Nous sommes un jeune couple non-issus du milieu
agricole. Nous avons lancé depuis 2004 un système de
livraison à domicile de panier de légumes Bio de
notre jardin, les *Paniers de saison*. Nous avons dû
déménager en 2008 suite au désistement d'un
propriétaire terrien car nous n'avions plus de
terres pour cultiver.Nous avons emprunté pour
reprendre les bâtiments d'un ancienne ferme laitière
de 70 Ha qui était à l'abandon, sur la commune de
Thury, au hameau de Moulery.

Notre projet sur cette ferme consiste en premier
lieu à agrandir notre jardin afin d'atteindre une
production de 400 paniers de légumes par semaine.
Mais aussi, pour garder une cohérence agronomique,
écologique et économique nous projetons de
développer un verger pour faire des paniers de
fruits,ainsi que des champs de céréales et un
troupeau de bovins.
Ce type d'exploitation agricole tournée vers une
vente directe locale permet de développer l'emploi
rural ( au moins 10 ETP pour 50 Ha), permet de
répondre à une forte demande des consommateurs,
permet de résoudre bien des problèmes agronomiques
et écologiques grâce à une rotation diversifiée et
une synergie entre les différents ateliers. Nous
pensons sincèrement participer ainsi au
"développement durable".

Aujourd'hui nous avons acquis 12 Ha sur les 50
dont nous avons besoin pour mener à bien notre
projet. Les 40et quelques hectares restant sont en
instance d'être vendus par la SAFER ( cet été). Nous
sommes évidement candidats, avec le soutien de la
Foncière terre de Liens, qui financera l'achat des
terre qui seront attribuées.
Il s'avère que, parmi ces terres, les meilleures et
les seules vraiment aptes pour faire du maraichage
sont sur la commune de Lainsecq et donc incluses
dans ce remembrement. Jusqu'au dernier remaniement,
ces 16 hectares avaient été, selon toute logique,
rassemblés près de la ferme. Mais lors de ce
dernier remaniement, plus de 10 Ha ont été
déplacés dans un tout autre secteur de la commune.
Ceci remet grandement en cause notre projet car si
les premières parcelles étaient aptes au maraichage,
les nouvelles ne le seraient pas du tout ( pour des
raisons de distance par rapport à nos bâtiments, des
soins et surveillances journaliers que demande la
culture de légumes, de la possibilité de mettre en
place de l'irrigation).

Il s'avère que la situation actuelle des terres
; il n'y a pas d'exploitant, les propriétaires ont déjà promis de vendre à
la SAFER, qui eux, ne les n'ont pas encore attribué
ni même acheté ; rend toute contestation
réglementairement difficile à mener.