bien les membres des pays en guerre, que les nombreux ressortissants d'états neutres, car l'armée suisse était aussi en mobilisation pour la protection des frontières du pays, et étaient donc seulement encore disponibles pour la poursuite des travaux, ceux qui n'étaient plus en âge, n'entraient pas encore ou plus en question pour le service militaire ou appartenaient à l'un des pays neutres et naturellement aussi les femmes qui en tant qu'artistes pouvaient continuer leur travail. Pour celles-ci Rudolf Steiner donna aussitôt dans les premiers jours un cours de Samaritain pour formation au soin des blessés et malades, afin de leur permettre l'assistance la plus large possible dans les grands événements aussitôt que cette tâche devrait s'approcher d'elles. Ainsi en peu de jours a été créée une organisation capable de travailler à partir des humains toujours disponibles, qui était préparée à toutes les exigences du sort des événements et en même temps en mesure de poursuivre l'activité de la construction spirituelle et pratique. Bien que très diminué en nombre, c'était quand même un organisme qui comprenait des membres de 17 pays différents qui maintenant allèrent au travail avec une intensité accrue remplacement au mieux les amis absents, continuant à sculpter avec ciseau et marteau aux colonnes, chapiteaux et architraves de l'immense bâtiment, préservant la continuité spirituelle et terminant l’œuvre artistique.
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A
u cours de ces quatre années, les coups de canons étouffés menaçaient continuellement en la proche Alsace.  Parfois, les murs en tremblaient dans le silence de la nuit.
Dans la première conférence, après le déclenchement de la guerre, Rudolf Steiner dit aux humains qui dans la soirée du 13 août 1914, étaient à nouveau rassemblés sur les empilements de bois de la menuiserie :
« Nous qui sommes réunis ici autour de notre bâtiment qui devrait devenir comme un symbole de l'esprit, nous sommes incontestablement tous sous l'impression de ces événements qui ont frappé l'Europe, pendant que nous sommes encore entièrement occupés à notre bâtiment. Ceux qui ont écouté exactement maint de ce qui a été dit au cours des dernières années au sein de nos cercles, savent donc que nous avons toujours déjà été en quelque sorte sous l'influence de ce qui est maintenant arrivé de si terrible, et que beaucoup a été dit avec la perspective de ce qui devait arrivé sur les peuples d'Europe.
Mais, comme ici d'un côté, dans notre voisinage immédiat, nous avons les événements douloureux, et de l'autre côté sommes comme protégé d'eux par ce qui se passe dans le pays où notre bon karma nous a portés avec notre construction - comme nous nous tenons là en vue directe et quand même protégés des événements, nous avons le droit et devons réellement placer en ce moment très sérieusement devant nos âmes deux sortes de pensées : les pensées qui peuvent nous remplir d'âme dans le plus profond du cœur, celles de la confiance inébranlable en la puissance et l'efficacité de l'esprit, dans la victoire de l'esprit et sa vie. Et nous serions de mauvais membres de notre mouvement spirituel, si nous n'avions pas ces pensées dans notre esprit, si nous n'avions pas atteint ces pensées dans nos âmes au cours des années où nous avons été au sein de notre mouvement, si nous ne portons en nous la forte sécurité, tout ce qui aime aussi venir en épreuves sérieuses, ce qui toujours aime nous rencontrer, nous détenons en nous la confiance inébranlable dans la force et le pouvoir de vaincre de la vie spirituelle - si nous ne sentons pas : finalement, l'esprit gagnera !
Mes chers amis, en pensées pacifiques et travail paisible s'élève notre édifice. En ces temps où tout semble être bouleversé, nous voulons nous efforcer d'être un groupe qui cultive et soigne la paix et l'harmonie dans l'unité de chaque cœur, de sorte que chacun sur chacun a les meilleures pensées, sans envie, sans discorde. Ce sera la seule chose qui rend possible de poursuivre lors de la survenue des événements douloureux, ce qui doit être poursuivi. Car notre travail il doit et va continuer, en dépit de tout l'auto-empilement d'obstacles. Il va se passer, ce qui doit se passer au sens de notre mouvement. Il va se passer, ce qui aimerait aussi nous apparaître obstacles. Mais cela peut seulement se passer si nous essayons de garder dans nos cœurs, l'amour et la paix, qui devraient être générés de se maintenir à l'esprit dans nos cœurs. Sans cela, même en dehors le monde ne peut pas avancer, mais il est pour le groupe que nous sommes réuni ici encore toujours une tâche très spéciale de maintenir amour, paix et harmonie dans les cœurs. Alors ce qui doit se passer à notre construction, ce sera perturbé si cela ne se passe pas dans ces sentiments d'amour et de paix.
Seulement si harmonie et paix et amour sont intégrés dans les formes auxquelles nous travaillons, elles seront ce qu'elles devraient être pour l'humanité, si la paix devait de nouveau être tirée sur le monde entier. Autant que nous rassemblons en mentalité d'harmonie dans nos cœurs, autant répondra pour ainsi dire, ce que notre édifice a en lui de ces formes et moyens d'expression.
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Si nous reconnaissons vraiment cela, alors il sera peut-être possible que nous nous pénétrions au plus intérieur avec la mentalité, qui est en fait l'idéal de notre aspiration spirituelle. - Ces mots, je voulais aujourd'hui les envoyer en avant comme des mots qui devraient justifier que nous continuons à travailler ici en toute tranquillité en ces temps. »
Cette première conférence s'adjoint immédiatement le premier cours Samaritain que Rudolf Steiner dirigeât lui-même. Le soir suivant, il parla « Sur l'expérience de la douleur », et donna rattaché la deuxième heure de cours Samaritain, qui se continua à présent journellement. Ce n'était pas seulement une tâche pratique difficile et organisationnelle, qui était à résoudre ici, mais aussi spirituelle à un plus haut degré. Car de manière toute naturelle les vagues montantes des hostilités guerrières jetèrent leurs rayons d'action tranchants, souvent surchargés, appelant tous les contraires terrestres aussi dans cette communauté de membres des différents pays et seule une personne d'un niveau aussi élevé que Rudolf Steiner était à même de maintenir les âmes de ces humains toujours à nouveau dans une sphère spirituelle, qui donnait la force intérieure et la dignité préserver les lignes directrices communes de toutes les oppositions externes et pas seulement côte à côte, mais les unes avec les autres dans la formation spirituelle continuelle, l'auto-discipline interne et l'activité pratique pour accomplir le travail commun.Pendant qu'ainsi le jour chantier et un atelier étaient emplis par le bruit des machines et des marteaux, les formes sublimes de la construction prenaient forme dehors et dedans, peintres et plasticiens, graveurs sur verre, eurythmistes et artistes formateurs exerçaient et formaient, les gens de métier restants fabriquaient, des wagons avec des matériaux de construction roulaient vers le haut et vers le bas de la colline et un tissu de bruit de création déposait le certificat de la vigilance et de l'intensité de la volonté, Rudolf Steiner a parlé aux soirs de ce mois d'août 1914 sur « La porte de l'Initiation », des barrières érigées par cécité destructrice d'humanité entre sensible et suprasensible, monde terrestre et spirituel, barrières, dont la suppression pourrait apporter le seul salut du chaos et du déclin de la culture européenne.
Après ces conférences en août 1914 à Dornach, la mise en œuvre de ce changement de disposition du travail Rudolf Steiner voyageât à la fin août poursuivre ses conférences précédentes à Berlin, Munich et Stuttgart pour tout d'abord là, dans un cycle de conférences qui portaient le titre de « Considérations d'époque », assurer la continuité des niveaux spirituels, qui permettent une meilleure compréhension des événements du temps et donneront aux humains la force intérieure du vivre conscient avec les événements. La première conférence de ce cycle du 1er au 13 septembre a été consacrée au thème «Destins humains et destin des peuples ». Il éclaira les arrières-plans historiques du devenir européen, expliqua les causes spirituelles, et donna au début et à la fin des présentations au public quelques mots à emporter sur le chemin qui pour tant de gens ont été renforcement de l'âme et fondements spirituels pour endurer les événements à venir. Pour le lien intérieur
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avec les membres et amis se tenant au champ de bataille, et les êtres spirituels les protégeant Rudolf Steiner a donné dans sa première allocution les paroles en forme de prière suivantes :

« Esprits
de vos âmes, veilleurs agissants,
Vos ailles puissent apporter
À n
os âmes suppliantes l'amour
À v
otre garde confiante d'humains terrestres
Qu'unis avec votre puissance
Notre
demande rayonne aidant
Les âmes qui la recherchent aimant ».

Et pour ceux qui sont déjà passés à travers la porte de la mort à la suite de ces événements :

« Esprits de vos âmes , veilleurs agissant,
Vos ailes puissent apporter
À n
os âmes suppliant l'amour
Votre garde confiante d'humains des sphères,
Qu'unifiés avec votre puissance
Notre demande rayonne aidant
Aux
âmes qui, aimantes, la cherchent ».
De manière plus insistante
que jamais, il grava dans les humains le fait que la pensée comme action spirituelle a un caractère de réalité formatrice historique tout aussi importante et efficace que les événements les plus extérieurs:
« Il doit venir, si cela doit venir, ce qui doit venir dans l'atmosphère spirituelle, dans les mêmes pensées qui ne peuvent provenir que des âmes qui ont compris le monde spirituel. Si intense et si ardemment qu'on peut seulement demander, vos âmes seront priées de saisir des idées que nous essayons d'encourager par des considérations telles qu'aujourd'hui, et que seules des âmes qui ont passée par la science de l'esprit peuvent envoyer en haut dans le monde spirituel.Déjà pendant la guerre et bien après, les âmes auront besoin de telles pensées. Parce que les pensées sont des réalités! »
À la fin de la deuxième conférence Rudolf Steiner a déclaré :
« Si c'est vraiment possible que dans notre, temps au lourd destin et dur se prouve que les âmes qui sont passées par la science de l'esprit sont en mesure d'envoyer des pensées spirituellement fécondantes dans le monde spirituel, alors des fruits corrects ressortiront de cela qui se passe en de si violents combats avec de si durs sacrifices. Par conséquent, je peux laisser résonner ce que je voulais parler à vos âmes aujourd'hui, en cela que je verrais si volontiers comme conscience, comme la plus intérieure conscience des âmes de ceux qui sont passés par la science de l'esprit :
Du courage des combattants, du sang des batailles, de la souffrance des abandonnés, des actes de sacrifice du peuple,

en croîtront des fruits de
l'esprit – les âmes conscientes d'esprit dirigent
Leur
sens dans l'empire de l'esprit ! »
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Dans les premières semaines de la guerre, tout naturellement beaucoup de gens qui sont entrés dans un combat de vie ou de mort, qui avaient perdu de proches parents au champ de bataille, ou qui ont été appelé à porter de lourdes responsabilités, sont aussi venus à Rudolf Steiner avec une demande d'avis personnel, une aide spirituelle pour le renforcement intérieur, ou tout simplement de la nécessité de s'exprimer humainement. À ces nombreuses personnes dont c'était jadis besoin personnel intérieur, appartenait aussi le colonel-général Helmuth von Moltke lié d'amitié avec Rudolf Steiner déjà depuis plus d'une décennie, comme nous l'avons signalé précédemment (voir p 128), qui, comme chef d'état-major général à l'époque avait probablement à porter l'un des fardeaux externes et interne des plus puissants. Ainsi, lorsque cette épouse transmis à Rudolf Steiner la demande de lui rendre une brève visite personnelle à Koblenz lors de son passage, il était naturel pour Rudolf Steiner de la satisfaire. Ainsi a t'il rencontré Helmuth von Moltke le 27 août pour un court entretien qui porta un caractère purement humain et personnel. Cela doit être mentionné ici, parce que de nombreuses années plus tard, certains des ennemis rancuniers de Rudolf Steiner ont inventé l'affirmation fantastique qu'il aurait influencé dans cet entretien le chef d'état-major dans ses décisions militaires, et ont même porté cela en lien à la tenue en septembre de bataille de la Marne. Comme malveillantes, entièrement ignorantes des réalités et naïves étaient ces inventions, est clairement le simple fait que cette courte entrevue humaine le 27 août a eu lieu à un moment où les événements et les situations qui ont eu lieu en septembre lors de la bataille de la Marne n'étaient pas du tout actuelles et donc inconnues. Rudolf Steiner ne pouvait donc avoir aucune connaissance de ces choses et ne s’occupait pas le moins du monde avec ces questions, comme il ressort des faits ci-dessus. Le général von Moltke, de son côté, était humain beaucoup trop consciencieux et probe pour parler avec un ami personnel au sujet de questions qui ne tombaient en aucune façon dans le domaine de sa responsabilité et qui donc évidemment n'ont même pas été abordées.
Il n'était ni temporellement ni objectivement, ni
humainement du tout possible de discuter de questions autres que purement personnelles. Il appartient à l'imagination malveillante d'opposants irresponsables et méchants de faire de tels sauts arbitraires avec le temps, l'espace et le contenu afin de pouvoir inventer de telles fantaisies absurdes. Ce n'est donc pas seulement une insulte à la fois au général von Moltke, qu'aussi à Rudolf Steiner, mais aussi un signe d'ignorance grossière des faits et temps ce qui là fut soudainement développer là de nombreuses années plus tard. Lorsque cette légende insensée a éclaté plus tard, Rudolf Steiner a simplement établi objectivement les faits précis : « Dans le mois d'août j'ai vu le général von Moltke une seule fois, à savoir le 27 août à Coblence. Notre conversation s'est tournée vers des affaires purement humaines. L'armée allemande était encore en pleine campagne victorieuse. Il n'y avait également pas
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de raison
de parler de ce qui n'était pas encore là. La bataille de la Marne s'est déroulée plus tard. Je n'avais plus vu von Moltke qu'après cette bataille ». Cela était à mentionner, pour montrer à quel niveau et avec quels moyens injustes et factuellement intenables d'opposants isolés le combat a parfois été conduit. 
Avec la nature, la direction et la sphère de travail de Rudolf Steiner le tout n'a absolument rien à faire. Il a vu et rempli sa tâche d'édification et de renforcement purement spirituelle-animique de ces humains qui le lui demandait, et peu d'humains ont à l'époque donné à cet égard tant de positif, de promotion et de reçu avec reconnaissance comme lui.
À cet épisode de cette courte visite en transit se sont adjointes ces conférences à Berlin, Munich et Stuttgart, que nous avons déjà mentionné ci-dessus, et dans lesquelles il donna a de nombreux humains de fortes orientations spirituelles, renforcement interne et la sûreté de vie pour grandir mieux aux graves responsabilités de chacun.Aux grandes figures de la vie de l'esprit allemande, des œuvres et des actes d'un Goethe, Schiller, Fichte et de nombreux autres héros spirituels, à leurs histoires si richement remplies par leurs travaux Rudolf Steiner caractérisa les objectifs spirituels élevés, auxquels il vaut d'aspirer. Nous reviendrons sur cette œuvre bénéfique de Rudolf Steiner accordant force de supporter et courage d'accomplir encore à la main de ses conférences en ce temps dans les mois et les années suivantes, dans le cadre de grands et graves événements.
Dans la deuxième moitié de septembre et au mois d'octobre, il est resté sur son lieu de travail à Dornach. Dans ses conférences des 19 et 20 septembre, il parle : « Sur les âmes des peuples et l'idée de nationalité », il releva ces concepts du niveau d'abstraction et d'antagonisme dans les domaines de la véritable substantialité spirituelle, montra leur développement et transformation dans le cours de l'histoire, et commémorât, le 20 Septembre la pose de la première pierre de l'édifice de Dornach qui avait eu lieu il y a un an avec ses tâches futures claires, orientées sur les buts de l'humanité. Il a rappelé, comment nous pouvions à la cérémonie d'inauguration
« 
regarder de cette colline, vers Nord, Sud, Est et Ouest, et nous voulons être serviteurs de cette vie spirituelle, dont nous avons la conviction que l'humanité a besoin dans le nord, le sud, l'est et l'ouest, quand le développement de la Terre devait aller de l'avant de la manière voulue par les hiérarchies spirituelles...
Cela justifie que nous nous trouvons imposées par le karma la nécessité de faire tout ce qui peut se détacher de sainte volonté humaine des profondeurs de la nature humaine, où elle est contenue - souvent contenue de manière si cachée – afin que détachée, elle puisse s'unir à la volonté confluant des hiérarchies, qui alors éliront la terre lieu d'un cosmos où dans le futur brille la lumière solaire, sainte, spirituelle du Christ si l'humanité le veut, si l'humanité veut se rendre mûre pour cela.
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Comme je l'ai déjà indiqué, comme j'ai parlé la dernière fois à partir de cette place pour vous, ce serait une preuve de faiblesse pour ceux qui se tiennent dans la vie spirituelle, si nous ne nous trouvions tout simplement pas grandi justement par cela face à la situation actuelle, au moins dans notre plus intérieur, que nous avons développé en nous la croyance en une grande victoire qui doit venir là – puisse-t-il toujours venir de quelque manière – à la victoire et la capacité de triompher de la vie spirituelle. Nous avons le droit de célébrer la fête annuelle d'un bâtiment qui servira dans le sens le plus élevé à rassembler harmonieusement les âmes humaines sur la terre.
Je dirai encore et encore ce qui vit en moi-même comme ma foi, ma conviction, ma connaissance, comme cela que j'ai vécu moi-même et doit vivre tous les jours et à toute heure à nouveau. Puisse notre rayonnement spirituel passer l'examen, qui est à passer maintenant par appropriation du juste sentiment et de l'objectivité envers les événements que nous vivons maintenant, grâce à l'appropriation des sensations qui excluent l'injustice contre chacun des peuples qui se font face maintenant combattants. »
Dans une conférence de 19 octobre 1914, Rudolf Steiner a décrit la construction voûtée de deux énormes dômes qui s'interpénètrent presque comme un emblème et le symbole de la compréhension mutuelle des peuples.
 Mais il éleva un tel point de vue pas seulement en postulat pour l'avenir, mais dirigea en même temps, par un abord intime des métamorphoses historiques, la nécessité d'airain de telles aspirations à partir des phénomènes d'évolution eux-mêmes. Il n'est dans ce cadre bien sûr pas possible d'aller sur l'abondance d'informations détaillées révélatrices de ces conférences dans le détail, mais il peut seulement être indiqué l'objectif initial et la cohérence inébranlable avec laquelle Rudolf Steiner a travaillé pour leur réalisation.
Du 3 au 6 octobre, il a donné une série de conférences à Dornach sur « Lecture occulte et audition occulte ». Ce thème a été choisi pour la série de 14 jours de conférences, qui auraient dû être tenues à Munich après le festival. Le nouveau drame-mystère qui a été victime de la guerre (car Rudolf Steiner a voulu l'écrire au moment des répétitions, et un tel temps ne se présenta plus) nous aurait conduits aux mystères orphiques, et alors à La fontaine Castalie .A la demande urgente, surtout de la part de M. Heywood-Smith, Rudolf Steiner donna maintenant en raccourci partie de ce qu'il aurait voulu dire en rattachement au festival.
On doit si l'on veut comprendre l'aspect plus profond d'une telle série des conférences, les considérer par rapport aux conférences précédentes ou suivantes.Car Rudolf Steiner n'a jamais voulu seulement que l'enrichissement de la connaissance quantitative, mais construisait celle-ci conformément au sens pédagogique du savoir pour conduire les humains à d'autres vues étendues, à d'autres faits étendus. Donc, il a d'abord donné dans un tel cycle une image de ce qui peut se traduire par l'exploration du jusqu'alors «occulte», du suprasensible peut montrer quand elle étudie les dynamiques internes, conduites par l'esprit dans l'harmonie des mondes macrocosmiques.

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Mais puisque l'homme est né comme un microcosme à partir de ce monde et est donc adapté dans sa dynamique interne de nature, ainsi il doit aussi tenir compte de leurs lois spirituelles quand par ex. il veut créer un art du mouvement véritable de l'humain. Cet art écouté en cachette à la dynamique suprasensorielle Rudolf Steiner le tenait maintenant donné dans l'eurythmie, qui ne devrait pas seulement amener les humains à mécaniquement correct - comme en gymnastique, - ou seulement esthétiquement beau, comme l'artistique "danse" alors émergente - mais plutôt à des formes de mouvements parcourues de lois spirituelles. Goethe a fait l'adage, l'art, la beauté serait « une manifestation des lois naturelles secrètes, qui sans cette apparition seraient restées à jamais cachées. » Comment maintenant déplacer le corps du monde physique selon les lois de la dynamique du monde, des forces éthériques suprasensibles dans l'organisme de l'univers, ainsi l'eurythmie devrait amener le corps humain à cela de rendre visible les lois qui sont établies dans le suprasensible, l'organisme-forces éthérique suprasensible de l'humain. Dans la conférence suivant le cycle ci-dessus Rudolf Steiner a maintenant fait remarquer que l'eurythmie a une tâche artistique, éducative et d'hygiène. Sur les deux premières a déjà été expliqué précédemment (voir p. 195 et 222 ss) Mais aussi l’entraînement du corps, un problème tant débattu en ce temps, peut expérimenter par l'eurythmie une promotion correcte. Elle n'est pas donnée seulement pour les malades comme eurythmie curative, mais sous une forme différente avant tout aussi pour les humains en bonne santé. Rudolf Steiner a rappelé, à cet égard, que c'est toujours faux et absurde de reprendre l'adapté à une époque antérieure à notre époque.
Les Grecs ont fait sortir de leur connaissance du monde par exemple les Jeux olympiques, cela était jadis absolument conforme au temps. Mais notre temps doit ajouter un nouveau niveau plus élevé. Il a dit :
« Reprendre simplement le grec est la chose la plus ridicule qu'on puisse faire, c'est pécher contre la foi dans le développement de l'humanité. Si pour le temps actuel doit être trouvé, ce que les Grecs devaient chercher dans les Jeux olympiques, alors l'eurythmie doit s'installer dans l'humanité, alors les humains doivent essayer de trouver la santé de leur corps à partir de l'âme par cela qu'ils ne laissent pas dépérir le corps physique, mais le laisser faire des mouvements sains. C'est le côté hygiénique. »
Si l'esprit de l'humain a évolué depuis l'époque grecque, ainsi il faut aussi considérer et façonner les aspects hygiéniques à partir d'un nouvel examen.
Notre époque exige toujours de nouveau la totalité de l'image du monde. L'anthroposophie peut donner une telle plénitude. D'elle s'écoule aussi l'impulsion de l'eurythmie. Rudolf Steiner a dit pour cela dans cette conférence:
« qu'il me semble arriver quelque chose là-dessus,de prendre comme un tout, comme une unité tous nos efforts et aussi cela qui s'articule à nos efforts,
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et que cela me semble particulièrement arriver que ce tout, que l'évolution humaine devrait être incorporée comme une impulsion à une culture spirituelle moderne qui se rattache vraiment avec les aspirations, les espoirs, les attentes de la culture spirituelle du temps immédiatement écoulé. »
Il a ensuite décrit comment dans le goethéanisme, notamment avec des personnalités telles que Hermann Grimm, l'aspiration a surgi au cours du siècle dernier, de façonner l'ensemble de la vie jusque dans toutes ses sphères d'expression comme « d' un moule. »
« Et un accomplissement de cette attente, ce devrait aussi être, quand, si je puis dire, les rejets de notre mouvement spirituel doivent être justement absolument créé par l'ensemble de notre vie spirituelle. C'est donc ainsi avec notre eurythmie qui n'a pas le droit d'être confondue avec une quelque aspiration physique ou de gymnastique ou une autre, issue de la vie de l'esprit matérialiste, mais qui a grandi de notre aspiration spirituelle, afin que les humains puissent aussi expérimenter dans cette sphère à partir de l'expérience immédiate, comment œuvre l'esprit. »
L'eurythmie peut en effet être pratiquée par tout le monde, mais pour comprendre la signification et l'origine, une connaissance du spirituel de l'homme, l'anthroposophie est nécessaire. Rudolf Steiner a à cause de cela mis en garde aussi toujours de nouveau, quand certaines personnes ont essayé de détacher ce qui jailli de l'anthroposophie, comme artistique, éducatif, scientifique, et indications sociales de leur sol maternel, l'anthroposophie elle-même, et les placer comme existantes en elle-mêmes à partir.de certains points de vue égoïstes ou locaux et de compromis.  C'est pourquoi, même déjà alors cet avertissement : « ce qui s'articule à nos efforts est à prendre comme un tout, comme quelque chose d'homogène. » On ne peut pas vouloir détacher l'art anthroposophique, l'éducation, l'agriculture, la médecine, etc. de l'anthroposophie, quand on veut rester conforme au sens, consciencieux et vrai. Nous y reviendrons plus tard.
Les exposés du 7 au 25 octobre à Dornach ont apporté pour cela aussi au premier plan un élément très spécifique de la réflexion, qui en même temps, pour le travail spirituel et pratique qui était à fournir ici chaque jour, œuvrait mettant le feu et donnait aux artistes la certitude d'avoir le droit de participer à un ouvrage humain historique exceptionnel. L'exposé du 18 Octobre Rudolf Steiner le commença avec les mots :
« L'édifice de Dornach devrait être ressenti dans l'universalité de son style. Toutefois, pour cela est nécessaire que nos amis essaient de transformer en sensation tout ce que nous avons apporté à nos âmes au fil des années de recherche de science de l'esprit, afin que nous arrivions à ce que nous saisissions à partir de sentiment intérieur les formes de notre bâtiment comme d'universelles et avec cela aussi caractères d'écriture aux signifiants multiples. »
Dans les conférences suivantes, il a mis maintenant à jour comment les formes du bâtiment sont à amener à l'expérience en particulier les piliers, architraves, chapiteaux, sont aussi bien l'expression d'une métamorphose de la vie des formes artistiques dans le sens de Goethe, mais aussi en même temps dans l'histoire comme une métamorphose œuvrant comme loi originelle.
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La transition organique d'un chapiteau de pilier à l'autre s'effectue selon les mêmes lois de formation, comme à peu près le passage d'une époque de culture à l'autre.Car l'art comme un révélateur des lois naturelles secrètes révélé dans le rythme des formes, les mêmes lois qui sont en vigueur façonnant dans les changements historiques.Nous ne pouvons pas entrer là dans les détails dans le cadre de cette biographie, nous donnons ici seulement à titre d'exemple un bref extrait de la richesse des thèmes de ces conférences du 18 au 25 octobre :
par ex. le 18 octobre : Les formes des chapiteaux dans le contexte de la période de culture post-atlantéenne. L' "état solaire" de Campanella. Sophocle - Corneille. Voltaire, Molière. La culture-Je et sa prise en compte de la culture d'âme d'entendement et de raison. Dürer, Leibniz. Le « point de vue du spectateur » de la culture de l'âme de conscience. Shakespeare.
19 octobre : Les Allemands et les Grecs. Bergson - Preuss. Ouest et Est (Soloviev). Le bâtiment : un dôme de la compréhension mutuelle des peuples d'Europe.
24 octobre : Sur les formes de dôme. Les sphères de pensée, sentiments et volonté dans l'architectonique de l'édifice. La peinture dans le grand dôme. L'édifice de Dornach comme catacombe spirituelle dans le présent.
25 octobre : A propos de la peinture. La culture grecque. Le voyage d'exploration vers l'Amérique de l'esprit.
Fin octobre Rudolf Steiner se rend à nouveau en voyage pour se tenir utile près des amis à Berlin et Hambourg dans leur lourd travail. Il a d'abord repris les conférences à la maison des architectes de Berlin avec un exposé le 29 octobre 1914 « Manière d'esprit de Goethe en nos jours lourds de destin et la culture allemande. » C'était la première conférence publique après le déclenchement de la guerre et Rudolf Steiner l'ouvrit avec les mots :
« Année après année, j'ai eu le droit dans les derniers temps ici, à partir de cet endroit, de parler sur des questions de la science de l'esprit. Pouvoir poursuivre cet hiver les exposés, qui ont toujours commencé à cette époque me semble être correct.Car comment ne devrait pas tout de suite en notre époque d'un lourd destin être présent le besoin de se plonger dans les questions de la vie spirituelle !  Mais avant tout, il me semble nécessaire dans les deux conférences d'introduction, qui devraient être tenues aujourd'hui et dans huit jours, de prendre le point de départ immédiat de cela qui tient maintenant aux cœurs de chacun d'entre nous. Car il me semble impossible de parler en notre temps d'une quelque chose, sans avoir en vue que la parole qui sera prononcée aujourd'hui, doit pouvoir se composer de ceux qui dehors à l'ouest et à l'est prennent fait et cause pour que ce qu'exige le temps avec le sang de leur cœur.
Mais j'aimerais en particulier partir du génie qui s'est si intimement soudé avec tout ce qu'il a donné à son peuple et à l'humanité, qui s'est soudé de manière si intime avec tout le développement de l'Europe centrale, si je veux partir de Goethe, ainsi arrive avant toutes choses du fondement que je crois qu'au fil des années - si étrange que cela puisse sonner – je n'ai pas prononcé un mot de cet endroit qui ne pouvait pas se tenir devant le jugement de Goethe – quand aussi ce que la science de l'esprit a à dire ne peut pas toujours littéralement être justifié avec ce que nous savons de Goethe. Son esprit règne sur nous. Et ce qui peut se justifier devant l'esprit de Goethe, c'est ce que je pense comme science de l'esprit dans notre présent.
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Goethe était pour moi-même une sorte de génie-guide. Toujours de plus en plus il me semblait comme ce génie d'Europe centrale, montrant non seulement ce qu'on peut apprendre dans les œuvres de Goethe, ce qu'on peut apprendre à connaître dans les copieuses communications que nous avons tout de suite de la vie de Goethe, oui, pas une fois Goethe m'a semblé exhaustif dans ce qu'il a lui-même placé devant nous comme une entité vivante, celle de son « Faust ». Mais Goethe m'est toujours apparu ainsi, comme si dans tout ce que nous avons par lui de ses communications, de ses œuvres, qui donc maintenant déjà vivant continue d'agir dans la culture de l'Europe centrale, voire dans l'ensemble de la culture de l'humanité, comme si dans tout cela quelque chose était fiché de beaucoup plus global, quelque chose de beaucoup plus universel, quelque chose. qui dans les moments intimes de la vie, lorsque nous nous occupons si bien de Goethe vient vers nous comme d'une montagne magique. Comme le vieux Barberousse lui-même sous une forme rénovée liée avec le génie de l'Europe centrale – ainsi en Goethe vient vers nous un être intimement lié à ce que partant de l'esprit allemand devrait être incorporée dans la culture humaine».
Il a rappelé la lutte des humains avec les véritables tâches de l'être centre européen, allemand aux paroles des grands chercheur sur Goethe, à Herman Grimm et Karl Julius Schroer, qui avait été professeur de Rudolf Steiner à Vienne, et a dit en leurs esprits:
« L'Allemand sait que ce qui plane devant lui comme allemand est un idéal, lequel est en rapport aux sources les plus profondes du spirituel; qu'on devient un Allemand, et devient toujours - et jamais n'est . Et ainsi va l'aspiration allemande elle-même constamment vers le haut dans des mondes spirituels - comme l'aspiration de Faust finalement monte dans son âme monte de niveau en niveau en des mondes que Goethe a représenté si merveilleusement...
Un mot m'est inoubliable que jadis alors que Karl Julius Schröer parla à Vienne de Goethe est tombé dans mon âme comme une étincelle d'allumage. Il a commencé une conférence dans laquelle il explique ce qu'est la particularité de l'esprit allemand, comment l'art allemand, l'imagination (NDT Phantasie) allemande – l'art de Goethe, l'imagination de Goethe – est fondé sur la vérité la plus profonde de l'être, et, aimerait-on dire: éclairant un large champ comme à la manière de l'éclair, le goethéaniste Karl Julius Schröer a dit: L'Allemand a conscience esthétique! Beaucoup de questions deviennent à l'Allemand par sa nature faustienne des « questions de conscience ». Et ainsi lui seront les plus grands événements, auxquels il fait face - ces événements, dont Goethe dit qu'ils se tiennent en rapport avec le « grand destin gigantesque, qui élève l'humain quand cela écrase l'humain», avant tout questions devant sa conscience.Accueillir cette conscience dans son âme, Herman Grimm s'efforçait de le faire. Par conséquent, il a beaucoup dit ce que l'on aimerait beaucoup dire de nouveau en ces jours, en cela que devant les voix du monde entier,vis-à-vis de tout cela qui nous sera crié de partout maintenant, avant toute choses ne voulons rien demander d'autre que justement la conscience : si nous pouvons subsister devant cela ? »
Rudolf Steiner savait qu'on ne pouvait aider les humains vraiment aspirants avec les optimismes bon marché, plates flatteries ou suffisances éventées comme elles saisissent épidémiquement autour de soi en de tels temps, mais seulement avec l'identification claire d'un but élevé qui n'est pas atteint, mais qui est atteignable et a valeur d'être atteint. Ainsi il toisa chaque dirigeant et chef de la terre à l'étalon : «Est-il touché par la tournure d'esprit de Goethe?" Il a testé les esprits dans l'Est, le Centre et l'Ouest, à cette
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échelle de valeur et dénia à chacun d'eux le droit de condamner l'autre, qui devant ce jugement par la loi spirituelle la plus élevé ne pourrait pas subsister. A cause de cela, il s'est également tourné brusquement et nettement contre ceux qui croyaient pouvoir combattre avec des slogans absurdes le peuple Allemand, qui avaient porté en lui la force à la naissance et la brillance de l'esprit de Goethe et de l'idéalisme allemand.

À cause de cela sa prochaine conférence dans cette série portait le titre défensif:. « La barbare plénitude de Schiller et Fichte ». La force indicatrice de ces grandes figures, il l'a placée devant la conscience des humains et a concentré leur regard sur les exigences que leur posent les puissances spirituelles sur de mode du destin. Mais aux puissances de l'environnement voulant détruire, Rudolf Steiner a appelé aux paroles les plus vraies et les plus responsables qui ont été prononcées à ce sujet à ce moment-là des profondeurs de la connaissance spirituelle :
«L'Esprit allemand n'a pas terminé
ce qu'il doit-il créer dans le devenir du monde,
Il vit plein d'espoir dans le souci de l'avenir
Il espère en des actes d'avenir pleins de vie.
Dans ses profondeurs d'être, il sent puissamment
Le caché qui doit encore agir mûrissant.
Comment aurait droit en puissance ennemie sans compréhension
S'animer le souhait à sa fin
Tant que se révèle encore la vie
Qui le tient créant en racines essentielles.

Ces paroles ont été un appel à l'éveil à devoir grandiose et plus lourde responsabilité pour tous. En même temps que ces conférences publiques, il poursuit ses conférences pour les membres sur "Considérations d'époque". Ces allocutions ont commencé avec les mots de la prière énoncée à la page 254 pour le lien intérieur avec les vivants, tombés et morts. Puis il a donné aux vivants un aperçu du monde par des paroles et des actes vrais et faux, bons et méchants des dirigeants spirituels, politiques et économiques dans l'Est, le Centre et l'Ouest. Il a caractérisé l'état originel des lourds événements tumultueux dans l'atmosphère spirituelle, la faiblesse humaine, la peur, la suffisance, la cécité spirituelle et la fausse orientation de la volonté, et dessina comme le point de vue pour la concentration interne, la nature de l'homme faustien.

Le 9 Novembre Rudolf Steiner était retourné à Dornach. Impatiemment les architectes et les artistes attendaient ici déjà son conseil et les indications pour la poursuite des travaux de structure et sculpture. Il s'est immédiatement rendu d'échafaudage en échafaudage, à partir de la menuiserie et la verrerie et de l'espace du modèle au lieu du travail des peintres et plasticiens, pour corriger ou compléter ici et là, sculpter lui-même avec ou spécifier un nouveau motif. Rudolf Steiner portait en ce temps avec sa redingote 
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noire caractéristique, pour ainsi dire soudée à lui, le plus souvent des bottes d'équitation, et, tout comme les mains conduisaient le marteau et de burin avec sûreté et précision exemplaire, ainsi était-il, bien qu'alors, dans ses 53 ans, pour de nombreux jeunes un modèle d'étonnante valeur dans la légèreté avec laquelle il se mouvait dans les échafaudages, grimpait autour de la colline entre les piles de bois et de poutres et dépassait les plus jeunes d'aisance et de sûreté. On vivait quand on le voyait créer ainsi comme à chaque mouvement de la main, chaque placement du pied il était pénétré de conscience, comme cette conscience était spirituellement et physiquement présente partout. Le Comte Lerchenfeld qui comme agriculteur s'était approprié lors de la chasse en montagne, forêt et fourrés, un œil exercé pour une marche sûre, m'a dit une fois lorsque nous avons vu Rudolf Steiner se déplacer sur la colline de Dornach, qu'il n'a jamais vécu l'expérience d'une telle sûre démarche en terrain, comme elle était à l'observer avec lui. En chaque mot, chaque mouvement de la main, chaque pas reposait justement chez lui une consciente éveillée parfaitement maîtrisée d'un point de vu spirituel, émotionnel et corporel. C'était l'harmonie extraordinaire de l'ensemble de l'être qui plaçait toujours l'observateur dans l'étonnement.

Dans des exposés supplémentaires du 20 au 22 novembre, il a parlé sur « Le monde comme résultat des effets d'équilibre ». Il a montré par ex.comment les courants révolutionnaires dans l'histoire tombent facilement de la puissance lumineuse de Lucifer, en courants conservateurs plutôt de la sphère d'Ahriman, et comment la conscience exercée spirituellement conquiert la voie du milieu, l'équilibre.
Avec cela a ainsi été assurée la continuité spirituelle et pratique du travail à Dornach, alors il s'adonna de nouveau à des voyages de conférences. Dans la période du 26 novembre au 6 décembre, il séjourna à Berlin, Munich et Stuttgart et poursuivit là la série de conférences publiques commencée en septembre sur le thème « L'âme humaine dans la vie et la mort »,« Les considérations sur l'âme des peuples et aussi pour les membres celles « sur l'époque ».
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Le 12 Décembre, il était de nouveau retourné à Dornach, où il a continué le travail polyvalent décrit précédemment jusqu'à la mi-Janvier de l'année prochaine. Les exposés du 12 au 20 décembre ont été consacrés à l'écriture du monde des signes cosmiques du zodiaque, des planètes et de leurs mouvements, tout comme leur réflexion dans les membres de l'être et force de la parole de l'humain. Il a expliqué comment le corps de forces formatrices, l'organisation astral et éthérique de l'humain rend visible dans l'évolution le rapport avec les forces cosmiques, et comment ces forces originelles étaient et sont actives dans la formation des voyelles et des consonnes de la parole humaine.
Le 24 Décembre, il a donné une fête de Noël spéciale pour les enfants. Dans la conférence de Noël pour adultes les étapes du développement historique , l'histoire du culte de Mithra, les manichéens, la figure historique du Faustus de Milewe et le Faust médiéval ont été exposés.
La conférence du 27 décembre à Bâle a été consacrée au thème: «Le Christ cosmique et la naissance de la connaissance-Christ en nous ». Suivirent en fin d'année trois conférences à Dornach: «Impulsion de transformation pour l'évolution artistique de l'humanité », dans lesquelles l'architecture, la sculpture, la peinture, la musique, la poésie et l'eurythmie apprirent leur affectation particulière aux membres de l'être de l'humain. Ces conférences sont toutefois parue imprimées depuis.
Le 31 Décembre a eu lieu l'Assemblée générale de l'Association Édifice de Jean, cette institution, laquelle avait entrepris l'exécution extérieure de toute ces activités artistiques diverses.
Au réveillon Madame Dr Steiner récita d'abord la grandiose légende nordique de "Olaf Asteson», qui d'après la légende, vécu pendant les 13 jours et nuits saintes des visions intérieures si merveilleuses et s'en ouvrit publiquement aux humains de son environnement comme avertissement. Rudolf Steiner lia au discours de St Sylvestre les derniers mots de ce chant: « Lève-toi maintenant, ô Olaf Asteson! » Il a parlé des connaissances auxquelles notre présente époque du monde, la cinquième période post-Atlantéenne, doit s'éveiller si elle veut éclairer les temps obscurs. Ses derniers mots de l'année 1914 riche en destin ont été les suivants:
« Bien longtemps l'âme humaine a donc dormi, mais les esprits du monde vont venir à cette âme humaine et l’appeler : « Lève-toi maintenant, ô Olaf Asteson ! »
Nous devons seulement nous préparer dans le chemin correct, que nous ne soyons pas confrontés à ce cri: Réveille-toi maintenant, ô Olaf Asteson! et n'avons pas d'oreilles pour entendre. C'est pour cela que nous exerçons la science de l'esprit que nous ayons des oreilles lorsque résonnera l'appel pour l'être éveillé spirituel dans l'évolution de l'humanité .
C'est bien quand l'humain se souvient parfois qu'il est un microcosme, et que maint peut lui arriver d'expériences , quand il commence à comprendre le macrocosme. Et nous avons vu : le temps, la saison est favorable, dans laquelle nous vivons en ce moment. Essayons de nous laisser être une fois la nuit du Nouvel An, le symbole de ceci, la spirituelle nuit de la Saint sylvestre nécessaire au développement terrestre de l'humanité , dans laquelle s'approchera la nouvelle ère dans laquelle va croître et croîtra de plus en plus la lumière, la lumière de l'âme, la vision, la reconnaissance de ce qui vit dans le spirituel et peut bouillonner et s'écouler du spirituel à partir de l'âme humaine.Amenons le microcosme de notre expérience dans cette nuit du Nouvel An en relation avec le macrocosme de l'expérience humaine sur la terre!Alors, nous pourrons faire l'expérience de ce que nous devrions avoir de sensations, que nous puissions pressentir quelque chose de l'aube du grand nouveau jour du monde dans la cinquième période post-Atlantéenne, à l'aube duquel nous nous tenons, de cette minuit.dont nous voulons faire dignement l'expérience ».
Il a invité les humains a veiller avec lui en cette nuit de Saint-Sylvestre de 1914 qui a introduit une des périodes les plus tragiques du 20e siècle. S'il y avait seulement un certain nombre d'humains dont la conscience ne s'immergeait pas dans le ruisseau boueux des événements, mais qui s'efforcent de maintenir leur tête, leur regard éveillé par-dessus la surface de l'eau sombre de l'époque, ainsi pourrait toujours être mis le cap sur le phare des futurs Nouvel An des mondes, l'intérieur compas être dirigé par dessus guerre et chaos sur le noble but.
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Replacer dans son contexte

1913 < ....... 1914 ........ > 1915