triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
(contenu spécifique au site français)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch EnglishDutchSkandinaviskFrançais ItalianoEspañolPortuguês (Brasileiro)Russisch
Recherche
 contact   BLOG  impressum 

Paul Mackay
Économie force de création
2010

Traduction F.G. v.1 - Original allemand

Si dans le titre du colloque est question d'« Économie, force de création», alors on devrait regarder tout d'abord comment l'économie actuelle est apparue en fait. Quel développement repose à sa base? Il est clair que l'économie actuelle moderne, de division du travail est une conséquence d'un processus de développement qui a pris son début des « Lumières ». Avant les Lumières, cela signifie, au Moyen Âge, l'humanité vivait dans des conditions complètement différentes que ce qui est le cas aujourd'hui. Il y avait une économie régionale. L'agriculture était le fondement et la nature était considérée comme un don de Dieu. Les humains étaient très proches de la nature, d'une part, mais étaient encore connectés de manière émotionnelle avec le monde divin. « Ora et labora», prie et travaille, étaient des principes valables de la vie.

Avec les Lumières cette attitude a changé. Le siècle des Lumières a apporté avec lui que la capacité intellectuelle humaine se manifeste. L'homme a pu s'émanciper du monde. Cette émancipation a eu lieu contre: 1. le monde spirituel qui ne déterminait évidemment plus la vie humaine; 2. la nature qui désormais est scientifiquement imprégnée et donc a été instrumentalisée pour les besoins humains; 3. la réciprocité humaine. Le répondre de l'autre était une culture évidente au Moyen Âge. Le besoin de s'émanciper de la communauté déterminée par la naissance a grandi.


Cette émancipation a eu de lourdes conséquences pour la vie sociale. Par l'instrumentalisation de la nature, une nouvelle couche, créée par les êtres humains, est apparue entre  la nature et l'être humain : les moyens de production. Ces moyens de production n'auraient pas pu apparaître sans la capacité intellectuelle humaine. Ils sont la réalisation de ces capacités. Par les moyens de production, en remplaçant une grande partie de l'apport de travail humain, se crée la division du travail. Ainsi apparaissent les premiers débuts de l'économie moderne de division du travail, qui se fonde sur la division du travail et la formation de capital. La formation de capital se manifeste d'abord en tant que capital concret, à savoir sous forme de biens-capital ou moyens de production.

Dans le même temps l'argent entre renforcé comme moyen d'échange dans l'économie, parce que les métaux précieux (or et argent)  ne seront plus utilisées directement comme un moyen d'échange, mais l'argent de papier comme «titrisation» de ces valeurs de la nature. Les banques découvrent, que la couverture 1: 1 de l'argent n'est pas nécessaire, parce que l'argent de papier ne sera pas échangé dans le même temps contre la valeur en nature. La création de l'argent apparaît.

L'utilisation renforcée de l'argent dans l'économie ~ apporte avec elle le danger que la conscience soit dévié de la prestation d'origine qui repose à la base de l'argent. Il y a le risque de la dissimulation. Avec l'économie, il s'agit toujours de l'échange de prestations comme les valeurs économiques réelles. Aussitôt que l'argent vient en jeu, la tentation est grande, de penser seulement encore en valeur d'argent, et de perdre de vue les prestations réelles qui reposent à la base des valeurs économiques.

 

Ce risque augmente quand maintenant sera aussi encore fait le pas du capital concret au capital abstrait. Le capital concret se manifeste dans différentes sortes de moyens de production. Dans le moyen de production l'application est fixée à l'avance. Quand maintenant, l'argent ne sera pas seulement manipulé comme un moyen d'échange, mais aussi comme un moyen d'investissement, alors il devient capital abstrait, et la direction de l'application est entièrement dépendante  de celui qui dispose du capital. L'argent permet non seulement l'échange de biens et de prestations/services, c'est à dire une flexibilité dans le secteur de la consommation, mais maintenant aussi une souplesse dans le domaine de l'investissement, et cela amène avec soi un plus en responsabilité. De l'investisseur dépend, ce qui sera financé, ce qu'il fait avec l'argent. Il détermine la direction dans laquelle il coule, à savoir quels investissements seront réalisés.

Devant cet arrière-plan, devient visible que ce qui repose à la base de l'économie d'aujourd'hui , est à chercher dans les facultés humaines. La division du travail et la formation de capital sont conséquences de l'exercice de capacités humaines. On pourrait aussi dire aussi: le capital est capacité humaine réalisée. C'est pourquoi il est important de d'abord s'occuper avec les facultés humaines. Qu'est le particulier avec des facultés humaines? Ici est clair que, comme humains, nous sommes une espèce particulière en comparaison avec les autres règnes de la nature. L'être humain une fois né, n'est pas fini et aussi pas fixé d'emblée dans sa direction de développement, comme c' est le cas par exemple chez les animaux. L'humain est un être de facultés. Ces facultés sont disponibles comme potentiel, mais doivent être formées. A partir de l' économie existe le risque de trop adapter la formation de facultés aux besoins existants. Mais il ne suffit pas d'avoir seulement aux yeux les besoins d'aujourd'hui. Alors, développement et renouvellement ne seraient pas possible. Mais la société a besoin de développement et de renouvellement, surtout compte tenu des questions d'époques, qui se posent aujourd'hui. Cela vaut justement ainsi pour l'économie si elle veut s'orienter pas tant sur la croissance, mais beaucoup plus sur la durabilité, cela signifie sur renouvellement et mutation. Cela avant tout au regard d'une fréquentation durable de la nature et de ses ressources.

Aux facultés humaines nous pouvons distinguer trois pas de développement. Premièrement, il vaut d'éveiller et former les facultés potentielles. Le prochain pas est alors que elles-ci soient exercées dans la pratique de la vie. Si cela trouve sa réalisation, alors en naissent des réalisations sous forme de prestation de marchandises et de services. Ces trois pas de développement ont besoin chaque fois de leur financement correspondant respectif. - Quand des prestations seront réalisées, alors elles devraient pouvoir être valorisées en conséquence et acceptées par achat. - Afin que des facultés puissent arriver à l' exercice, elles devraient être munie en conséquence de moyens de production. Le financement devrait correspondre au temps de dépréciation du moyen de production et être mis à disposition pour cette période. - Quand des facultés seront formées, alors le financement devrait être conçu ainsi que la direction dans laquelle a à aller la formation ne soit pas déterminé dès le départ. Pour rendre cela possible de la meilleure façon possible, un financement par le don est un financement adéquat. Par cela développement et renouvellement peuvent avoir lieu de manière libre.

Ainsi apparaissent trois fonctions de l'argent, qui sont adéquates pour financer d'une manière appropriée le développement des facultés qui reposent à la base de l'économie de la division du travail. Chez les prestations de marchandises et de services n'est pas seulement à partir de prestation de marchandises et de services, mais aussi des prestations qui ont un caractère d'investissement. Des prestations de marchandises ne sont pas seulement des biens de consommation, mais aussi des biens d'équipement (litt biens-capital) sous la forme de moyens de production. Les prestations de services ne sont pas seulement des prestations de service capables/susceptibles d'être consommées, mais aussi des prestations de service, qui contribue à la formation de facultés (enseignement) et au renouvellement (recherche).

Les trois fonctions correspondantes de l'argent de l'acheter, du prêter et du donner, nous pouvons les retrouver dans la société d'aujourd'hui. Lors de l'achat dans la circulation des paiements, pour le prêter dans le système de crédit et système de participation / de bourse, pour le donner dans le système de fondations et de fiscalité. Par l'acheter apparaît une économie mondiale globalisée, en ce que le monde entier devient espace d'économie. Par le prêter et en particulier le système de crédit, nous avons à faire avec une dimension de temps, et ce à quoi il est important que la durée des crédits soit ajustée sur le temps de l'usure du moyens de production, et qu'au système de participation qui contient l'argent porteur de risque, nous avons à aire avec l'initiative de l'humain ou de groupes d'humains qui veulent exercer leurs facultés. Avec le donner il en va du renouvellement, donc de la formation de nouvelles facultés qui rendent possible de saisir de nouvelle façon le monde tel qu'il est devenu. Le tout pourra être résumé en une image. (Figure 4).

Devant l'arrière-plan de l'articulation de l'argent, il est possible de regarder sur la crise financière. Il devient clair qu'est apparu une sorte de bouchon dans le domaine s du crédit. L'argent qui ne sera plus dépensé pour la consommation, sera maintenant déposé dans le domaine de l'investissement et cherche son placement. Mais si les possibilités d'investissement sont limitées, alors les valeurs d'actifs– qui trouvent leur expression pas seulement dans l'argent mais aussi en titrisation semblables à l'argent (comme les actions, bons, etc.) - grimpent dans une mesure sans rapport aux valeurs réelles auxquels ils se rapportent. Il en résulte une inflation des valeurs d'actifs, comme autrefois était une inflation des valeurs de consommation. Cela va bien ainsi jusqu'à ce qu'une partie des investisseurs se retirent, et le tout s'écroule. Du capital est détruit, entraînant des conséquences sociales. Dans le même temps il est clair que dans les pays développés, l'éducation et la vie culturelle dans le sens le plus large souffrent de sous-financement. Il est clair que trop peu d'argent est disponible dans un endroit, trop d'argent à un autre endroit. L'argent ne peut pas se transformer d'une fonction à l'autre. Par cela, il commence à devenir contre-productif.

La crise financière est apparue par cela que trop d'argent était disponible dans le domaine de l'investissement et a été utilisé pour le financement d'immobilier, qui n'avait pas tant une valeur productive, mais beaucoup plus une valeur de consommation. Il n’apparut aucune nouvelle productivité. Mais la base de l'octroi de prêts et avec cela la création de monnaie devrait être la productivité de l'économie.  Quand trop d'octroi de prêts va dans le sens du crédit  à la consommation, alors apparaît tôt ou tard, une crise !  Il est donc nécessaire de différencier entre octroi de crédit dans le domaine de production et de consommation. La création d'argent par octroi de prêts est seulement responsable quand elle se tient en rapport à la productivité de l'économie. Ce rapport est d'une signification éminente.

En outre, il est significatif que l'argent dans le domaine de l'investissement après une certaine durée de validité (par exemple, la durée de vie d'une génération, donc environ 30-40 ans) reçoive une autre fonction. Il ne peut être que le prêter soit non limité temporellement. Cela n'est donc aussi pas le cas avec le placement dans lequel l'argent sera investi. L'argent de prêt devrait être converti en argent cadeau après un certain temps, afin que de nouvelles compétences et un renouveau de la culture et de la société devienne possible. La façon presque unique que nous avons actuellement pour cela est le domaine de la fiscalité. Il devrait être réformé et être rendus plus accessibles aux êtres humains grâce à des offres de financement appropriés. Par cela devrait être rendu possible de faire la distinction entre le financement des biens privés et les biens publics/communs. A quels objets peut être attribué plus le caractère de bien privé, à quels celui de bien commun ? Il me semble que les éléments classiques de la terre, l'eau, l'air et le feu (cela signifie énergie) sont des éléments typiques qui ont le caractère de bien commun. Ils sont tout d'abord donné par la nature et non produit par les humains. Ils devraient être considérés et financés en tant que tels. En outre, parmi des productions qui vont au coût de ces quatre éléments, une compensation devrait être contenue par perception dans le prix des biens de consommation en dépendant, de sorte que la préservation de ces biens communs puisse être financée.

Devant cet arrière-plan est clair que la fiscalité, c.-à-dire la transposition d'argent dans la fonction de donation d'un côté, doit se placer là où les dépenses pour la consommation sont actées (sous la forme d'un l'impôt sur les dépenses pour l'acquisition de biens de consommation), et de l'autre côté, là où ses valeurs d'actifs sur de plus longues périodes devraient être « déduites », c.-à-d. convertis en impôts. Les montants qui par là deviennent libres, devraient, à mon avis, ne  bénéficier que partiellement à l’État. Les êtres humains devraient être placés beaucoup plus dans l'occasion se déterminer eux-mêmes dans quelle direction ils veulent conduire ces fonds dans le domaine de la communauté.

 

En Suisse, la démocratie directe est vécue de façon exemplaire. Dans cet essai, il s'agit entre autres aussi d'une participation directe à la communauté par un comportement financier approprié.

quand le système de l'argent sera modifié et manié dans ce sens, alors les facultés humaines peuvent se développer en conséquence, et il se présente une toute nouvelle force créatrice dans l'économie. L'économie n'est plus contrainte de s'orienter sur la croissance et la concurrence, mais peut être orientée de manière durable aux besoins des humains. Ceux-ci ne sont pas seulement d'ordre matériel, mais aussi, et de plus en plus, immatériels. Dans ce domaine, la croissance ne signifie pas agrandissement/hypertrophie, mais ennoblissement et formation.